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BREADCRUMBS (critique)

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Carte d’identité :
Nom : BreadCrumbs
Parents : Mike Nichols
Livret de famille : Dan Shaked (Henry), Marianne Hagan (Angie), Jim Barnes (Chuck), Zoe Sloane (Skylar), Shira Weitz (Nicole), Steve Carey (Billy), Darbi Worley (Jane), Mike Nichols (Eddie), Alana Curry (Vanity)…
Date de naissance : 2011
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h28 – Petit budget

Signes particuliers (+) : Une idée de départ amusante. Un visuel soigné. Un mélange des genres intéressant.

Signes particuliers (-) : Pas assez trash, rentre-dedans et original. Un slasher mineur quelconque, trop soft et manquant de caractère.

 

HANSEL ET GRETEL ONT MAL TOURNÉ…

Résumé : Une équipe de film porno vient tourner des scènes dans un chalet isolé en pleine forêt. Ils vont faire la mauvaise rencontre de deux enfants étranges rôdant dans les parages…


Mike Nichols à la tête d’un petit slasher à budget réduit conçu pour le marché vidéo ?! Le doute est né un quart de fraction de seconde mais fausse alerte. L’auteur de Qui a Peur de Virginia Wolf ? ou du Lauréat est toujours tristement en quasi pré-retraite et le Mike Nichols derrière ce BreadCrumbs n’est qu’un homonyme. Celui-ci est un plus jeune débrouillard qui, pour son second long-métrage après un obscur Dead Calling où il cumulait tous les postes de scénariste à acteur en passant par la réal et la production, essaie de gravir tout doucement les échelons de la maturité cinématographique. Bon, elle n’est pas pour tout de suite, BreadCrumbs étant une petite fiction basique alimentant à nouveau le marché du DVD mais malgré sa modestie, elle essaie d’avoir une gueule pas trop moche et de remplir son contrat sans se draper dans une trop grosse cheaperie fatale.

BreadCrumbs, c’est un peu comme l’accroche marketing du récent La Cabane dans les Bois. On connaît les lieux, on connaît l’histoire, on connaît plus ou moins les personnages, tout nous est familier dans ce qui prend sans vergogne la direction du plus éculé des slashers modernes. Une bande, un van, un sentier conduisant à un chalet paumé au beau milieu de la forêt, une ambiance festive et bien sûr, une menace qui rôde. Seul élément qui pourra étonner les amateurs du genre, l’âge des personnages principaux. Si l’on retrouve les classiques blondes et brunes, le macho grande gueule un peu con, le bizarre de service, le gentil serviable en retrait et un peu introverti et son équivalent féminin, les personnages de BreadCrumbs sont plus âgés que ceux des slashers habituels, plus adultes et matures. La raison à cela est qu’il ne s’agit pas d’une brochette de jeunes crétins venus passer un week-end de beuverie mais une équipe de tournage débarquant pour tourner… un film porno ! Sympathique. BreadCrumbs nous permettra de nous rincer l’œil devant quelques plans de poitrines très très développées. Enfin… Un peu. Car malheureusement, la générosité de Mike Nichols le faux, sera très limitée. On aurait aimé, quitte à faire dans l’ultra-classique, que le cinéaste y aille à fond en nous offrant un bon cocktail de meurtres gores funs, de jeunes détestables et de plans de fesses totalement gratuits. Un bon slasher quoi. Mais que nenni. Pas totalement mais un peu.

BreadCrumbs a quelques qualités pour lui à commencer par une relative sympathie due au fait qu’il ne fait pas passer un mauvais moment, qu’il a un look plutôt potable malgré son budget faible et qu’il entretient une confusion malicieuse en restant toujours à la frontière entre slasher horrifique en mode survival et fantastique très discret sous couvert d’une relecture trahs du conte Hansel et Gretel. Mais ces qualités sont noyées derrière un manque de courage et de prises de risques pour essayer de donner un minimum d’originalité à un film qui fait tellement dans le clin d’œil hommage au Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper, qu’il en perd toute personnalité. Nichols va quand même jusqu’à citer des plans entiers et des idées toutes empruntées éhontément. Mais bon, le classique de 1973 étant tellement fondateur qu’on lui pardonne. Par contre, plus dommageable, BreadCrumbs a ce défaut perpétuel de rester souvent trop sage, de manquer de caractère, de ne jamais aller à fond dans son principe. Quelques séquences distraient comme la grosse première attaque virant au carnage ou quelques meurtres sympathiques mais l’ensemble sent un peu trop le réchauffé au point de se brûler à la longue et manque de visualité graphique. Et c’est en passant sur les menus défauts comme l’interprétation générale, le manque de bombasses (merde, c’est un slasher quoi) ou la faiblesse des litres de sang présents.

Sans être ni une purge, ni une bisserie navrante, BreadCrumbs est regardable sans pour autant être vraiment recommandable. Mais en période de disette horrifique, il pourra toujours boucher un trou bien mieux que pas mal d’horreurs cinématographiques qui abondent dans les bacs des rayonnages DVD. Mike Nichols avait de quoi faire un slasher très classique mais efficace. Il se prend un peu les pieds dans le tapis en voulant faire différent sans se rendre compte qu’il fait pareil. Le résultat est trop moyen pour passionner ou remporter l’adhésion. Pas assez trash mon fils… Pas assez original et intéressant aussi.

Bande-annonce :

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