Nom : Rebel Moon – Part One: A Child of Fire
Père : Zack Snyder
Date de naissance : 22 décembre 2023
Type : disponible sur Netflix
Nationalité : USA
Taille : 2h13 / Poids : 166 M$
Genre : SF
Livret de Famille : Sofia Boutella, Charlie Hunnam, Ed Skrein…
Signes particuliers : Des idées piquées partout, mélangées dans un gloubi-boulga ambitieux mais souvent moche.
Synopsis : Une paisible colonie sur une lune lointaine est soudain menacée par les armées d’un tyran et place tous ses espoirs de survie entre les mains d’une mystérieuse inconnue.
DEUX POUR TOUS !
NOTRE AVIS SUR REBEL MOON PARTIE 1
La page super-héros est définitivement tournée pour lui et c’est tant mieux car on n’a franchement que trop parlé de toutes ces conneries de Justice League, Snyder Cut et compagnie. Depuis, Zack Snyder essaie de redevenir un « simple » cinéaste comme les autres, loin du réalisateur ultra-lynché qu’il a été durant ses années DC. Ça n’a pas marché avec son nullissime blockbuster zombie Army of the Dead, peut-être que ça passera mieux avec sa foisonnante odyssée SF Rebel Moon distribuée sur Netflix.
Sur une lune isolée aux confins d’une galaxie régie par Le Monde-Mère, une communauté de fermiers reçoit la visite d’un Amiral de l’empire alors que ce dernier traverse de forts troubles politiques. Bien vite, les habitants ne vont avoir d’autres choix que de se battre contre la cruauté tyrannique de leurs hôtes.
Alors c’est Star Wars qui rencontre Les Sept Mercenaires qui rencontre Dune qui rencontre… Voilà d’emblée le souci de Rebel Moon, c’est qu’il relève plus du pot-pourri que de la nouveauté plantant son drapeau dans le paysage de la SF moderne avec la ferme intention de créer quelque chose appelé à devenir culte. Le film de Zack Snyder brasse tellement de références/inspirations, qu’il finit par n’avoir plus rien de personnel, plus grand-chose qui lui appartiendrait à lui et à personne d’autre. On dit « le souci » comme si son sort critique dépendait uniquement de cet état de fait, mais non. Son pompage à droite à gauche dans l’immense vivier de la culture SF est loin d’être le seul problème qui l’habite, et c’est même sans nul doute le moins important au final. Pomper largement Star Wars, tant d’autres l’ont fait après tout. Rebel Moon passe à côté pour d’innombrables raisons tierces. Dans un décorum à l’esthétique de jeu vidéo baveuse, évoluent des personnages unidimensionnels incapables de susciter la moindre émotion. Certes, Snyder affiche une générosité indéniable. De même que l’on ne pourra remettre en question la naïve sincérité qui l’anime. Porté par un enthousiasme certain, le paternel de 300, Watchmen ou Sucker Punch veut bien faire, il ne manque même pas d’ambitions dans son envie (risquée) de créer une nouvelle grande saga SF de première classe qui marquerait la culture geek. Mais sa virtuosité et son sens du spectacle butent sur un film trop branlant pour convaincre. Cela dit, acceptée l’impression du nullité ambiante qui flotte autour de ce remix additionnant grossièrement les balises imaginées par ses prédécesseurs, on finit presque par prendre un certain plaisir devant ce space opera neuneu mais distrayant.
Par Nicolas Rieux