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BLACK ADAM de Jaume Collet-Serra : la critique du film

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Nom : Black Adam
Père : Jaume Collet-Serra
Date de naissance : 2022
Majorité : 19 octobre 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h05 / Poids : NC
Genre : Super-héros

Livret de Famille : Dwayne JohnsonAldis HodgePierce Brosnan

Signes particuliers : Quand DC fait du sous-Marvel…

Synopsis : Dans l’antique Kahndaq, l’esclave Teth Adam avait reçu les super-pouvoirs des dieux. Mais il en a fait usage pour se venger et a fini en prison. Cinq millénaires plus tard, alors qu’il a été libéré, il fait régner sa conception très sombre de la justice dans le monde. Refusant de se rendre, Teth Adam doit affronter une bande de héros d’aujourd’hui qui composent la Justice Society – Hawkman, le Dr Fate, Atom Smasher et Cyclone – qui comptent bien le renvoyer en prison pour l’éternité.

 

DU MUSCLE ET PAS DE CERVEAU

NOTRE AVIS SUR BLACK ADAM

Le personnage n’est pas forcément le plus vendeur de l’histoire du film de super-héros mais son interprète en revanche, l’est. Les amateurs de Comics le connaissent bien, les néophytes n’ont en revanche pour beaucoup jamais entendu parler de Black Adam. La force du nouveau DC Comics n’est pas dans la notoriété de son super-bonhomme en costume (à l’inverse des Batman et autre Superman) mais dans celle d’un Dwayne Johnson qui, armé de ses muscles et de sa popularité, débarque dans l’univers des héros à super-pouvoirs. Et il n’y débarque pas seul puisque le colosse traine dans ses bagages l’espagnol Jaume Collet-Serra (Esther, les Liam Neesoneries Sans Identité, Non-Stop ou The Passenger) avec lequel il a récemment tourné le sympathique blockbuster estival Jungle Cruise.

Que vaut donc ce nouveau Marvel ? Ah non, ce nouveau DC pardon. L’erreur pourrait être facile à commettre tant Black Adam ressemble d’un bout à l’autre à une copie DC de la recette du concurrent Marvel. Et une copie bien fade et frelatée au passage. Jusqu’ici, DC a toujours essayé de se démarquer du voisin Marvel. Mais à force de tâtonner pour trouver sa propre personnalité, le DC Universe n’a jamais réussi à trouver la clé du succès de son homologue. Avec Black Adam, DC a donc décidé de faire du Marvel, mais du Marvel bas de gamme. Non pas que la firme aux Avengers soit un gage de haute qualité cinématographique en soi, mais devant le film porté par un The Rock cela dit impliqué, on a constamment cette sensation de voir une décalcomanie éventée, égrenant un à un les ingrédients marvelliens pour imposer un blockbuster divertissant calibré pour le succès. Sauf que Black Adam passe au travers. Entre sa direction artistique discutable, ses effets spéciaux hasardeux et le vide intersidéral de son scénario débilo-tracté, cette production supra-numérique se vautre dans une terrible banalité le condamnant à coup sûr à l’oubli. Black Adam est un vain coup d’épée dans l’eau, trop inconséquent pour qu’on en retienne quoique ce soit. Le pire, c’est qu’on sent à demi-mots, qu’il essaie de raconter quelque chose au-delà de son aventure bardée de SFX plus moches que méchants, avec son histoire de héros légendaire d’une région opprimée et exploitée pour ses ressources lucratives par des colons sans scrupules. Mais rien ne bouge côté écriture et tout s’effondre derrière un spectacle certes remuant et très rythmé, mais d’une tristesse absolue. Black Adam manque d’imagination, d’originalité, et flirte parfois dangereusement avec le nanar bodybuildé, symbole de sa fainéantise et de son absence de second degré. Si le film a la lourde tâche de préparer l’avenir (avec l’introduction de la Justice Society of America), c’est mal barré.

 

Par Nicolas Rieux

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