Mondociné

I ORIGINS de Mike Cahill
Critique – Deauville 2014 / Sortie Ciné

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Spectateurs

224397.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxMondo-mètre
note 9 -10
Carte d’identité :
Nom : I Origins
Père : Mike Cahill
Date de naissance : 2014
Majorité : 24 septembre 2014
Sexe : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h46 / Poids : NC
Type : Drame, SF

Livret de famille : Michael Pitt (Ian Gray), Brit Marling (Karen), Astrid Berges-Frisbey (Sofi), Steven Yeun (Kenny), Archie Panjabi (Priya)…

Signes particuliers : Bouleversant, fascinant et captivant, I, Origins est la petite merveille du mois. Un régal pour les sens, l’âme et le coeur.

D’OÙ VIENT-ON ? OÙ VA T-ON ?

LA CRITIQUE

Résumé : Sur le point de faire une découverte scientifique, un médecin part en Inde à la recherche d’une jeune fille qui pourrait confirmer ou infirmer sa théorie. Le film retrace le voyage incroyable qui va relier des individus totalement différents, et prouver que la science et les sentiments ne sont pas deux univers séparés…210783.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx L’INTRO :

I Origins où l’un de nos chouchous au dernier festival de Deauville, dont il est injustement reparti bredouille. On était presque triste pour son auteur, le fascinant Mike Cahill, cinéaste aussi doué (Another Earth) que passionnant à écouter parler, lui le scientifique à la culture, l’ouverture d’esprit et l’intelligence hors norme. Porté par le toujours fabuleux Michael Pitt (Funny Games US, The Dreamers) et les belles Brit Marling et Astrid Berges-Frisbey, I Origins est une histoire… oculaire. Le récit d’un chercheur spécialisé dans la génétique de l’œil, qui va voir tout son monde et ses convictions bouleversées par un drame.034273.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

L’AVIS :

Avec I Origins, on aurait pu être rebuté d’emblée par l’ancrage à la sempiternelle question de l’opposition rhétorique entre science et religion, thématique archi-traitée au cinéma, et pas que. Mais c’était sans compter sur le génie et la grâce poétique de cet immense artiste qu’est Mike Cahill. Sublime, enivrant, profond, émouvant, en plus d’être formellement d’une beauté conférant au splendide unique et magistral, I Origins est une claque qui se veut modeste mais qui est animée par une grandeur âme extraordinaire. Modeste, car Mike Cahill n’est jamais prétentieux, toujours d’une humilité incroyable. Et pourtant, il pourrait pu basculer dans le pompeux, tant son œuvre est d’une intelligence foudroyante. Mais non. Cahill signe un film aussi passionnant que vibrant, un film qui laisse des traces, qui marque une journée, un festival, une année, une vie. Un film qui se ressent plus qu’il ne se critique ou s’analyse, lui qui pourtant affiche un champ des possibles fascinant de nuances et de facettes et que l’on pourrait décortiquer des heures durant sans jamais en sonder toute la richesse intérieure.380045.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx En somme, I Origins est une pure merveille qui résonne dans le cœur et l’esprit,  longtemps encore après la fin de la séance. On voudrait évoquer la richesse de son symbolisme présent à chaque plan, les innombrables idées philosophiques, existentialistes, humanistes, spirituelles, artistiques ou scientifiques qui parcourent son histoire formidablement immersive, on voudrait évoquer sa créativité visuelle, sonore, narrative, son audace, sa pudeur, sa neutralité, son questionnement permanent sur soi, sur le genre humain, sur la vie, le monde, on voudrait parler des prestations fabuleuses de ses comédiens à fleur de peau, du torrent d’émotions que le film déverse, de sa capacité à envoûter le coeur et l’âme etc… Mais le fait est que I Origins est un film sensoriel, un film où chacun y verra ce qu’il voudra y voir, un film qui ébranle et amène à se poser mille questions sans jamais être sentencieux, dogmatique ou professoral. Un bijou frissonnant, touchant du doigt la perfection. Et si I Origins n’aura rien gagné à Deauville, il aura en tout cas gagné notre cœur. Comme son auteur passionnant et que l’on pourrait écouter des heures et des heures alors qu’il nous raconte les innombrables références, inspirations et voies qui parsèment son film, oeuvre aussi profonde qu’un puits sans fond. Merci Mike Cahill pour ce cadeau qui parle d’amour, de science et de spiritualité, le tout dans une histoire fascinante, douce et follement captivante.

Bande-annonce :

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