[Note des spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Les Invisibles
Père : Louis-Julien Petit
Date de naissance : 2018
Majorité : 09 janvier 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Comédie, Drame
Livret de famille : Audrey Lamy, Corinne Masiero, Noémie Lvovsky, Sarah Suco, Pablo Pauly, Brigitte Sy…
Signes particuliers : Après Discount, Louis-Julien Petit poursuit son travail sur les dysfonctionnements de nos sociétés avec un film poignant et lumineux. Du grand cinéma engagé, plein d’espoir, d’humour et d’énergie.
UN FILM IMPORTANT !
LA CRITIQUE DE LES INVISIBLES
Synopsis : Suite à une décision municipale, l’Envol, centre d’accueil pour femmes SDF, va fermer. Il ne reste plus que trois mois aux travailleuses sociales pour réinsérer coûte que coûte les femmes dont elles s’occupent : falsifications, pistons, mensonges… Désormais, tout est permis !
Après s’être égaré du côté du thriller social avec la (maladroite) fiction Carole Matthieu, le réalisateur Louis-Julien Petit revient aux fondamentaux de son cinéma entrevus avec Discount, son excellent premier long-métrage sorti en 2015 qui l’avait fait connaître. Comédie dramatique haute en couleurs qui tente de défendre un vrai sujet de société en s’appuyant sur une volonté permanente d’authenticité, Les Invisibles marque le grand retour de celui que l’on pourrait appeler le Ken Loach français. Un sujet d’actualité, un grand travail de documentation, des rencontres avec des professionnels du secteur, des acteurs non-professionnels pour incarner les visages du film, voilà de quoi est composé Les Invisibles. Mais qui sont ces « invisibles » ? Des fantômes rodant autour de nous sans qu’on puisse les voir ? En un sens : presque.
Louis-Julien Petit n’est pas un réalisateur de cinéma fantastique et c’est dans la réalité la plus tangible qu’il va chercher ses histoires et ses sujets. Ses invisibles, ce sont tout simplement ces exclus de la société qui vivent à sa périphérie, à la vue de tous et pourtant rendus invisibles aux yeux des autres par leur condition. Ils sont SDF à la dérive, perdus dans un système qui ne semble pas avoir les bonnes clés pour les remettre à flot, et ils coulent, là sous nos yeux qui ne les regardent même plus tant ils font partie d’un triste décor social. Après avoir dénoncé la question du gâchis alimentaire avec Discount puis à la pression du monde professionnel moderne avec Carole Matthieu, Louis-Julien Petit s’intéresse aujourd’hui à la problématique du traitement des désespérés qui voudraient se réinsérer dans une société qui multiplie les incohérences quant à la manière de gérer leurs situations. Rendant au passage un vibrant hommage à tous les travailleurs sociaux volontaires et impliqués, qui n’hésitent pas à souvent dépasser leur fonction pour venir en aide aux gens dans l’impasse, Les Invisibles pointent du doigt les dysfonctionnements du système à travers une sorte de chronique chorale suivant une poignée de personnes en rupture mais désireuse de se raccrocher au bon wagon de la vie. Parfois drôle, souvent émouvant mais surtout d’une immense justesse et intelligence, Les Invisibles ne cherche pas à donner dans le moralisme coupable de bas étage mais seulement à montrer ce qui ne va pas ou plus, en espérant que des solutions soient trouvées.
Certains utilisent leur argent, d’autres donnent de leur temps, d’autres encore s’emploient en politique ou dans les médias. Louis-Julien Petit est cinéaste, et c’est via le cinéma qu’il contribue à l’effort de guerre contre la pauvreté et l’exclusion. Par le biais de la fiction (ou de la quasi docu-fiction chez lui tant il est doué pour illustrer la vérité), le réalisateur très engagé essaie de faire comprendre au plus grand nombre les impasses de notre société actuelle. Contrairement à un Ken Loach ou un Stephen Frears, Louis-Julien Petit fictionnalise moins ses histoires et utilise moins les ficelles de l’émotion démonstrative. Contrairement à un Stéphane Brizé, sa mise en scène est plus épurée, moins réfléchie, moins percutante, mais en revanche plus spontanée. Et enfin contrairement aux frères Dardenne, il sait capter l’attention et la retenir par sa propension à ne jamais s’enfermer dans la noirceur anxiogène, visant au contraire toujours la lumière de l’espoir. Sorte de chantre d’une sorte de néo-réalisme actuel, Louis-Julien Petit, c’est vraiment l’art de jouer sur la frontière du documentaire et de la fiction, pour dresser des portraits sociaux érigés en emblèmes des maux de nos sociétés. Et le résultat donne lieu à des films importants, comme Discount il y a trois ans, comme Les Invisibles aujourd’hui.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
Bravo pour ce grand film social , qui donne une grande leçon de vie a tous . Bravo toutes les femmes qui ont participé a ce film en se laissant filmer sur leur verité de vie ? Bravo aux actrices pro , merci a toutes !!!
Film magnifique , une bonne leçon de vie et de sociale , ci la realité ratrapit le fiction ce sraitun grand bien pour la france et le monde entier hélas on est loin de fiction ,. Merci pour ce film a toutes les actrices pro ou pas bisous a toute !!!