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AMANTS de Nicole Garcia : la critique du film

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Spectateurs

Nom : Amants
Mère : Nicole Garcia
Date de naissance : 2020
Majorité : 17 novembre 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h42 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Pierre Niney, Stacy Martin, Benoît Magimel

Signes particuliers : Amants ne tient pas debout.

 

TRIANGLE AMOUREUX

NOTRE AVIS SUR AMANTS

Synopsis : Lisa et Simon s’aiment passionnément depuis leur adolescence et mènent la vie urbaine et nocturne des gens de leur âge. A la suite d’une soirée qui tourne mal et dont l’issue n’est autre que la prison pour Simon, il décide de fuir. Lisa attend alors des nouvelles de Simon qui ne viendront jamais. Trois ans plus tard, dans l’Océan Indien, elle est mariée à Léo quand leurs destins se croisent à nouveau…

 

 

Régulièrement, Nicole Garcia revient à la mise en scène, comme un rendez-vous fidèle ponctuant sa carrière de comédienne, généralement tous les quatre ans. La dernière fois, c’était avec Mal de Pierres en 2016. Avant cela, Un Fils Préféré, Place Vendôme, Selon Charlie, Un Beau Dimanche ou encore L’Adversaire, probablement son meilleur. On ne les fera pas tous mais ce qui est sûr, c’est que l’ensemble constitue une filmographie finalement assez homogène et cohérente où il est souvent question de mélange des genres (avec le drame en fil rouge) et d’émotions conflictuelles. Une filmographie sans réels coups d’éclat, honnête tout au plus dirait-on, dans laquelle Amants ne viendra certainement pas faire de vagues.
Rien n’est plus dangereux pour une histoire de cinéma que quand elle ne parvient pas à se matérialiser dans l’esprit du spectateur. Et le plus gros problème de Amants est là, on a beau avoir conscience que c’est du « cinéma », on ne croit absolument pas une seule seconde à l’improbable histoire qu’il s’évertue de nous conter. Partant de là, un film aura beau faire tous les efforts qu’il veut pour embarquer le spectateur dans son flot d’émotions, rien n’y fera. Dans le détail, on ne croit pas à ces personnages préfabriqués. Déjà, Pierre Niney en dealer de drogue, ça ne marche pas. On pensait qu’il pouvait tout incarner avec son physique de monsieur tout-le-monde, Amants prouve le contraire même si sa prestation en soi est propre, comme toujours. Mais pire et plus embêtant, on ne croit surtout pas à cette histoire de fuite et de retrouvailles « par hasard » à l’autre bout du monde entre deux anciens amoureux passionnés. Amants pue à 20.000 le « Scénario » avec un grand S comme dans… « Synthétique ».
Derrière, Nicole Garcia a beau faire l’étalage de ses qualités de cinéaste (entrevues dans ses 8 précédents longs-métrages en 30 ans), de son habituelle élégance de la mise en scène à son sens inné de la direction d’acteur en passant par une certaine finesse dans l’illustration de sentiments douloureux, rien n’y fait et rien ne sauve Amants de la dérive en eaux troubles. Enjeux comme déroulé sombrent vite dans le prévisible, la gestion du triangle amoureux est programmatique et aucune des trois parties (Paris, Madagascar puis Genève) qui vont du drame au thriller, ne permet au film de remonter la pente raide qui l’empêche de décoller. Et dire que c’était en compétition à la Mostra de Venise aux côtés de L’événement ou du dernier Jane Campion. Deux poids, deux mesures.

Par Nicolas Rieux

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