Carte d’identité :
Nom : Wish Upon
Mère : John R. Leonetti
Date de naissance : 2017
Majorité : 26 juillet 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h38 / Poids : NC
Genre : Horreur
Livret de famille : Joey King, Ryan Phillippe, Sydney Park, Shannon Purser, Sherilyn Fenn, Elisabeth Rohm…
Signes particuliers : Quand le seul personnage attachant d’un film s’appelle « Gros Prout », c’est toujours mauvais signe.
DES GENS MEURENT, LE MINIMUM SYNDICAL POUR UN FILM D’HORREUR
LA CRITIQUE DE I WISH, FAITES UN VOEU
Résumé : Clare est une lycéenne mal dans sa peau qui reçoit un jour en cadeau une étrange boite à musique chinoise. Les idéogrammes lui indiquent qu’elle peut lui demander sept vœux. Ses demandes s’exécutent, une à une, tandis qu’une série de morts étranges frappe ses proches.
Si vous avez lu le titre de la critique, vous avez sans doute compris que chaque vœu exaucé se paie par la vie d’un proche de celui ou celle qui l’a demandé. Sinon, pas de panique, ceci n’est pas un spoil puisque vous aurez saisi ce brillant concept après, grand maximum, vingt minutes de film. Si, par malheur, vous souffriez d’un trouble mental qui vous empêcherait de faire le lien entre les pouvoirs magiques de la boîte reçue par l’héroïne et les morts mystérieuses qui s’enchaînent, alors bonne nouvelle : le scénario a été pensé pour vous puisqu’il va mettre plus d’une heure à bien vous expliquer tout ça. Cette très longue introduction se calque sur les codes d’un teen movie 2.0, soit le quotidien de lycéens dont le seul but dans la vie est d’être populaire sur les réseaux sociaux et de gagner des points à des jeux en ligne. Tous les codes sont réunis, hormis un, qui semblait pourtant être la base : rendre son héroïne un tant soit peu attachante.
Le personnage de Clare, en plus de souffrir du manque de charisme et du peu d’expressivité que lui confère Joey King, fait tout le long du film, des choix qui nous donne envie de la baffer brutalement comme le fait son ennemie, qui la traite à juste titre, de « loseuse ». Le public visé étant lui-même très jeune, peut-être se retrouvera t-il dans les tourments puérils et l’égoïsme immature de cette gamine. Souhaitons-lui également d’être assez peu aguerri au cinéma de genre, pour trouver un minimum de plaisir malsain dans les 4 ou 5 scènes de mort (c’est peu !). En revanche, pour tout spectateur ayant plus de 16 ans, celles-ci n’apparaîtront que comme une resucée sans saveur de celles qui firent, il n’y a pas si longtemps, le succès de la franchise Destination Finale… La tension et l’humour noir en moins, autant dire réduites à peau de chagrin. Pour être tout à fait franc, une seule de ces scènes est à sauver puisqu’elle arrive à un moment où le réalisateur admet enfin que l’on a compris sa mécanique, et qu’il fait alors l’effort de créer un semblant de suspense quant à l’identité de la prochaine victime via un montage parallèle de deux potentiels accidents. Cette bonne intention n’empêche toutefois pas les effets spéciaux d’être d’une qualité rédhibitoire.
La résolution de ce long calvaire qui se voudrait effrayant, et même si elle est aussi prévisible que tout ce qui l’aura précédée, se voudrait un brin cynique (encore un emprunt à Destination Finale) mais elle s’accompagne d’une cascade spectaculaire si improbable qu’elle en devient risible. Et surtout, le manque d’empathie pour les personnages la prive de la moindre puissance dramatique. On souhaite maintenant ne plus revoir de films d’horreur aussi raté avant très longtemps… quitte à en payer le prix !
Par Julien Dugois