Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Kvinden i buret
Père : Mikkel Nørgaard
Date de naissance : 2014
Majorité : 27 mars 2015
Type : Sortie en e-cinéma
Nationalité : Danemark
Taille : 1h37 / Poids : Budget NC
Genre : Thriller
Livret de famille : Nikolaj Lie Kaas (Carl Morck), Fares Fares (Assad), Sonja Richter (Marete), Mikkel Boe Folsgaard (Uffe), Soren Pilmark (Markus), Troels Lyby (Hardy), Peter Plaugborg (Lasse)…
Livret de famille : Amateurs de thrillers nordiques et de séries policières, vous allez être accrocs aux Enquêtes du Département V !
COLD CASE AU CINÉMA
LA CRITIQUE
Résumé : Après une bavure qui coûte la vie à l’un de ses collègues et laisse son meilleur ami paralysé, l’inspecteur Carl Mørck a presque tout perdu. Mis sur la touche, privé du droit d’enquêter, il est chargé d’archiver les vieux dossiers du commissariat avec Hafez el Assad, l’assistant d’origine syrienne qui lui est imposé. Mais très vite, les deux policiers désobéissent à leur supérieur et rouvrent une enquête jamais résolue, la disparition mystérieuse d’une jeune politicienne prometteuse survenue cinq ans auparavant. C’est la naissance du Département V et sa première enquête…L’INTRO :
A l’heure où les films policiers connaissent un regain d’attractivité, parallèlement à la prolifération des séries télévisées du genre, le cinéma nordique n’a eu de cesse de s’affirmer comme un terrain fertile pour le thriller à dominante froide et sombre. Le succès de la saga littéraire des Enquêtes du Département V signée Jussi Adler-Olsen (5 tomes déjà depuis 2007) ne pouvait laisser insensible l’industrie danoise qui a fini par se pencher sur ces best-sellers que dévorent les fans, narrant les enquêtes d’un nouveau bureau spécialisé dans les affaires non-résolues et en attente d’être classées. Un bureau dénigré par les « collègues » et relégué dans un sous-sol (façon X-Files), où font équipe deux flics que tout oppose, Carl Mørck, inspecteur teigneux et frondeur détesté de tous pour son caractère désagréable, et rétrogradé suite à une boulette qui a coûté la vie à un partenaire et paralysé un second, et Assad, son partenaire imposé, ancien pensionnaire dévoué aux basses besognes administratives, tout heureux qu’on lui donne sa chance. Avec Les Enquêtes du Département V, le cinéma danois s’essaie à la franchise policière, espérant dégainer à fréquence régulière, des opus qui rendront le public accroc à ce duo de flic opiniâtres, réveillant les fantômes du passé. C’est au réalisateur Mikkel Nørgaard, venu du monde de la série, qu’a été confiée la tâche d’adapter et de mettre en scène les deux premiers tomes de la saga, Miséricorde et Profanation. Lancé via le concept du e-cinéma avec Miséricorde (disponible depuis la fin février), la franchise Les Enquêtes du Département V se paiera une incursion en salles le 08 avril prochain, pour le second acte, Profanation.L’AVIS :
Amateurs de Cold Case, True Détective, Esprits Criminels et consorts… Les Enquêtes du Département V sont faites pour vous. Le problème, c’est que tout est dit dans la phrase. Les références soutenant l’inaugural Miséricorde sont…des séries télé. De bonnes séries, certes, mais des séries quand même. Pas des longs-métrages. Un peu à l’image de ce premier volet, sorte de long épisode de ce qui pourrait être le pilote d’une nouvelle série policière danoise sombre et haletante. Son manque d’ampleur cinématographique, Miséricorde le doit essentiellement à son découpage alterné (bien maladroit et surtout très linéaire) suivant deux points de vue logiquement amenées à se croiser, d’un côté l’histoire de la victime, de l’autre, l’enquête sur son sort. Une méthode de narration très télévisuelle et tueuse d’enjeux, le film devenant de fait agréable à suivre mais finalement très prévisible. Comme un pilote de série, Miséricorde pose succinctement son univers et ses protagonistes (on est loin de l’étoffe et de la sophistication des personnages dans les romans), puis lance sa première enquête très formatée selon les codes du petit écran, de l’écriture à la musique en passant par le montage, l’esthétique, la photo, les cadrages et la réalisation en général. On sent ouvertement que Mikkel Nørgaard est rompu à l’exercice télévisuel à chaque instant, ce qui finit par gâcher un peu le plaisir alors que le cinéaste mettait en avant des influences allant piocher dans l’œuvre de David Fincher (Seven, Zodiac, Millenium). Pour le coup, on est loin de la maîtrise formelle et narrative du génie du thriller moderne.Néanmoins et malgré sa cinégénie aux abois, Miséricorde reste un divertissement policier globalement solide et efficace, suffisamment bien emballé et rythmé pour nous faire passer un bon moment. On espérait juste qu’avec le second volet, Nørgaard amène davantage de profondeur à son travail d’adaptation…
BANDE-ANNONCE :
Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Fasandræberne
Père : Mikkel Norgaard
Date de naissance : 2014
Majorité : 08 avril 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : Danemark
Taille : 1h59 / Poids : Budget NC
Genre : Thriller
Livret de famille : Nikolaj Lie Kaas (Carl Morck), Fares Fares (Assad), Pilou Asbæk (Ditlev Pram), David Dencik (Ulrik), Danica Curcic (Kimmie adulte), Sarah-Sofie Boussnina (Kimmie plus jeune), Johanne Louise Schmidt (Rose), Marco Ilsø (Ditlev jeune), Baete Bille (Thelma)…
LA CRITIQUE
Résumé : En 1994, un double-meurtre défraye la chronique. Malgré les soupçons qui pèsent sur un groupe de pensionnaires d’un internat, la police classe l’affaire, faute de preuve… Jusqu’à l’intervention, plus de 20 ans après, du Département V : l’inspecteur Carl Mørck, et Assad, son assistant d’origine syrienne, spécialisés dans les crimes non résolus. Ensemble, ils rouvrent l’affaire qui les amène à enquêter sur un des notables les plus puissants du Danemark. Les impressions du premier opus de cette franchise policière danoise se confirment et se retrouvent malheureusement dans le second volet. Si Profanation se veut plus dense et ambitieux dans son intrigue, il souffre toutefois des mêmes tares et du même traitement narratif et formel, toujours aussi peu cinégénique, pour les raisons déjà reprochées à son aîné. Nørgaard, qui rempile à la tête de cette première suite, fait pourtant des efforts pour épaissir son scénario, plus développé, plus long, moins expéditif, avec des enjeux toujours réduits mais un poil plus élevés. A nouveau et comme son prédécesseur, Profanation essaie de marcher sur les traces de Seven, sur celles des policiers des années 70, voir sur les codes du film noir américain. Mais malgré une bonne foi évidente, on reste toujours bien loin de ces sommets évoqués.Légèrement gommée mais pas suffisamment pour changer radicalement la face de l’entreprise, l’esthétique estampillée « série policière » reste une fois de plus très marquée dans Profanation. Elle transpire des pores d’un film sans grande surprise, et qui a vouloir étoffer son récit, tombe cette fois dans le défaut opposé : la longueur. On sent que Nørgaard étire son intrigue au maximum pour s’évertuer à lui donner une identité cinématographique. Mais sa mise en scène restant la même, la messe est dite.Bilan : Les Enquêtes du Département V ont de quoi devenir une franchise intéressante et sympathique, que l’on retrouvera avec plaisir à l’avenir, ne serait-ce que pour son duo de personnages séduisants, « le bougon et l’attachant ». Le problème reste que le format cinéma ne semble pas être ce qui convenait le mieux à la saga, alors qu’elle aurait pu devenir un très bon rendez-vous télé à la True Détective, avec son atmosphère sombre, voire nihiliste, bien matérialisée par une photographie et une mise en scène soignées.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux