Mondociné

SILENT NIGHT de John Woo : la critique du film [Prime Video]

Partagez cet article
Spectateurs

 

Nom : Silent Night
PèreJohn Woo
Date de naissance : 28 décembre 2024
Type :Disponible sur Prime Video
Nationalité : USA
Taille : 1h44/ Poids : NC
Genre : Action

Livret de Famille : Joel KinnamanKid CudiCatalina Sandino Moreno…

Signes particuliers : Ca sent la retraite pour John Woo.

Synopsis : Godlock est en mission pour venger son jeune fils, qui a été tragiquement abattu lors d’une guerre de gangs la veille de Noël.

CROISADE SILENCIEUSE

NOTRE AVIS SUR SILENT NIGHT

C’est un (double) retour par la toute petite porte de derrière que s’offre le mythique John Woo. Porté disparu depuis 2017 et son médiocre Manhunt, le père de The Killer et A Toute Épreuve refait surface avec l’actioner Silent Night, distribué sur Prime Vidéo. Le film marque également son retour à Hollywood, terres qu’il a quittées il y a vingt ans au lendemain du pas terrible Paycheck. Fidèle à son titre, Silent Night est un film silencieux – et dont le gros de l’action se déroule majoritairement sur une nuit. Incarné par Joël Kinnaman, ce thriller à ranger dans la catégorie revenge movie narre l’histoire d’un paternel dévasté par la mort de son jeune garçon, victime collatérale d’une balle perdue lors d’une fusillade entre membres de gangs rivaux. Furibard, m’sieur Godlock va pourchasser les méchants avant de se prendre à son tour une balle en pleine gorge le laissant muet. Muré dans son silence, il va préparer méthodiquement sa vengeance avant de la dérouler en mode « kill them all  ».
Et John Woo de nous pondre une bonne grosse série B nanardesque au possible dont l’imposante bêtise remplit le trou laissé vacant par un scénario absent. Le pitch c’est le film, et le film c’est le pitch. Ni plus ni moins. Pourquoi pas après tout, si c’est efficace et généreux dans l’orgie bis on n’a rien contre une modeste péloche d’action survitaminée même si elle est bas de plafond (la saga John Wick l’a prouvé). Malheureusement, Silent Night ne fait pas d’étincelles, incapable de dépasser le niveau du film d’action lambda avec tous les clichés et poncifs visuels et narratifs du film d’action lambda à base de vengeance éplorée. Rien ne dépasse, pas une inspiration, pas une idée. Venant d’un réalisateur au style aussi marqué que John Woo, on était en droit d’attendre du John Woo. Mais Silent Night prend vite des airs de petit DTV qui aurait pu être réalisé par n’importe sans que l’on n’y voie la moindre différence. Même pas une colombe qui s’envole pendant un gunfight, est-on sûr que c’est John Woo qui a vraiment signé ce machin ??

Trop insignifiant pour convaincre, le film ne compte que sur sa maigre idée d’un thriller muet pour vanter son « originalité ». Une idée un peu pauvrette pour justifier à elle-seule tout un film pas ennuyeux sur la forme mais davantage sur le fond tant on a vu ça à eu près 2000 fois. C’est d’ailleurs l’autre problème XXL du long-métrage. Silent Night donne l’impression d’être une vieillerie vue et revue. A cela s’ajoute un John Woo qui se croit encore dans les années 90. A l’heure où le cinéma-spectacle essaie de repousser les limites dans l’impressionnant, sortir son plus beau ralenti pour filmer des accidents de bagnoles, c’est un peu juste. D’autant qu’une voiture qui se crashe contre une borne à incendie, ça impressionne qui encore en 2024 ?

Emmené par un Joel ausi fin qu’un Kouign-amann, Silent Night déroule son programme avec une paresse sans jamais être vraiment détestable mais force est de constater que John Woo a fait le tour de son cinéma. Il n’a plus rien à dire ni à montrer et se contente de piloter un actioner 100% dispensable, comme l’était déjà le Death Wish d’Eli Roth pour rester dans la catégorie « revenge movie qui faisait saliver mais qui déçoit ».

 

Par Nicolas Rieux

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Close
Première visite ?
Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux