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LA PROMESSE de Terry George : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : The Promise
Père : Terry George
Date de naissance : 2017
Majorité : 29 novembre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h13 / Poids : NC
Genre
: Drame historique, Romance

Livret de famille : Oscar Isaac, Christian Bale, Charlotte Le Bon…

Signes particuliers : Une fresque qui noie un peu trop son sujet dans un excès d’émotion fabriquée.

À LA POURSUITE DU GÉNOCIDE ARMÉNIEN

LA CRITIQUE DE LA PROMESSE

Résumé : 1914, la Grande Guerre menace d’éclater tandis que s’effondre le puissant Empire Ottoman. À Constantinople, Michael, jeune étudiant arménien en médecine et Chris, reporter photographe américain, se disputent les faveurs de la belle Ana. Tandis que l’Empire s’en prend violemment aux minorités ethniques sur son territoire, ils doivent unir leurs forces pour tenir une seule promesse : survivre et témoigner. 

Avec La Promesse, le réalisateur Terry George (Hotel Rwanda) raconte le génocide arménien par le prisme des aventures d’un triangle amoureux pris dans la tourmente de la guerre et des atrocités commises dans l’Empire Ottoman de 1914. Charlotte LeBon, Oscar Isaac et Christian Bale se partagent l’affiche de cette fresque historique romanesque et tragique, portée par de gros moyens visant à insuffler un souffle épique à ce long-métrage ambitieux, présenté en avant-première au dernier festival de Deauville après un passage à Toronto. Financé par un milliardaire arménien, le film est à ce jour l’une des plus grosses productions indépendantes de l’histoire d’Hollywood (90 millions quand même), et l’une des rares à se frotter à ce sujet épineux qui attise encore aujourd’hui les tensions entre les descendants arméniens et le gouvernement turc. Mais malgré une bonne volonté indéniable, Terry George n’aura pas réussi à faire mieux que Fatih Akin, à la peine il y a deux ans avec son semi-échec The Cut.

Pensé et confectionné pour séduire le grand public amateur d’histoires fortes et émouvantes sur fond de devoir de mémoire, La Promesse ne lésine pas sur les violons, les scènes à grosse efficacité émotionnelle, et un style très lyrique empruntant tous les passages obligés du grand mélodrame pas très fin sur les bords, ni au milieu d’ailleurs. Une façon de faire très calibrée qui tente d’emporter l’adhésion des kleenex de sortie, mais qui décrédibilise un peu l’argument historique d’un film assez « léger » dans sa manière d’aborder une page de l’histoire bien plus complexe qu’il n’y paraît dans cette œuvre en mode « le génocide arménien pour les nuls ». À l’écran, le trio de têtes d’affiche s’applique, non sans cabotinage pour certains (Christian Bale essentiellement), pour mettre de la conviction dans l’affaire, mais La Promesse peine à se dégager de son formatage peu adroit, sacrifiant l’authenticité sur l’autel du lacrymal appuyé. Reste qu’à défaut d’aller au-delà de généralités avec de nombreux raccourcis historiques et de se prendre un peu les pieds dans sa romance aux traits grossiers, le film de Terry George a au moins le mérite d’être bien fait, élégamment reconstitué et rythmé, cherchant à se ranger dans la lignée des fresques de grande ampleur à la David Lean sans toujours bien y parvenir.

BANDE-ANNONCE :

Par David Huxley

 

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