Mondomètre
Carte d’identité :
Nom : Unlocked
Père : Michael Apted
Date de naissance : 2017
Majorité : 31 mai 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h38 / Poids : NC
Genre : Action, Espionnage
Livret de famille : Noomi Rapace, Orlando Bloom, Michael Douglas, Toni Colette ou John Malkovitch…
Signes particuliers : Un actioner sans intérêt, qui malheureusement tombe dans une période où son histoire fait écho à la réalité.
LA FICTION APRÈS L’HORRIBLE RÉALITÉ
LA CRITIQUE DE CONSPIRACY
Résumé : Ex-interrogatrice de la CIA, Alice Racine est rappelée par son ancien directeur, Bob Hunter, pour déjouer une attaque imminente sur Londres. Face à un adversaire brutal et tentaculaire, Alice reçoit l’aide providentielle de son ancien mentor, Eric Lasch et d’un membre des forces spéciales, Jack Alcott. Mais elle réalise rapidement que l’agence a été infiltrée. Trahie et manipulée, elle va devoir inventer de nouvelles règles pour faire face à cette conspiration. Un casting de stars, ça ne fait pas tout. Et pour ceux qui en doutaient encore, Conspiracy en est une énième démonstration. Ce thriller d’action vendu comme un « Jason Bourne au féminin » empile les noms, certains au premier plan, d’autres venant jouer les cachetonneurs de passage. Ainsi, derrière une Noomi Rapace positionnée en tête d’affiche (chose rare pour un film du genre, lequel privilégie généralement les rôles masculins dès qu’il s’agit de mettre des mandales à des méchants patibulaires), on retrouve Orlando Bloom, Michael Douglas, Toni Colette ou John Malkovitch. Il y a bel et bien du beau monde devant la caméra du vétéran Michael Apted (Gorille dans la Brume, Le Monde ne Suffit pas). Si seulement il y avait eu autant de talent derrière…
Sur de fond d’histoire de complot, d’infiltration et de menace d’attentat terroriste en Angleterre (encore une fois après Made in France et Bastille Day, la fiction vient rejoindre une réalité tragiquement proche), Michael Apted déroule un actionner sans saveur, brouillon et confus, à peine moins stupide que le Bastille Day avec Idris Elba sorti l’été dernier. Poussif et dénué de toute modernité dans l’approche, ce tiédasse Conspiracy traîne dans son sillage, tous les standards habituels propres à ce genre de série B neuneu-distrayante, qui est au cinéma ce que McDonald’s est à la gastronomie. Personnages à la profondeur inexistante, comédiens en roue libres, écriture à la ramasse, intrigue fade, mise en scène factuelle, montage frénétique donnant l’illusion d’un rythme soutenu… Conspiracy n’a pas vraiment plus de valeur qu’un DTV de luxe, et se regarde d’un œil ennuyé avec la sensation d’avoir déjà vu ça mille fois. Pour l’originalité et l’intelligence, on repassera.
BANDE-ANNONCE :
Par David Huxley