Mondociné

CLOSED CIRCUIT de John Crowley
Critique – en salles (thriller)

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Spectateurs

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note 6
Carte d’identité :
Nom : Closed Circuit
Mère : John Crowley
Livret de famille : Eric Bana (Martin Rose), Rebecca Hall (Claudia Simmons-Howe), Ciaràn Hinds (Devlin), Jim Broadbent (le procureur), Denis Moschitto (Farroukh Erdogan), Anne-Marie Duff (Melissa)…
Date de naissance : 2013
Majorité : 26 mars 2014 (en salles)
Nationalité : Angleterre, USA
Taille : 1h36
Poids : 30 millions $

 

Signes particuliers (+) : Un thriller à enquête dédaleux mêlant terrorisme, politique et système judiciaire britannique. D’honnête facture et tenue par une narration complexe, Closed Circuit se suit avec intérêt.

Signes particuliers (-) : Un peu terne et engoncé dans son conventionnalisme bordé de balises, il ne parvient pas à s’extraire de l’anecdotique pour viser plus haut.

 

BIG BROTHER IS WATCHING YOU

LA CRITIQUE

Résumé : Le procès de l’homme accusé d’être le cerveau d’un acte terroriste ayant coûté la vie à 120 personnes, réunit deux anciens amants du côté de la défense, mettant leur éthique et leur confiance à l’épreuve, et leur vie en péril. Une explosion terroriste tue 120 personnes dans un marché animé de Londres. À l’issue de la chasse à l’homme qui s’ensuit un seul suspect d’origine turque, Farroukh Erdogan, est appréhendé et écroué. Ce qui promet d’être « le procès du siècle » se met en marche. Petit détail de la procédure : le gouvernement souhaite utiliser des documents classés secrets pour poursuivre le prévenu en justice, ce qui nécessite l’intervention d’une Avocate Spéciale, Claudia Simmons-Howe, désignée par le Procureur Général et seule autorisée à voir lesdits documents et à invoquer leur divulgation lors d’audiences à huis clos. Les règles sont claires : après avoir pris connaissance des documents classés, Claudia n’est plus autorisée à communiquer avec le prévenu ni avec les autres avocats de la défense. Mais l’affaire se complique quand l’avocat de Farroukh Erdogan se suicide et que son confrère Martin Rose est appelé à le remplacer. Martin est tenace, motivé, brillant… et il a eu une aventure avec Claudia.closed circuit 91.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

L’INTRO :

Attaque terroriste, infiltration, paranoïa, sécurité nationale… Non il ne s’agit pas d’évoquer Homeland ou le retour de la série culte 24 Heures Chrono mais de parler de Closed Circuit, modeste thriller anglais signé John Crowley (Boy A, Intermission) et emmené par un beau casting composé d’Eric Bana, Rebecca Hall, Ciaràn Hinds ou encore Jim Broadbent. Une explosion en plein Londres, de nombreuses victimes, un suspect d’origine turque rapidement appréhendé et un procès sensible et compliqué sur le point de s’ouvrir. C’est le postulat de départ de ce long-métrage scénarisé par Steven Knight (Les Promesses de l’ombre) abordé du point de vue des avocats de la défense, lancés dans une enquête en mode effilage de pelote de laine où quelques indices vont les mener à remuer les dessous de cette affaire particulièrement sensible agitant les hautes sphères de l’Etat britannique.21029952_20130821180224022.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

L’AVIS :

A la manière de certains thrillers ou polars récents venus d’outre-Manche, affichant une plastique froide et une mécanique à l’ancienne réglée comme de l’horlogerie fine, Closed Circuit est un petit film certes anecdotique mais brillant par sa densité narrative, conjuguant enquête retorse évoluant dans un vaste dédale scénaristique, suspens relativement efficace, film de procès prenant, thriller politique complexe et récit inquiétant sur l’éternelle ombre planante du « toujours observé » par le fantomatique Big Brother. Malgré un ensemble parfois un peu terne et une approche somme toute très conventionnelle, marquant les limites de la maîtrise du cinéaste sur le genre difficile et exigeant auquel il s’attaque, Closed Circuit est de ces films qui se défendent avec leurs arguments même si leurs moyens d’expression sont  limités par les codes d’un registre traditionnellement très balisé et exigeant souvent beaucoup de génie pour les sortir des ornières du déjà-vu. John Crowley réussit à rendre son intrigue suffisamment captivante pour tenir la cadence d’un exercice mettant son nez dans les arcanes du système judiciaire britannique, associés à une narration lorgnant vers le policier de bonne facture. Si le tout pourra paraître un brin indigeste aux moins attentifs, vite déboussolés par le flot d’informations à saisir, nécessaires pour le bon entendement de cette affaire nébuleuse, reste que l’élégance et le sérieux de l’effort un peu convenu sur la forme, en font un métrage honnête, pas forcément très vif et aiguisé, mais qui se suit agréablement et avec intérêt.

Bande-annonce :

Par Nicolas Rieux

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