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SONIC LE FILM de Jeff Fowler : la critique du film

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Spectateurs

La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Sonic the hedgehog
Père : Jeff Fowler
Date de naissance : 2019
Majorité : 12 février 2020
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Comédie, Aventure

Livret de famille : Malik Bentalha, James Marsden, Jim Carrey, Tika Sumpter…

Signes particuliers : Sympathique malgré ses défauts.

DIVERTISSEMENT SUPERSONIQUE

NOTRE AVIS SUR SONIC LE FILM

Synopsis : L’histoire du hérisson bleu le plus rapide du monde qui arrive sur Terre, sa nouvelle maison. Sonic et son nouveau meilleur ami Tom font équipe pour sauver la planète du diabolique Dr. Robotnikbien déterminé à régner sur le monde entier. 

Spécialiste des effets spéciaux à qui l’on doit notamment le travail magique effectué sur le Max et les Maximonstres de Spike Jonze, Jeff Fowler a connu une soudaine grosse promotion puisque le voilà catapulté réalisateur de Sonic, Le Film, adaptation ciné des aventures de la superstar des jeux vidéos Sega de notre enfance. En anglais, Ben Schwartz double le petit Hérisson bleu super-rapide. En France, on a droit à Malik Benthala. Face à eux, le désormais trop rare Jim Carrey dans le rôle de l’hystérique Docteur Robotnik.

Même s’il est toujours bon de se garder de tout à-priori, ce serait mentir de dire que l’on ne redoutait pas la catastrophe lancée comme un 38 tonnes contre un mur de béton. D’autant que le séisme provoqué par les premières images avait enfoncé un gros clou dans le pied super-agile de Sonic. Pour rappel, les premiers visuels sortis au mois de mars avait fait apparaître un Sonic au look tellement désastreux, que le gigantesque bad buzz engendré avait contraint la Paramount de revoir sa copie et repasser par la case post-production pour repenser entièrement le personnage et les effets spéciaux. Une situation rare mais nécessaire, même si l’opération a coûté la bagatelle de 35 M$ au studio. C’est donc un Sonic 2ème génération qui nous arrive en salles, nettement hideux depuis qu’il a opéré sa mue numérique, plus proche de la mignonne peluche sur pattes numérique calibrée pour séduire les enfants. Certes le mal est fait et l’attente en a pris un coup, mettant les fans sur la défensive, mais on ne pourra que saluer la réactivité de la Paramount (en espérant que la chose n’était pas orchestrée dans un élan de cynisme participatif inédit). Si les effets spéciaux restent imparfaits (pas assez peaufiné, notre hérisson bleu manque quand même de détails et nuances), les dégâts sont limités.

Toujours est-il qu’au final, ce Sonic est loin d’être la purge redoutée par beaucoup. Au contraire. A échelle comparable, on pourrait même dire que le long-métrage se défend mieux que le récent Détective Pikachu, autre adaptation d’un univers vidéo-ludique culte. Dans ce qu’il dégage, on appréciera notamment un côté gentiment vintage qui n’est pas sans rappeler les friandises eighties qui ont bercé bien des enfances entre naïveté bienveillante, ton conteur, punchline à gogo et aventure trépidante pleine d’humour. Le film de Jeff Fowler a tout du divertissement supersonique mené tambour-battant avec une légèreté sympathique qui compense son manque d’originalité de fond. Évidemment, on est très loin du coup de maître et l’affaire se traîne pas mal de handicaps, comme une écriture trop conventionnelle et peu imaginative et un flirt permanent avec la lisière du nanar balourd alors que Sonic ressemble parfois à un cousin éloigné (et allégé) de l’ours Ted. Mais son premier (et plus gros) boulet au pied se nomme avant tout Malik Benthala. Catastrophique, l’humoriste à la mode qui a la lourde tâche de doubler l’hérisson récite son texte avec envie mais sur un ton terriblement monocorde, incapable de la moindre variation pour impliquer un soupçon d’émotion dans ce qu’il incarne. Une prestation calamiteuse d’autant plus visible qu’à côté de lui, Jim Carrey sort le grand jeu et fait le show (bien traduit en VF par son habituelle doublure française, Emmanuel Curtil). N’est pas doubleur qui veut et à côté d’un pro, Benthala fait d’autant plus mal aux oreilles.

Mais Sonic n’en demeure pas moins un divertissement plaisant pour petits et grands. Chacun pourra y trouver son compte, les enfants dans une histoire simple et efficace, les adultes dans la pelletée de références pop et ciné (de Fast & Furious à Apocalypse Now en passant par The Mask ou Speed). Sans être un grand film qui marquera l’année, les fans et les gamers, on passe un bon moment et c’est déjà pas mal vu qu’on partait de loin.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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