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FIVE NIGHTS AT FREDDY’S d’Emma Tammi : la critique du film

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Nom : Five nights at Freddy’s
Mère : Emma Tammi
Date de naissance : 08 novembre 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Thriller, Epouvante

Livret de Famille : Josh HutchersonPiper RubioElizabeth Lail

Signes particuliers : Sans intérêt. 

Synopsis : Mike, jeune homme perturbé, s’occupe de sa sœur Abby, âgée de 10 ans. Il est toujours hanté par la disparition, jamais élucidée, de son petit frère, survenue il y a une dizaine d’années. Récemment licencié, il a absolument besoin de retrouver un emploi pour ne pas perdre la garde d’Abby. Il accepte donc un poste de gardien de nuit, dans un restaurant désaffecté : Freddy Fazbear’s Pizzeria. Mais Mike ne tarde pas à comprendre que les apparences y sont terriblement trompeuses. Avec l’aide de Vanessa Shelly, agent de police, il est confronté, la nuit, à des phénomènes surnaturels inexplicables et bascule dans un univers cauchemardesque…

 

LE JEU VIDEO AU CINEMA

NOTRE AVIS SUR FIVE NIGHTS AT FREDDY’S

FNAF pour les intimes, débarque au cinéma. Derrière l’acronyme aux allures de nom de banque en ligne, se cache Five Nights at Freddy’s, une licence de jeux vidéo à succès créée en 2014 et qui compte déjà 9 épisodes et des déclinaisons en romans. Une preuve du succès de l’affaire, qui s’est désormais traduite au box office puisque le premier weekend d’exploitation du film d’horreur produit par Blumhouse dans les salles américaines a été un carton avec plus de 80 millions de dollars de recettes (pour un budget de 20). Le principe du jeu catégorisé « survival horror » est de survivre pendant 5 nuits dans la salle de contrôle d’une ancienne pizzeria à l’abandon : le restaurant Freddy’s. Dans cette ambiance horrifique, le joueur est harcelé par des robots en animatronique qui veulent le dessouder. Rarement en reste pour flairer un bon coup, Jason Blum a acquis les droits pour le cinéma. Un film pour commencer, probablement une franchise à suivre (on vous le donne en mille).

On prend un acteur un peu connu en recherche de boulot (Josh Hutcherson – orphelin de la saga Hunger Games), on prend un ancien que le public sera content de revoir (Matthew Lillard du premier Scream), une jolie nana pour ravir le public masculin (Elizabeth Lail vue dans des séries notamment Once Upon a Time), on balance du eighties en pagaille car le « old school » plait toujours, on pense thriller car faudrait pas être interdit aux moins de 16 ans quand même (le portefeuille en prendrait un coup), on soupoudre tout ça d’épouvante suggérée, et roule ma poule ! Jason Blum est un producteur de recettes, il le prouve une fois de plus avec un film ultra-lissé, ultra-balisé, ultra-calibré, du genre écrit artificiellement par ChatGPT et qui se vend comme un film d’épouvante alors qu’il a moins d’horreur en lui qu’un épisode de Dawson.

L’adaptation de Five Nights at Freddy’s n’est pas nulle en soi, elle est juste décevante et sans intérêt car une fois n’est pas coutume, Blumhouse vend de la terreur mais le plus terrifiant dans l’affaire n’est pas le film mais la non prise de risque qui l’accompagne. Frissons totalement absents d’un thriller en mode pilotage automatique, Five Nights at Freddy’s déroule son intrigue avec l’énergie d’un lamentin en captivant qu’à demi-image son public, lui-même en mode visionnage automatique. Mais quel public justement ? Les fans des jeux ? Ces derniers retrouveront tout au plus quelques marqueurs de la saga vidéoludique dans une adaptation noyant le cœur anxiogène des jeux dans une intrigue dramatique fort laborieuse tentant d’épaissir le seul concept à coup de back-stories poussives. Les autres ? Ils n’auront pas grand chose à se mettre sous la dent tant le résultat signé Emma Tammi (un épisode de la série Into the Dark) n’a pas grand chose à défendre si ce n’est un produit plat qui ne parvient jamais à s’élever au rang de slasher jubilatoire. Trop de paresse et pas assez de fun, voilà ce qui contraint un film qui ne se classe nulle part et ennuie poliment… avant d’être oublié dès le premier pipi post-séance.

 

 

Par Nicolas Rieux

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