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UNE SIRÈNE À PARIS de Mathias Malzieu : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Une sirène à Paris
Père : Mathias Malzieu
Date de naissance : 2019
Majorité : 11 mars 2020
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Romance, fantastique

Livret de famille : Nicolas Duvauchelle, Marilyn Lima, Rossy de Palma, Tchéky Karyo, Romane Bohringer, Alexis Michalik…

Signes particuliers : Un conte fantastique non dénué de charme.

UN PEU DE MAGIE DANS UN PARIS CARTE POSTALE

NOTRE AVIS SUR UNE SIRÈNE À PARIS

Synopsis : Crooner au cœur brisé, Gaspard s’était juré de ne plus retomber amoureux. Quant à Lula, jolie sirène, elle n’a que le chant pour se défendre des hommes, en faisant s’emballer leur cœur jusqu’à l’explosion. Lorsque la Seine en crue vient déposer Lula au pied du Flowerburger, la péniche-cabaret où chante Gaspard, c’est un mini-tsunami qui va bouleverser leur existence. Lui, l’homme qui a souffert d’avoir trop aimé, et elle, la créature qui n’a jamais connu l’amour, vont apprendre à se connaître. Et à chanter d’une même voix… 

Il y a six ans, Mathias Malzieu, le chanteur du groupe Dionysos, tentait sa chance au cinéma avec Jack et la mécanique du cœur, l’adaptation animée conjointe de son livre et de son album. Pour son second long-métrage, l’artiste « polytalent » reproduit le même schéma. Le processus d’Une Sirène à Paris est identique puisque le film est une fois de plus l’aboutissement d’un roman et d’un groupe de chansons imaginés parallèlement. Seule différence, et pas des moindres, Malzieu quitte l’animation pour s’essayer au cinéma en prise en vues réelles. Gaspard (Nicolas Duvauchelle) est un chanteur de cabaret qui croise la route d’une sirène échouée sur les berges de Seine (Marilyn Lima), un soir alors qu’il quitte la péniche-restaurant familiale. Lui est un cœur brisé qui s’est juré de ne plus tomber amoureux, elle n’a jamais connu ce sentiment si enivrant. Deux échoués de la vie qui se rencontrent…

Quelque part à la croisée de Jean-Pierre Jeunet et Michel Gondry, sans les valoir cela étant dit, Une Sirène à Paris a le mérite d’oser quelque chose dans le cinéma français, d’oser le conte fantastique pétri dans le romantisme et la poésie. Une poésie un brin décalée qui permet au film de Mathias Malzieu d’échapper au danger du ridiculement kitsch, le principal ennemi de ce genre d’entreprise au loufoque onirique. Avec son approche formelle travaillée dans un ton joliment rétro et son écriture balancée entre la mélancolie et la légèreté autant qu’entre le drame et l’humour, Une Sirène à Paris réussit à toucher du bout du doigt un certain charme diffus… à défaut de l’épouser pleinement. Car malheureusement, si Malzieu tient bien les rênes de son univers atypique, il maîtrise un peu moins son écriture, souvent malmenée par trop de maladresses. Comme des articulations emboîtées à grands coups de facilités expéditives ou des personnages mal plantés (celui de Romane Bohringer notamment). Une Sirène à Paris manque en fait de finesse d’écriture pour bien parfaire une curiosité originale et mignonne, mais aussi inaboutie.

Séduisant par intermittence à l’image de ses comédiens convaincants, ce second effort de Mathias Malzieu déçoit un peu après Jack et La Mécanique du Cœur, dont il n’atteint jamais l’éclat. Reste un film touchant et pas dénué d’enchantement.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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