MINECRAFT LE FILM de Jared Hess : la critique du film

Les adaptations de jeux vidéos au cinéma, cette éternelle mauvaise idée qui a très très souvent accouché de ratages XXL. On le sait, Hollywood le sait, tout le monde le sait. Mais Warner a quand même voulu tenter le pari de porter à l’écran l’univers cubique de Minecraft. La marque est très forte, le succès pourrait bien être au rendez-vous grâce à un effet de curiosité sur une fanbase puissante. Confié aux bons (hum…) soins de Jared Hess (Napoleon Dynamite, Les Cerveaux), Minecraft Le Film réunit Jack Black et Jason Momoa, bouffons leaders d’une galerie de protagonistes qui n’existera que dans leur ombre. Quelque part entre Alice au pays des merveilles et Jumanji, le film expédie un groupe de personnages dans l’univers bizarre et foutraque de Minecraft, où seul l’imaginaire créatif est la solution pour survivre et trouver le moyen de rentrer dans le monde réel.

Économisons du temps à tout le monde, vous comme nous. Minecraft Le Film est un enfer pour toute personne ayant plus de 6 ans d’âge mental. Dans une vie de cinéma, on aura rarement vu un truc aussi insupportable. Même le récent Blanche Neige de Disney est plus encaissable que cette purge horripilante. Le film de Jared Hess cumule plus de tares à lui-seul qu’une vieille Peugeot 403 abandonnée depuis dix piges. Hystérique, vide, stupide, puéril, tapageur, mal raconté, mal construit, mal pensé, dénué du moindre personnage attachant, incapable de bien (re)créer son univers, handicapé par une direction artistique cataclysmique, une photo désastreuse, un montage sur trois pattes, une réalisation à la ramasse et des comédiens qui cabotinent à outrance… Ça fait beaucoup de bosses sur la carlingue de ce machin en roue libre. Mais le pire reste encore à venir.

Que c’est moche ! Il faut vraiment se creuser les méninges de cinéphile éclectique pour trouver trace d’un truc aussi hideux ces dernières années. 150 millions, c’est ce qu’a coûté Minecraft. Ça fait très très cher la seconde de laideur. Entre ses fonds verts épouvantables, ses incrustations mal finies et son délire vintage qui ne fonctionne quasiment jamais, Minecraft démarre comme un nanar thermonucléaire et se termine en navet brûleur de cornée. Comme dirait l’autre, faut le voir pour le croire. Même le live action de Mario Bros était génial à côté de ce bidule pétaradant à la nullité absolument lunaire. Une chose est sûre, c’est avec ce genre de production que l’on comprend pourquoi il n’y a pas de fenêtres dans les salles de cinéma. Pour éviter que les spectateurs désespérés ne se jetent dans le vide. Fuyez pendant que vous le pouvez.