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DARK SKIES (critique – fantastique, SF)

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dark-skies-posterMondo-mètre :
note 5
Carte d’identité :
Nom : Dark Skies
Père : Scott Charles Stewart
Livret de famille : Keri Russell (Lacey Barrett), Josh Hamilton (Daniel), Dakota Goyo (Jesse), J.K. Simmons (Edwin Polland), Kadan Rockett (Sam), L.J. Benet (Kevin Ratner)…
Date de naissance : 2013
Nationalité : Etats-Unis
Taille/Poids : 1h37 – 3,5 millions $

Signes particuliers (+) : Un film fantastique très classique, avec ses traditionnelles scènes de phénomènes inexpliqués. Regardable.

Signes particuliers (-) : Le film se contente de recycler ce qui a été vu et revu mille fois auparavant sans apport personnel et avec une rigueur d’écriture mathématique laissant peu de place à la créativité. Regardable d’un oeil détaché mais facile.

 

L’INVASION VIENT DES GOSSES

Résumé : La famille Barrett est du jour au lendemain victime de phénomènes inexpliqués dans leur tranquille maison dans une banlieue calme. C’est notamment leur fils cadet qui semble le plus touché…

DARK-SKIES+Keri+Russell

Alors non, Dark Skies n’est pas l’adaptation au cinéma de l’excellente série éponyme des années 90 avec Eric Close, Megan Ward et J.T. Walsh qui n’aura connu qu’une seule et unique saison. Par contre, ils partagent en commun leur sujet : une invasion extraterrestre maligne et imperceptible. Coïncidence ? En réalité, Dark Skies est le nouveau film du bisseux Scott Charles Stewart qui s’était jusque-là illustré avec les séries B de genre qu’étaient Legion et Priest. Le titre de ce nouveau film fantastique à la lisière du film d’épouvante est un hommage à cette excellente série qui malheureusement aura trop souffert de la concurrence frontale rude de la culte X Files de Chris Carter, de même qu’il renvoie à la façon qu’ont les américains de nommer une théorie conspirationniste affirmant que le gouvernement cache sans cesse des preuves de l’existence d’une vie extraterrestre.

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Emmené par la comédienne à l’étrange carrière Keri Russell (célèbre pour la série Felicity, elle fera énormément de choses sans jamais voir sa carrière cinématographique décoller vraiment) et l’acteur Josh Hamilton (Away We Go), Dark Skies est construit sur la base d’une famille qui du jour au lendemain, se retrouve persécutée par des forces étranges. Manifestations, évènements étranges et inexpliqués, épisodes quasi-surnaturels, perte de contrôle de soi, le film de Scott Charles Stewart étale en rafale durant un peu plus d’1h30, tous les phénomènes classiques du genre en essayant de s’appliquer pour construire une atmosphère perturbante, prenante, terrifiante, autour de cette petite famille dont on suit le cauchemar soudain dans un récit presque intimiste au regard des précédents méfaits de Stewart. Et quand on dit « étale », le terme juste serait plutôt « organise ». Car une impression lancinante de « déjà-vu quelque part » va venir se confirmer à la lecture du générique : le producteur de l’affaire est Jason Blum. Et Jason Blum, c’est le bonhomme qui était derrière la production des Paranormal Activity. Pas étonnant de se retrouver du coup avec un film au canevas archi-engoncé dans une écriture rigide, la chose ayant été torchée en seulement six semaines par Stewart lui-même, à la ferveur d’une idée de départ classique et basique. En fait, Dark Skies ressemble cruellement à la franchise d’Oren Peli, la mode du found footages et le conceptuel des caméras surveillance en moins (et encore, le film arrive quand même à nous ressortir le truc lors de plusieurs séquences !). Si l’on met de côté que la chose est filmée de façon plus traditionnelle et que les démons ou fantômes sont remplacés par des aliens, Dark Skies pourrait aisément passer un copier-coller dans l’âme de la saga des Paranormal Activity. Structure sur-écrite, millimétrée dans ses effets qui tombent avec une récurrence presque mathématique, scénario rigide manquant de naturel dans son déroulement étriqué et engoncé dans les conventions du genre et les passages obligés, poncifs alignés en rang avec une progression faible dans leur intensité, Dark Skies est une série B sur-étudiée, sur-calibrée, aux coutures sur-apparentes trahissant un scénario finalement assez faiblard en plus d’être mollasson dans sa conduite entre deux épisodes relevant le tensiomètre sans jamais cela dit, lui faire atteindre des sommets.

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Le film de Scott Charles Stewart n’est, comme les Paranormal Activity eu demeurant, rythmé que par ses épisodes paranormaux revenant à une fréquence régulière calculée pour sortir le film de la torpeur dans laquelle il s’enfonce entre deux moments de bravoure. Au mieux un DTV regardable, la sortie du film au cinéma en juin prochain est un cadeau offert avec une trop grande générosité à ce petit film finalement d’une banalité trop juste pour qu’il prétende à mieux. On se croirait devant un espèce de mélange entre le Signes de Shyamalan croisé avec Insidious (auquel il pique beaucoup aussi) et les arnaques fantomatiques de sieur Peli, dans un cadre différent et avec vachement moins d’inventivité. En gros, Dark Skies se calque sur le modèle des autres productions de Jason Blum et fait tout pareil mais légèrement différemment pour essayer de pas se trahir et piquant des éléments (où des « références », c’est selon) ça et là comme à L’invasion des Profanateurs de Sépultures de Philip Kaufman (la référence la plus inratable). Bah un peu comme ce que fait Oren Peli d’ailleurs avec ses productions.

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Si l’on pourra prendre un plaisir minimaliste à regarder ce film techniquement propre et de bonne facture, réalisé selon une recette qui a fait ses preuves mais sans fantaisie ni touche personnelle aucune, Dark Skies ne restera par contre pas dans les mémoires et buttera très rapidement sur ses limites. Trop moyen pour convaincre, pas assez inspiré et très prévisible (sauf éventuellement une fin qui sur un point précis, virevolte avec un brin de malice), le film de Stewart souffre surtout, outre son rythme dangereusement en sous-régime, de ses ficelles qui se dérobe sous nos yeux au fur et à mesure que le métrage avance. On se prête à suivre détaché cette intrigue sans déplaisir fatal mais sans passion non plus.

Bande-annonce :

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