Mondociné

SHOT CALLER de Ric Roman Waugh : la critique du film

Partagez cet article
Spectateurs

[Note spectateurs]

Carte d’identité :
Nom : Shot Caller
Père : Ric Roman Waugh
Date de naissance : 2017
Majorité : 06 février 2018
Type : Sortie Blu-ray & DVD
Nationalité : Espagne
Taille : 2h01 / Poids : NC
Genre
: Thriller

Livret de famille : Nikolaj Coster-Waldau, Jon Bernthal, Lake Bell…

Signes particuliers : Un thriller carcéral solide, porté par un formidable Nikolaj Coster-Waldau.

LE « AMERICAN HISTORY X » DE 2018

LA CRITIQUE DE SHOT CALLER

Résumé : Jacob Harlon est un hommes d’affaires à succès et un père de famille épanoui jusqu’au jour où il tue son meilleur ami dans un accident de la route après une soirée trop arrosée. Envoyé dans une prison de haute sécurité, il doit se soumettre aux rites de passage et devient Money, un gangster violent et sans pitié. A sa sortie, surveillé par la police, ses anciens codétenus l’obligent à commettre un dernier crime. 

Le thriller carcéral est presque un sous-genre à part entière qui nous a souvent livré de très bonnes choses, probablement parce que ce cadre d’action défini par l’enfermement est propice à étudier l’évolution de la nature humaine dans un microcosme singulier et hostile. Après s’y être frotté une première fois sur Felon en 2008, le réalisateur Ric Roman Waugh retourne derrière les barreaux avec Shot Caller, drame psychologique âpre et violent scrutant l’évolution d’un homme dans un milieu qui ne lui correspond pas. Emprisonné pour conduite en état d’ivresse et homicide involontaire à la suite d’un accident qui a coûté la vie à son meilleur ami, Jacob Harlon va devoir faire un choix : se résigner à être une victime ou faire face à son nouvel environnement, quitte à devenir une bête enragée pour survivre. Shot Caller va observer la transformation de ce citoyen banal qui va progressivement changer au contact d’un groupe de suprémacistes blancs.

Sur le fond, Shot Caller n’invente rien. D’autant qu’il évolue dans l’ombre d’un film culte, American History X, dont il pourrait être le cousin contraire puisqu’il n’est pas question de récit de rédemption mais de l’inverse. Cela dit, sur la forme, le film de Ric Roman Waugh s’applique à bien faire les choses. Fort d’un découpage très intelligent qui privilégie une narration entrecoupée de flashbacks pour mieux dépeindre l’évolution physique et psychologique de son personnage, l’axe central du film, Shot Caller gagne des points et parvient à faire mouche avec sa qualité d’écriture, d’autant que ses montées en violence ne manquent pas d’impact, filmées via une mise en scène aussi soignée qu’efficace. L’autre atout majeur du film s’appelle Nicolaj Coster-Waldau. On le savait talentueux et éclectique (de Game of Thrones au drame A Second Chance), il n’en finit plus d’impressionner alors qu’on le découvre sous un nouveau visage. Au final, Shot Caller est un thriller psychologique solide, par forcément révolutionnaire mais qui a sa place parmi les bons films carcéraux.

BANDE ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

One thought on “SHOT CALLER de Ric Roman Waugh : la critique du film

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Close
Première visite ?
Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux