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AMOUREUX DE MA FEMME de Daniel Auteuil : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Amoureux de ma Femme
Père : Daniel Auteuil
Date de naissance : 2018
Majorité : 25 avril 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h24 / Poids : NC
Genre
: Comédie

Livret de famille : Daniel Auteuil, Gérard Depardieu, Sandrine Kiberlain, Adriana Ugarte…

Signes particuliers : Une catastrophe de la première à la dernière minute.

DANIEL AUTEUIL, DE LA THÉÂTRE AU CINÉMA…

LA CRITIQUE DE AMOUREUX DE MA FEMME

Résumé : Daniel est très amoureux de sa femme, mais il a beaucoup d’imagination et un meilleur ami parfois encombrant. Lorsque celui-ci insiste pour un diner « entre couples » afin de lui présenter sa toute nouvelle, et très belle, amie, Daniel se retrouve coincé entre son épouse qui le connaît par coeur et des rêves qui le surprennent lui-même.

Cinq ans après la fin de sa période « Marcel Pagnol » où il avait revisité La Fille du Puisatier, Fanny puis Marius (gloups), Daniel Auteuil repasse derrière la caméra pour Amoureux de ma Femme, une comédie vaudevillesque adaptée de la pièce L’envers du décor de Florian Zeller, que le comédien avait joué sur les planches aux côtés d’Isabelle Gélinas. Exit le casting d’origine -seul Auteuil reste- et bienvenue à Sandrine Kiberlain, le copain Gérard Depardieu et l’espagnole Adriana Ugarte (découverte dans le Julieta d’Almodovar). Dans Amoureux de ma Femme, un couple reçoit un ami qui vient tout juste de plaquer sa femme, également amie du couple, pour se mettre avec une petite jeunette de trente ans. L’arrivée de la jolie jeune femme va faire l’effet d’une tempête, dans le salon comme dans la tête de Daniel…

L’an passé, la pièce de théâtre L’envers du Décor récoltait deux nominations aux Globes de Cristal après avoir été un succès sur les planches. Fort à parier qu’Amoureux de ma Femme n’aura pas la même chance. On ne sait pas trop ce qu’il s’est passé au moment de sauter vers le grand écran mais toujours est-il que la pièce de boulevard de Zeller s’est métamorphosée en cataclysme atomique d’une nullité absolument stupéfiante, limite fascinante et involontairement hilarante. On aime toujours essayer de sauver quelque chose dans une oeuvre, un détail, un trait d’écriture, un jeu d’acteur, une réplique ou une poignée de plans. Malheureusement, il n’y a strictement rien à sauver dans le naufrage de Daniel Auteuil, planche savonneuse sur laquelle tout le monde se casse la figure avec perte et fracas. Visiblement pas conscient qu’il n’est plus au théâtre, Auteuil livre l’une des pires prestations de sa carrière, récitant son texte avec un sens du surjeu sidérant. Face à lui, notre bon Gégé Depardieu national se met au diapason de la fausseté et même la fabuleuse Kiberlain réussit à être tragiquement mauvaise dans ce bouillon cube couché sur pellicule. Mais si seulement les dégâts se limitaient aux seules performances cabotines des comédiens…

Réalisé avec des moufles dans une conception du cinéma à la fois pataude et vieillotte se limitant à des champs-contrechamps comme on en fait plus depuis les années 50, Amoureux de ma Femme souffre surtout d’une écriture abominable se confondant en ridicule de la première à la dernière minute. Jamais drôle mais très souvent embarrassant de médiocrité, l’exercice de style de Daniel Auteuil qui alterne réalité et rêverie fantasmée dans un espèce d’imbroglio narratif aussi saoulant que risible, s’embourbe constamment dans son postulat. A chaque escapade imaginaire de son héros partant en rêverie autour de cette belle nymphette le renvoyant à sa crise de la cinquantaine en ébranlant ses certitudes sur sa vie, le spectateur est confronté au ridicule d’une mécanique qui ne fonctionne pas une seule seconde. Rien ne fonctionne de toute manière, ni l’histoire totalement grotesque, ni les dialogues bêtes et d’une ringardise tragique (la découverte ébahie de la « révolution » qu’est l’appli Uber est un must), pas plus que le discours romantique entre la naïveté affligeante et la misogynie gênante ou l’aspect théâtral qui repousse les limites de l’insupportable. On ressort pétrifié de cette farce qui se croit pleine d’esprit mais qui est en réalité d’une torpeur affolante. Probablement l’un des plus gros supplice de l’année, car il sera vraiment difficile de faire pire d’ici décembre.

BANDE-ANNONCE :


Par David Huxley

4 thoughts on “AMOUREUX DE MA FEMME de Daniel Auteuil : la critique du film

  1. Affligeant et dérangeant !
    Le postulat de base est déjà dur à avaler et mysongyne au possible : un gros lourdeau de 70 ans, qui vit une ydille avec une jeune femme autant belle que raffinée et exiquise. La splendide Kiberlain incarne la mémère de service censée être ennuyeuse pour son imbécile de mari de (70 ans lui aussi) sans personnalité. Conception de la femme pathétique et qui donne à l’homme la part belle mais non crédible et illusoire à la façon d’un film porno. Il est même fait référence à la vigueur du personnage de Depardieu : pardon d’en douter ! Ces deux vieux lourdeaux (dont on voudrait nous faire croire qu’ils traversent la crise de la cinquantaine) qui font du vélo (une espèce de promenade de 50m plus exactement) en tenue du dimanche sont juste ringards. Propos agaçant et trame narrative mal menée (en plus !)

  2. Daniel Auteuil est REMARQUABLE
    Son jeu est juste GENIALE
    Je ne comprends pas ce déferlement de non satisfait
    Mais cela n’a aucune importance car pour beaucoup de personnes sont d’accord pourrie que tous acteurs sont EXCELLENTS
    Alors tant pis si vous ratez quelque chose de bien de drôle

  3. Comédie sympathique et bon enfant dont l’aspect théâtral est perceptible. Sans que ce soit du grand cinéma on passe néanmoins un moment agréable.

  4. film très décevant on s’ennuie du début à la fin
    c’est nul
    dommage de bons comédiens
    le pire film que j’ai vu depuis bien longtemps
    le seul point positif : la musique

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