Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Le divan de Staline
Mère : Fanny Ardant
Date de naissance : 2016
Majorité : 11 janvier 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h32 / Poids : NC
Genre : Drame, Historique
Livret de famille : Gérard Depardieu, Emmanuelle Seigner, Paul Hamy…
Signes particuliers : Beau mais soporifique.
L’ENNUI SELON FANNY ARDANT
LA CRITIQUE DE LE DIVAN DE STALINE
Résumé : Staline vient se reposer trois jours dans un château au milieu de la forêt. Il est accompagné de sa maîtresse de longue date, Lidia. Dans le bureau où il dort, il y a un divan qui ressemble à celui de Freud à Londres. Il propose à Lidia de jouer au jeu de la psychanalyse, la nuit. Durant le jour, un jeune peintre, Danilov attend d’être reçu par Staline pour lui présenter le monument d’éternité qu’il a conçu à sa gloire. Un rapport trouble, dangereux et pervers se lie entre les trois. L’enjeu est de survivre à la peur et à la trahison. Une suite de plans fixes d’une extrême longueur, du gris, et de la fumée, beaucoup trop de fumée. Voici l’univers, le décor dans lequel se déroule le film lunaire de la tout aussi lunaire, Fanny Ardant. Inspirée, elle peut l’être, difficile à saisir, elle l’est pour sûr. Dans cette troisième réalisation d’à peine une heure et demi qui paraît en durer le double, on est porté dans un océan de torpeur, bercé par le rythme théâtral de cette « fable ». Et on préférerait presque se noyer. L’histoire d’un peintre qui attend de rencontrer Staline, pour élaborer avec lui un monument à sa gloire, prend des allures de berceuse endormante. Bref, on s’ennuie.A l’écran… Paul Hamy, très beau et très torturé, Emmanuelle Seigner, maîtresse de Staline qui joue avec le même phrasé et le même débit de parole que sa réalisatrice, et Gérard Depardieu en petit Père des peuples, paternel et tyrannique. Un trio charismatique mais soporifique. Les nombreuses métaphores soulèvent différents sujets et problématiques sur le règne et la personnalité de Staline, créant une sorte de mélasse intellectuelo-romantique pour le moins « gnian-gnian ». Le peintre est prêt à renier son passé, ses croyances et ses convictions pour s’inscrire dans l’histoire de l’art, la maîtresse est en fin de course et lutte pour un peu d’attention de la part de son maître tout en flirtant allègrement avec le jeune artiste au bord d’une piscine de souffre, et Staline s’intéresse à la psychologie. On ne comprend pas bien où tout cela veut en venir, mais après tout, peut-être n’y a-t-il rien d’autre à comprendre que l’ambiance austère et maussade dans lequel gravitaient Staline et son entourage. Comme les personnages de Fanny Ardant, on se sent prisonnier du joug, non pas du tyran, mais du film.
BANDE-ANNONCE :
Par Raphaela Louy
Pour information, c’est sa troisième réalisation et non sa première.