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IP MAN : LE COMBAT FINAL de Herman Yau
Critique – Sortie DVD/Blu-ray

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Spectateurs

174703.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxMondo-mètre
note 6 -10
Carte d’identité :
Nom : Yip Man: Jung gik yat jin
Père : Herman Yau
Date de naissance : 2013
Majorité : 17 novembre 2014
Type : Sortie DVD/Blu-ray
Nationalité : Chine
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Arts Martiaux

Livret de famille : Anthony Wong Chau-Sang (Ip Man), Gillian Chung (Chan Sei-mui), Jordan Chan (Tang Shin), Eric Tsang (Ng Chun), Marvel Chow (Wang Dong), Chu-chu Zhou (Jenny), Timmy Hung (Leung), Luxia Jiang (Li Quiong)…

Signes particuliers : Derrière le magnifique diptyque de Wilson Yip avec Donnie Yen, Herman Yau était venu signer le film de trop sur le désormais célèbre Ip Man. Le voilà qui donne une suite à son méfait avec l’envie de se rattraper.

LE MAÎTRE IP MAN : UN FILON COMMERCIAL QUI RAPPORTE

LA CRITIQUE

Résumé : Après la seconde guerre sino-japonaise, le maître légendaire de Wing Chun se retrouve une fois de plus, entrainé malgré lui au cœur de l’action. D’autres experts en arts martiaux décident de l’affronter pour comparer leurs styles de Kung Fu, mais très vite Ip Man atterrit dans le sombre et dangereux milieu des Triades. Pour sauver sa vie, il n’a pas d’autre choix que de se battre une dernière fois.Ip Man : le combat final L’INTRO :

Ip Man par ci, Ip Man là… Le retour du Grand Maître, La Légende est née, Le Dernier Combat… Méconnu du grand public malgré sa notoriété nationale et le fait qu’il ait été l’un des mentors de Bruce Lee, le célèbre maître du Wing Chun s’est retrouvé au centre de pas mal de productions chinoises ces 5-6 dernières années, au point que l’on ne sait plus trop qu’est-ce qui se raccroche à quoi. On va faire clair et séparer tout ça pour mieux démêler ce bazar et resituer les choses. D’un côté, il y a Ip Man 1 et 2, magnifique dytique signé Wilson Yip et avec Donnie Yen en vedette. Un must du biopic martial alliant richesse historique, crédibilité et spectacle visuel. La même année que le second volet de Yip, le réalisateur Herman Yau (Eboba Syndrome, The Untold Story, la saga Troublesome Night ou A Mob Story) lance son propre film dédié au maître martial : Ip Man : La légende est Née. En réalité, un faux prequel médiocre aux films de son voisin, très fictionnalisé et porté par un bien fadasse Yu-Hang To. Ce chapitre à bien distinguer des films de Wilson Yip (non, ce n’est pas un Ip Man 3) ne restera pas dans les annales des films consacrés à la légende Ip Man. Malgré le piteux accueil critique de son film, Hermau Yau persiste. Il faut dire qu’à l’instar de Wong Fei-Hung il fut un temps, Ip Man est un nouveau filon commercial qui peut encore rapporter des sous. Voici donc débouler en DTV, Ip Man : Le Combat Final, qui est donc la suite du piteux La Légende est Née. Compliqué. Et tout ça sans évoquer le Wong-Kar Wai The Grandmaster, production complètement à part ! Si Herman Yau reste derrière la caméra, en revanche, Yu-Hang To disparaît (normal, changement d’époque de la vie du monsieur) au profit de l’excellent Anthony Wong qui reprend le rôle. Pour l’anecdote (parce qu’elle est quand même gratinée et tordante dan son genre), Anthony Wong Chau-Sang a accepté d’incarner Ip Man sur un coup de tête alors qu’il était saoul. Le comédien a vite regretté son choix impétueux avant de se raviser à la lecture d’un script qu’il jugea très bon. Voilà qui nous rassure aussi du coup…Ip Man : le combat final

L’AVIS :

Herman Yau en mode « redressage du paquebot naufragé ». Autant son La Légende est Née était particulièrement mauvais, autant on se devra de reconnaître que Le Combat Final est une plutôt bonne surprise qui n’a clairement rien à voir avec son désastreux prédécesseur. Si le film reste librement « inspiré » de la vie du maître et ne devra en aucun cas être pris comme un monument d’exactitude historique (il ne l’est d’ailleurs pas pour un sou), ce nouvel effort a au moins le mérite d’être un beau film, agréable et passionnant de bout en bout. Herman Yau fait un net effort pour faire de son long-métrage, un « biopic » soigné, narrativement bien construit et agencé. Peu voire pas de temps morts, des combats savamment orchestrés et chorégraphiés, une mise en scène de belle facture, un bel hommage au Wing Chun, un récit naviguant avec habileté entre l’historique, le dramatique, la romance, l’initiatique et bien entendu l’action, quelques idées bien senties et au centre de tout, un Anthony Wong charismatique et nuancé, qui parviendrait presque à effacer la prestation de Donnie Yen, plus rigide.21019780_20130716110614561.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

Ip Man : Le Combat Final n’est pas parfait, loin de là, et Herman Yau ne fera pas oublier la saga de Wilson Yip. On pourra lui reprocher une reconstitution historique visuellement aléatoire, tantôt propre tantôt terriblement artificielle (le tournage en studio se fait bien sentir), un titre international qui laisse songeur car ne reflétant absolument pas le contenu de l’œuvre, quelques embardées formelles « modernes » discutables, et surtout, un manque de profondeur dans les personnages secondaires auquel Yau s’intéresse de loin, soit trop soit pas assez. Les puristes ajoureront à cela le fait que le film a les ambitions du biopic mais n’en est pas un, racontant une histoire de Ip Man mais certainement pas son histoire. Toujours est-il que sur un terrain purement cinématographique, Le Combat Final a de la gueule, un certain souffle, des ambitions narratives dépassant le seul stade du « film de kung fu » et s’avère un solide spectacle qui devrait sustenter les amateurs de distractions martiales.21019779_20130716110613155.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

LE BLU-RAY :

Un mot du Blu-ray qui séduit par son image très léchée et ne manquant pas de piquant, autant qu’il ne déçoit côté son avec un mixage au lissage très aléatoire. La définition est belle et met en valeur le travail sur les variations de la photo. Côté auditif, si les combats profitent pleinement des pistes DTS-HD 5.1, on pourra reprocher la faiblesse du rendu dans les séquences de conversations manquant de puissance. Côté « bonus », pas grand-chose à se mettre sous la dent. Un module « interview » allant capter quelques mots de l’équipe (12 min) et des bandes-annonces.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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