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THE LAST GIRL – CELLE QUI A TOUS LES DONS de Colm McCarthy : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : The girl with all the gifts
Père : Colm McCarthy
Date de naissance : 2016
Majorité : 28 juin 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h52 / Poids : NC
Genre
: Horreur

Livret de famille : Sennia Nanua, Gemma Arterton, Glenn Close, Paddy Considine…

Signes particuliers : Un bon film de zombie, ça ne se refuse pas.

UN AUTRE REGARD SUR LES ZOMBIES

LA CRITIQUE DE THE LAST GIRL

Résumé : Au fin fond de la campagne anglaise, une base militaire héberge et retient prisonniers un groupe d’enfants peu ordinaires qui, malgré le fait d’avoir été infectés par un agent pathogène « zombie » qui a décimé la planète, demeurent capables de penser et de ressentir des émotions. Lorsque la base est attaquée, Melanie, qui semble être la plus surdouée d’entre eux, réussit à s’échapper en compagnie de son professeur, de deux soldats et d’une biologiste qui ne voit en elle qu’un cobaye indispensable à la découverte d’un vaccin. Dans une Angleterre dévastée, Melanie doit découvrir qui elle est vraiment et décider ainsi de son propre sort comme celui de l’humanité tout entière. the last girl

C’est l’une des sensations qui agite le petit monde du cinéma d’horreur depuis quelques mois. Précédé d’une réputation très flatteuse acquise notamment outre-manche puis à Gérardmer (prix du public), The Last Girl – Celle qui a tous les dons débarque à un moment où le film de zombies commence à sérieusement tourner en rond, à l’image de la série The Walking Dead par exemple, qui a perdu une bonne partie de son audience au terme d’une septième saison décevante traduisant son essoufflement. Alors que les amateurs peinent à trouver des pépites capables de réveiller le registre, le film de Colm McCarthy (un réal venu de la série télé justement) arrive à point nommé. Emmené par Gemma Arterton, Glenn Close et la jeune Sennia Nanua, cette adaptation déguisée du jeu vidéo The Last of Us nous emmène dans un monde post-apocalyptique (encore) dominé par les zombies (encore). Mais The Last Girl ne se limite pas à dérouler un énième survival. Dans cet univers sombre, des enfants semblent partiellement immunisés contre le fléau et sont détenus captifs dans une base militaire menant des expériences pour fabriquer un vaccin. A l’instar de Mélanie, gamine sympathique et très liée à sa maîtresse d’école, Miss Justineau.the last girl 2Sur le fond, The Last Girl ne propose rien de fondamentalement nouveau. Sur la forme, non plus d’ailleurs. En revanche, ce qu’il propose, il le fait bien et c’est tout à son honneur. En l’occurrence, c’est la manière dont Colm McCarthy conduit son histoire qui séduit, un peu plus étoffée que la moyenne dans sa volonté de construire un véritable univers crédible dans lequel on peut s’immerger sans souffrir de la barrière de l’improbable grandiloquent. Derrière, Colm McCarthy réussit surtout à lier avec savoir-faire, survival haletant dans une Angleterre en ruines, émotion avec des protagonistes attachants, drame quasi-intimiste, récit initiatique, et pointes d’action efficaces. En somme, le programme est bien complet. Et à l’arrivée, The Last Girl de devenir une bonne saillie dans le genre, un film à la fois élégant, adroitement mis en scène avec quelques plans sublimes, bien ficelé dans son écriture, et doué d’une approche du genre un peu différente quand on songe à ses enfants infectés doués de raison, sorte de maillons transitoires entre l’humanité classique telle qu’on la connaît, et un futur où les cartes des espèces seraient redistribuées. Sans jamais tomber ni dans la surenchère de spectacle sans saveur, ni dans l’exercice ennuyeux tournant le dos au genre, The Last Girl se suit agréablement grâce à la diversité de ce qui formule son essence et ses intentions, et surtout grâce au sérieux qui dirige sa démarche et ses enjeux. Bref, rien que l’on ne retrouvera pas ailleurs si l’on explore le riche vivier du film de zombies, mais avec au moins un peu d’originalité vis à vis de ce qui se fait traditionnellement à l’heure actuelle, avec ce mérite de ne pas avoir traité son univers zombiesque comme une fin en soi, enrichi de vraies confrontations idéologiques sur la situation.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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