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S.O.S. FANTÔMES : L’HÉRITAGE de Jason Reitman : la critique du film

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Nom : Ghostbusters : Legacy
Père : Jason Reitman
Date de naissance : 2020
Majorité : 1er décembre 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h04 / Poids : NC
Genre : Fantastique

Livret de Famille : Carrie Coon, Finn Wolfhard, Mckenna Grace, Paul Rudd, Celeste O’Connor, Bill Murray, Dan Aykroyd, Logan Kim…

Signes particuliers : Du fan service, que du fan service, et rien autour.

 

LE RETOUR DU RETOUR DU RETOUR

NOTRE AVIS SUR S.O.S. FANTÔMES L’HÉRITAGE

Synopsis : Une mère célibataire et ses deux enfants s’installent dans une petite ville et découvrent peu à peu leur relation avec les chasseurs de fantômes et l’héritage légué par leur grand-père.

Et voila le « nouveau nouveau » S.O.S. Fantômes. Oubliée l’épouvantable tentative d’un rebootage au féminin d’il y a cinq ans, Sony a fait le choix d’une suite aux deux films originaux d’Ivan Reitman, avec le fiston Jason (Juno, Tully) aux commandes. Et tout est dans le titre. S.O.S. Fantômes : L’Héritage se veut comme l’héritage des films bénis des années 80 avec de nouvelles têtes et… des anciennes (le secret n’ayant pas été gardé). L’idée générale étant de faire du film une transition entre les deux époques et générations, une sorte de passage de flambeau pourrait-on dire visant à dire au revoir aux anciens avec la lanière tout en installant une nouvelle bande.

Le précédent S.O.S. Fantômes avec son casting féminisé était un crachat à la face de la légende de Ghostbusters, cette suite (aux intentions de reboot elle-aussi) lui lèche tellement le derrière, qu’elle risquerait d’en avoir une tendinite de la langue. La nostalgie, c’est bien. Rappeler de vieilles madeleines bien-aimées, on aime. Retrouver une saveur qui a bercé une jeunesse, c’est agréable et cocooning. Mais se contenter de ça, non. Et c’est tout le problème de ce revival de S.O.S. Fantômes qui se positionne en tant que suite « des lustres plus tard » mais qui affiche clairement des envies de relancer la franchise avec de nouvelles têtes, ce qui avait été envisagé il y a déjà fort longtemps par Dan Aykroyd lui-même. Pour se faire, Sony a misé sur un truc à la mode, les gamins. Enfants et surnaturel, on pense tout de suite à la série à succès Stranger Things. A plus forte raison quand l’une des têtes d’affiche de la série Netflix est propulsé au casting de ce nouveau Ghostbusters en culottes courtes. On perçoit aussi le désir de titiller une fibre chérie des nostalgiques, l’époque Amblin, Les Goonies par exemple. L’ennui, c’est que S.O.S. Fantômes : L’Héritage est tellement obnubilé par ses velléités de reconnexion aux originaux pour faire oublier le désastre de 2016 et son reboot quasi unanimement détesté, qu’il en oublie de proposer quelque-chose qui lui appartiendrait. En mode 100% fan service, cette « suite » est d’une vacuité confondante. Inutile au possible, elle brille par son vide existentiel à tel point qu’on pourrait y entendre l’écho.

« Malin » ont dit certains. Mais il y a de quoi de malin à pourvoir des références par kilotonnes pour remplir un frigo tellement neuf qu’il n’y a rien dedans ? S.O.S. Fantômes : L’Héritage manque de tout, d’une histoire capable d’exister par et pour elle, de personnages plantés avec la réelle envie de les retrouver passée la distraction éphémère, et enfin d’une vision personnelle. Car en plus de multiplier les clins d’œil, le film va jusqu’à reprendre l’esthétique vintage du premier. En témoigne ce final au visuel si vieillot qu’il frôle le ridicule, en plus d’être  artistiquement bordélique de surcroît. On ne passe pas forcément un mauvais moment devant ce film de la relance. Juste que l’on n’en retient ni n’en retire pas grand-chose, et certainement pas un vrai plaisir jubilatoire. A peine un instant de distraction évanescent qui fait un peu pschitt.

Par Nicolas Rieux

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