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DEVIL INSIDE (critique)

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Mondo-mètre :

Carte d’identité :
Nom : The Devil Inside
Parents : William Trent Bell
Livret de famille : Fernanda Andrade, Simon Quarterman, Evan Helmuth, Ionut Grama, Suzan Crowley, Bonnie Morgan, Brian Johnson…
Date de naissance : 2011
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h23 – 1 millions $

Signes particuliers (+) : Flippant. Extrêmement cohérent et malin. Très bien ficelé et conçu. Efficace.

Signes particuliers (-) : Recycle pas mal de choses.

 

83 MINUTES INSIDE

Résumé : Isabella Rossi se traîne un lourd passé mystérieux et traumatisant. En 1989 alors qu’elle n’était qu’une enfant, sa mère Maria a assassiné trois personne lors d’un exorcisme dont elle était la patiente. Désireuse de comprendre, elle s’envole pour l’Italie où sa mère est internée, pour comprendre une bonne fois pour toute si sa mère est folle à lier ou réellement possédée depuis tout ce temps…

Massacré par la critique américaine, Devil Inside est un mystère débarquant dans nos salles. Comment un film vendu sur une bande-annonce aussi terrifiante qu’alléchante peut-il être aussi mauvais que les échos ne le laissent présager ? A quel niveau le cinéaste William Trent Bell a t-il pu trébucher à ce point pour que son film mérite de tels retours ? L’heure de la vérification a sonné, Devil Inside vient de sortir dabs nos contrées. Malgré la peur de la déception, il semble essentiel d’en avoir le cœur net.

Suivant la mode actuelle, Devil Inside est un nouveau film filmé en caméra subjective à l’instar du récent Le Dernier Exorcisme. La jeune Isabella (sublime Fernanda Andrade au passage) est traumatisée par les évènements qui ont eu lieu vingt ans plus tôt. Elle a besoin de savoir pour avancer dans la vie. Psychopathe folle, réelle possédée par un démon, Isabella a besoin d’une explication définitive pour éclairer le passé de sa mère ainsi que son avenir à elle. Accompagné d’un ami filmant son parcours à la recherche de la vérité, la jeune femme va plonger dans un univers dangereux mêlant science et croyances religieuses. L’accompagnant documentariste va être le crédit nécessaire à la mise en images de cette quête mystérieuse où les points de vue vont s’opposer entre déni des forces spirituelles malfaisantes et croyances dans les sombres destins du diable entouré de sa horde de démon prenant possession des corps affaiblis. Comme souvent, la caméra subjective est surtout le moyen d’accroître la capacité de terreur du genre par une immersion totale quand c’est réussi et intelligemment géré.

Au fil des minutes filant, autant dire que c’est une incompréhension qui gagne le spectateur littéralement tétanisé par ce récit aux confins de l’occulte tout en gardant un réalisme pas déplaisant. Bell gère à merveille sa mise en scène sans tomber dans la redite de films vus mille fois. Loin d’un catastrophique The Rite de sinistre mémoire filmé classiquement, loin d’un Le Dernier exorcisme présentant la chose sous un angle nouveau, Devil Inside aurait plus tendance à se rapprocher dans l’esprit de L’Exorcisme d’Emily Rose et encore… Une seule certitude, les échos annonciateurs sont bien loin du résultat en présence.

Si la trame générale reste somme toute relativement simple, Devil Inside réussit par le biais du faux documentaire, à nous faire vivre un intense moment de pure terreur angoissante et flippante à souhait. Recroquevillé sur son fauteuil limite en position fœtale, le spectateur va être embarqué dans une série de moments de trouille ultime via plusieurs séquences chocs et marquante. L’ambiance à l’ancienne renvoyant parfois au classique L’Exorciste va se charger de nous faire entrer dans ce grand huit où les sensations fortes vont être nombreuses au gré de séquences bien ficelées et conçues. Intelligent de bout en bout, de son prologue mettant en condition à son dénouement malin pour peu de le comprendre en donnant une parfaite cohérence à l’ensemble, Devil Inside remplit le contrat : être un bon film d’épouvante sur la question comme on en a pas eu depuis un petit moment, surtout pour ceux ayant été frustré par Le Dernier Exorcisme. Empruntant le meilleur des dernières productions du genre pour en tirer un pur rollercoaster enchaînant les passages tétanisants et diaboliquement jouant sur les codes et toute la mythologie entourant son sujet, Devil Inside ne mérite pas ses reproches si ce n’est celui de faire dans le recyclage. Le seul souci de cet argument, c’est qu’il recycle des années de ratages pour en faire un bon film. Et ça, c’est au contraire un gage de qualité chez nous !

Bande-annonce :

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