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ADIEU MONSIEUR HAFFMANN de Fred Cavayé : la critique du film

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Nom : Adieu Monsieur Haffmann
Père : Fred Cavayé
Date de naissance : 2021
Majorité : 12 janvier 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h56 / Poids : NC
Genre : Drame, Historique

Livret de Famille : Daniel AuteuilGilles LelloucheSara Giraudeau

Signes particuliers : Le succès théâtral devient un film de cinéma.

UNE HISTOIRE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

NOTRE AVIS SUR ADIEU MONSIEUR HAFFMANN

Synopsis : Paris 1941. François Mercier est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche. Il est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, M. Haffmann. Mais face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin de nos trois personnages.

Couronné de quatre Molières, Adieu Monsieur Haffmann est l’un des grands succès théâtraux de ces dernières années. Jean-Philippe Daguerre y mettait en scène une énième « petite » histoire de la Seconde Guerre Mondiale où le quotidien sous l’occupation allemande révélait des personnalités. Comme celle de François Mercier, un simple employé d’une bijouterie qui rêve d’une meilleure vie et supporte mal sa petite médiocrité. Quand il devient dangereux d’être juif dans le Paris de 1941, son patron, Monsieur Haffmann, lui fait une proposition. Il lui cède sa bijouterie pour qu’il s’en occupe en son absence. Mais les événements vont mettre à mal tant leur accord que leurs destins.

Qu’il semble loin le temps où Fred Cavayé était un réalisateur dont le style nerveux s’illustrait à travers des polars classiquement efficaces. Pour Elle, À Bout Portant ou plus modérément Mea Culpa restent ses meilleurs films. Mais depuis, le cinéaste a tourné le dos à un genre qu’il maîtrisait pour s’enfermer dans un cinéma ronronnant. Radin (avec Dany Boon) était une atroce comédie avare en rire, Le Jeu manquait cruellement de mordant et aujourd’hui, Adieu Monsieur Haffmann brille plus par sa platitude que par ses convictions cinématographiques. Au lieu de prendre à son compte la pièce de Jean-Philippe Daguerre pour formuler une proposition personnelle fouillant davantage les personnages et leurs interactions psychologiques, Cavayé se contente d’œuvrer dans le purement illustratif. Rectiligne, Adieu Monsieur Haffmann déroule son histoire avec la mollesse d’un lamantin sous Zolpidem allant d’un point A à un point B sans jamais dévier pour creuser. La tension ploie sous le poids d’un classicisme trop convenu, l’écriture manque de cisèlement et si l’entreprise mène sa barque a bon port, elle le doit surtout à son sujet toujours évocateur et à ses comédiens méritants.

 

 

Par Nicolas Rieux

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