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DEAD SEASON (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Dead Season
Parents : Adam Deyoe
Livret de famille : James C. Burns (Kurt), Marissa Merill (Tweeter), Scott Peat (Elvis), Marc L. Fusco (Tommy), Corsica Wilson (Rachel), Todd Pritchett (Todd)…
Date de naissance : 2012
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h25 – Petit budget

Signes particuliers (+) : Évite la cheaperie, fléau propre à beaucoup de DTV.

Signes particuliers (-) : Ennuyeux, inintéressant, mal filmé. Un scénario très con.

 

CHIANT OF THE DEAD

Résumé : Après une épidémie ayant transformé l’humanité en zombies cannibales, un groupe de survivants essaient de reconstruire un semblant de communauté sur île moins infestée que le reste de la planète. Elvis et Tweeter, deux rescapés voulant fuir le territoire, tombent par hasard sur cette communauté après avoir fui en bateau…

Et hop, une nouvelle série B de zombies en mode univers post-apocalyptique façon « quelque chose of the Dead » où la race humaine a subi des pertes colossales face à l’invasion de morts-vivants cannibales et carnivores ayant provoqué un chaos pessimiste. Dead Season, par son pitch de départ, ne vient pas révolutionner le genre, ce qui est rare de toute façon en dehors de quelques réussites émérites comme le récent The Dead des Frères Ford et ses non-morts déambulant dans la savane africaine.

Adam Deyoe n’a que 30 balais mais déjà une carrière bien fournie. Jeune touche à tout, il fait partie de ces gars qui apprennent sur le tas. Et Deyoe d’avoir bossé comme régisseur, comme technicien image et son, dans les différents départements artistiques possibles, sur les effets spéciaux, comme monteur, comme chef op, comme scénariste, comme acteur et bien sûr, comme metteur en scène. Depuis 2003, date de ses débuts, Deyoe s’essaie à tout en grand débrouillard roublard qu’il est. Après quelques petites bisseries horrifiques (pour être sympa avec lui car il a l’air cool parce qu’avec 2000 dollars en moyenne de budget sur ses précédents essais, on est pas vraiment dans le bis à ce niveau là) comme Psycho Sleepover, Street Team Massacre ou Yeti, a Love Story, Deyoe signe en 2012, son cinquième film déjà, neuf ans après son premier essai, le plutôt bien coté The Mental Dead à l’excellente réputation.

Pour tout avouer et être honnête, Deyoe est un inconnu hors de ses frontières et peut-être même chez lui, cela dit. Dead Season est son film le plus ambitieux à ce jour et surtout le premier à vraiment traverser les frontières pour alimenter le filon des péloches zombiesques dont tout un public est friand à travers le monde. Mais attention, quand on parle d’ambition, c’est à prendre avec des pincettes car le bonhomme part de loin à la base. Plus fauché qu’un fonctionnaire grec en temps de crise, Dead Season n’a ni le goût, ni l’apparence d’un Romero ou à défaut, d’un épisode de la géniale série The Walking Dead. En fait, Dead Season n’a l’apparence de pas grand-chose à vrai dire. Basé sur un pitch pas inintéressant mais extrêmement mal traité et développé dans lequel un minuscule groupe de survivants essaie de rebâtir sur une île, un début de communauté dans l’enfer qu’est devenue la Terre en s’appuyant sur des fondations ultra-autoritaires et moralement discutables, posées par un ex-officier de l’armée, Dead Season se tire une balle dans le pied à chaque pas. Filmé avec des moufles en laine épaisse et cette fâcheuse tendance à secouer sa caméra dans tous les sens dès qu’une scène d’action arrive (on soupçonne pour masquer la cheaperie du film), écrit avec un vieux stylo Bic fatigué donnant lieu à des dialogues pourris et une narration des plus chiantes en plus de participer d’un scénario qui devient toujours plus con au fur et à mesure de son déroulement, interprété par des comédiens recrutés à pôle emploi spectacle qui essaient de briller après des années de galères à courir les quinzièmes rôles au second plan dans des séries télé, Dead Season lorgne vers le cinéma de George Romero qu’il essaie vainement de copier à de trop nombreuses reprises au niveau de l’intelligence de fond et du sens sans y parvenir une seule seconde puisque le résultat est juste mauvais, ridicule et idiot.

Inutile donc de s’attarder sur Dead Season, dernière bisserie zombiesque du moment. Ce récit ennuyeux collectionnant  les clichés comme Yvette Horner conserve les accordéons, est d’un intérêt plus que passable. Les quelques rares scènes dynamiques et potables ne sauvent pas le film et surtout ont bien du mal à nous tirer de notre torpeur dépitée. Il y a pire, ça c’est sûr mais il y a aussi tellement mieux que ce film sans saveur et assez calamiteux alors qu’il avait réussi le plus dur, éviter la cheaperie bas de gamme avec une esthétique et un cachet plutôt correct.

Bande-annonce :

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