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A GOOD MAN de Marie-Castille Mention-Schaar : la critique du film

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Nom : A Good Man

Mère : Marie-Castille Mention-Schaar
Date de naissance : 2020
Majorité : 10 novembre 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h48 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Noémie Merlant, Soko, Vincent Dedienne

Signes particuliers : De bonnes idées mal fagotées.

 

NOÉMIE MERLANT PORTE LA BARBE… ET UN BÉBÉ

NOTRE AVIS SUR A GOOD MAN

Synopsis : Aude et Benjamin s’aiment et vivent ensemble depuis 6 ans. Aude souffre de ne pas pouvoir avoir d’enfant alors Benjamin décide que c’est lui qui le portera.

On avait quitté Marie-Castille Mention-Schaar sur le choral La Fête des Mères, produit « célébratif » à l’intérêt aussi nul que le film lui-même. De la cinéaste, on préférera retenir plus en amont Le Ciel Attendra, son drame sur la radicalisation. Ou le solaire et scolaire Les Héritiers, sur l’école. De jolis films plein d’idées, pas toujours très bien exécutées mais plein d’idées. C’est d’ailleurs un peu tout le problème de Marie-Castille Mention-Schaar et que l’on retrouve (encore) avec A Good Man, drame suivant le parcours semé d’embûches d’un jeune trans (Noémie Merlant) vivant en couple avec Aude (Soko).

Encore une fois, Marie-Castille Mention-Schaar partait avec une valise remplie de bonnes intentions, faire un film d’actualité questionnant l’identité et les troubles identitaires, faire un film poignant traduisant l’angoisse, les maux et les difficultés des transgenres, faire un film interrogateur sur la porosité des genres et la manière dont la société perçoit les « différents ». Faire un film intime et complexe détaillant les relations parois houleuses des transgenres avec leurs amis, leur famille… Mais combien de fois a t-on pu répéter que de bonnes intentions ne font pas forcément un bon film ? A Good Man en est l’exemple parfait. De bonnes idées, il y en a encore un lot dans le film de Marie-Castille Mention-Schaar, de bonnes scènes, il y en a une plus petite poignée. Et autour, un ratage. Tout sonne faux, forcé, artificiel. Parce que le naturel chassé par une sur-écriture plombante ne revient pas au galop, A Good Man coule sous le poids de son didactisme assassin, responsable notamment de la mort de toute justesse. Malgré une belle performance de Noémie Merlant (quoique parfois hésitante) qui tranche avec l’éternelle inexpressivité de Soko, A Good Man ennuie. C’est quand même ballot quand on s’attaque à un sujet aussi fort.

Et pour la petite polémique du jour, le choix de Noémie Merlant dans le rôle laisse songeur. Un(e) comédien(ne) peut tout jouer et un film a besoin de têtes d’affiche pour se vendre ou l’on aurait du choisir un comédien transgenre, eux qui se battent pour décrocher des rôles ? Le débat est ouvert, vous avez deux heures…

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Par Nicolas Rieux

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