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AMERICAN ULTRA de Nima Nourizadeh : la critique et le test vidéo

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Spectateurs

61hZzwX1lFLnote 5.5 -10
Nom : American Ultra
Père : Nima Nourizadeh
Date de naissance : 2015
Majorité : 19 décembre 2015
Type : Sortie vidéo
(Editeur : Metropolitan)
Nationalité : USA
Taille : 1h36 / Poids : NC
Genre : Comédie, Action

Livret de famille : Jesse Eisenberg (Mike), Kristen Stewart (Phoebe), Topher Grace (Yates), Connie Britton (Lasseter), Bill Pullman (Kruger), John Leguizamo (Rose), Tony Hale (Petey), Walton Goggins (le rieur)…

Signes particuliers : Au Revoir à Jamais feat Jason Bourne feat Kingsman.

AMERICAN ULTRA VIOLENT

LA CRITIQUE

Résumé : Une comédie d’action à propos de Mike Howell dont la vie paisible et sans ambition avec sa petite amie Phoebe se retrouve soudainement chamboulée. À sa grande surprise, Il est en fait un agent dormant surentrainé dont la mémoire a été effacée. En un clin d’œil, son passé refait surface et Mike se retrouve au milieu d’une opération gouvernementale visant à l’éliminer. Il va alors devoir faire appel à ses capacités insoupçonnées d’agent secret pour survivre.BL5U8500.CR2L’INTRO :

Propulsé sous le feux des projecteurs hollywoodiens après le succès de son found footage adolescent Projet X, le réalisateur Nima Nourizadeh aura mis trois ans avant de signer son deuxième effort. L’ancien clippeur reste dans le registre de l’humour et s’inscrit dans une veine à la mode en 2015, la comédie d’espionnage. Après l’excellent Kingsman, le sympathique Spy et tout juste avant le régal Agents très Spéciaux de Guy Ritchie, c’était niché au coeur de l’été qu’était sorti l’explosif American Ultra, porté par un duo de jeunes stars confirmées particulièrement vendeur, d’un côté Jesse Eisenberg, de l’autre Kristen Stewart. Inspiré d’un vrai programme américain obscur des années 50 destiné à créer des super-soldats par des moyens quelques peu barbares, le scénario d’American Ultra (signé Max Chronicle Landis, fils de John) laissait présager un bon gros délire mêlant action tonitruante et humour décalé, comme si Au Revoir à Jamais rencontrait Jason Bourne sur le terrain de bataille de Kingsman.american-ultra-red-band-trailer-L’AVIS :

L’idée et les intentions étaient bonnes, même si elles n’avaient rien de bien originales. Les acteurs utilisés à contre-emploi sont tous talentueux et dégainent un capital sympathie notable, le script a été pondu par un type plutôt doué, le réalisateur n’a rien d’un génie mais sait manier une caméra pour assurer le job… Pourtant, quelque-chose cloche dans American Ultra, comédie d’action globalement regardable ne présentant aucun risque d’entorse rétinienne, mais sérieusement en-dessous de son potentiel. C’est bien simple, le film marche tellement sur les plates-bandes du Kingsman de Matthew Vaughn, qu’il suffit de voir les qualités de l’un, pour immédiatement pointer du doigt les défauts de l’autre. En cause, un scénario trop faible pour convaincre et exploiter habilement son postulat au-delà de son principe d’existence. En cause, une mise en scène qui ne parvient que trop rarement à capitaliser sur ses bonnes idées (à ce titre, le plan-séquence estampillé « actioner furieux » d’American Ultra n’arrive pas la cheville de celui de son voisin). En cause, un assemblage de bonnes pièces mais dont l’horlogerie est grippée par une progression laborieuse. Le résultat de ce Kingsman discount n’est finalement pas déshonorant, l’effort de Nourizadeh se suit sans peine, le ton débridé dopé aux excitants amuse, l’humour décomplexé tire quelques sourires, l’action trépidante tient en haleine mais voilà, le souvenir n’est pas impérissable et pourrait bien ne pas survivre à la semaine à suivre.cdn.indiewire.comDélire pas loin du cartoonesque aussi bien dans la farce que dans l’hyper-violence ou le manichéisme gentils vs méchants, American Ultra divertit mais laisse une triste impression de fainéantise, d’inachevé, de film passant à côté de ses jouissives possibilités. Plaisant à défaut d’être « chouette ».61hZzwX1lFL

LE TEST DVD & BLU-RAY

Une fois n’est pas coutume, on ne saura que trop vous recommander de vous diriger vers l’édition Blu-ray plutôt que DVD concernant America Ultra. D’abord, parce que le très joli steelbook aura fière allure dans votre étagère. C’est un détail mais quand même. Ensuite, parce que techniquement, le Blu-ray affichera une netteté supérieure à celle du DVD, certes correct, mais dont l’absence de HD ne rend pas justice au travail formel de Nima Nourizadeh. Enfin, parce que côté son, vous y gagnerez en puissance, chose qui se remarquera très vite sur les scènes d’action. Et à ce propos, on vous conseillera également le choix de la VOST, la piste VF souffrant de quelques difficultés d’égalisation des niveaux.

Côté suppléments, on a de quoi se mettre sous la dent, que ce soit sur l’édition Blu-ray ou DVD, chose toujours appréciable. D’abord, grâce à un solide making-of de plus de 38 minutes, alternant nombreuses images du tournage, interviews de l’équipe et extraits de film (trop nombreux, soit dit en passant). Un making-of complété ensuite par une brève interview de Kristen Stewart et Jesse Eisenberg, si brève (3 minutes) qu’elle aurait largement pu y être intégrée. Suivront des modules davantage orientés vers l’humour, à commencer par un amusant bêtisier compilant un peu moins de 3 minutes de prises ratées, puis un sujet complètement décalé sur « comment exploser un budget », revenant sur les économies réalisées sur le dos du personnage, capable de dézinguer du méchant sans gros moyens puisque ce servant d’ustensiles peu coûteux, comme une poêle à frire et autre. Enfin, le DVD comme le Blu-ray propose la possibilité de revoir le film avec les commentaires du réalisateur, ainsi que la bande-annonce et des liens internet.

LA BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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