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UN PRINCE À NEW-YORK 2 de Craig Brewer : la critique du film [Amazon Prime]

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Spectateurs

Carte d’identité :

Nom : Coming 2 America
Père : Craig Brewer
Date de naissance : 2020
Majorité : 05 mars 2021
Type : Disponible sur Amazon Prime
Nationalité : USA
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de Famille : Eddie Murphy, Arsenio Hall, Jermaine Fowler, Wesley Snipes, Shari Headley, Traci Morgan, Leslie Jones, James Earl Jones…

Signes particuliers : L’un des pires films de l’année.

 

 

ET SI ON FOUTAIT LA PAIX AUX ANNÉES 80 ?

NOTRE AVIS SUR UN PRINCE À NEW-YORK 2

Synopsis : Dans le luxuriant et pays royal du Zamunda, le nouveau roi Akeem et son fidèle confident Semmi se lancent dans une toute nouvelle aventure comique à travers le monde, en partant de leur grande nation africaine jusqu’au quartier du Queens, à New York – où tout a commencé.

Fin des années 80, Eddie Murphy est au top. Un fauteuil pour Deux, Le Flic de Beverly Hills ou Golden Child : l’enfant sacré du Tibet ont assis son style et le comédien fait marrer des millions de gens à travers le monde. Au lendemain de la suite des aventures d’Axel Foley, l’acteur retrouve John Landis cinq ans après Un fauteuil pour Deux, pour Un Prince à New-York. Pari gagnant et nouvelle comédie culte. Dans le rôle d’un prince héritier d’un riche royaume africain qui débarque dans le Bronx new-yorkais pour y trouver sa future reine, Murphy s’éclate et nous régale. Trente ans plus tard, les temps ont bien changé. Depuis le début des années 2000, l’aura d’Eddie Murphy s’est affaiblie après qu’il ait enchaîné les super-fours à gogo, ses seuls succès étant la série des Shrek où il prêtait sa voix à l’âne. Entre retours perdants, déceptions et pauses, Eddie Murphy est désormais une icône d’hier qui ne vaut plus grand-chose. Et Si Un prince à New-York 2 était sa planche de salut ? Le voir revenir à l’un de ses films cultes inspirait autant la crainte d’une énième catastrophe érigée sur une suite trop tardive que personne ne réclamait, que la curiosité de se replonger avec nostalgie dans un grand souvenir comique de notre enfance. Sauf que John Landis n’est plus (aux commandes hein, le réalisateur va très bien aux dernières nouvelles) et son apport avait été considérable à l’époque. Signé Craig Brewster avec lequel Murphy a récemment collaboré pour Dolemite is my name, Coming 2 America de son titre original voit un Prince Akeem sur le point de devenir le nouveau roi de Zamunda, retourner aux États-Unis pour aller y chercher un fils caché dont il ignorait l’existence.

Il y avait sûrement mille et une façons de faire revenir le légendaire Prince de Zamunda, autant que de façons pour lui inventer une histoire l’obligeant à retourner au royaume yankee. Mais de toutes, les scénaristes (parce qu’en plus ils s’y sont mis à plusieurs pour nous pondre pareille daube) ont très certainement choisi la pire, la moins drôle, la plus forcée, la plus débilitante et improbable. Mais à la limite, on aurait pu pardonner un scénario complètement con sur les bords s’il ne l’était pas encore plus au centre. De la première à la dernière minute, Un Prince à New-York 2 est une hallucination filmique, un suicide artistique qui nous fait dire que oui, Eddie Murphy est tristement et définitivement perdu pour la cause. De quoi prier (voire supplier) pour que l’évoqué Flic de Bervely Hills 4 ne se fasse jamais.

Un Prince à New-York 2, c’est 1h50 de souffrance absolue, c’est une telle déroute à fort capital « gênance », qu’il faut presque le voir pour le croire. Pas une ligne de dialogue, pas un gag balourd, pas un clin d’œil sur-appuyé au premier volet ne parvient à soutirer le moindre mouvement de lèvre laissant supposer qu’un début de sourire est en train d’arriver. D’une nullité affligeante, ce sequel aux allures de reboot déguisé est pire que tout ce que l’on pouvait imaginer. Zéro pointé dans l’écriture, des comédiens qui ne semblent absolument pas concernés par ce qu’il se passe (et qui ne font même pas l’effort de « jouer » un minimum), le retour aux Etats-Unis qui tient sur rien puisque l’essentiel du film se passe au royaume de Zamunda (foutrement mal imaginé au passage). Un Prince à New-York 2 était bel et bien une fausse bonne idée et le résultat est aussi agréable qu’une coloscopie un jour de gastro.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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