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ARNAQUE À LA CARTE (critique – comédie)

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arnaque_a_la_carte,3Mondo-mètre :
note 5.5
Carte d’identité :
Nom : Identity Thief
Père : Seth Gordon
Livret de famille : Jason Bateman (Sandy Bigelow), Melissa McCarthy (Diana), Amanda Peet (Trish), Jon Favreau (Harold), Genesis Rodriguez (Marisol), John Cho (Daniel), Robert Patrick (le dépisteur)…
Date de naissance : 2012 (sortie le 12 juin 2013)
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h52 – 35 millions $

Signes particuliers (+) : Une comédie correcte, rondement menée et dynamique avec ses bons et plus moyens gags. Le duo fonctionne bien et nous tire quelques sourires un soir d’envie de pellicule décérébrée facile et agréable à voir.

Signes particuliers (-) : Tout n’est pas drôle, loin de là. Arnaque à la Carte est même un peu poussif, pataud et pas toujours inspiré, en plus de peiner sur la longueur quand il n’est lourdingue. Du cinéma bateau assez facile qui se regarde aussi vite qu’il s’oublie.

 

ESCROC MAIS PAS TROP !

Résumé : Sandy Bigelow est un père de famille tranquille et rangé. Sa vie va devenir un enfer lorsqu’il croisera la route de… Sandy Bigelow ! Ou plutôt de Diana, une jeune femme boulotte décomplexée qui a usurpé son identité pour dépenser des fortunes sur son dos et faire n’importe quoi…

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Chouchou de la comédie américaine et à plus forte raison après le succès, il y a deux ans, de Comment Tuer son Boss ?, Seth Gordon poursuit son travail dans le genre avec son quatrième long-métrage, une nouvelle comédie réunissant un duo d’acteurs comiques qui se sont spécialisés dans le genre. D’un côté le très bon Jason Bateman (Hancock, Paul, Comment Tuer son Boss ?, Echange Standard etc…) et de l’autre, la très à la mode Melissa McCarthy que l’on vient tout juste de voir dans Very Bad Trip 3 après avoir été révélée par Mes Meilleures Amies et que l’on retrouvera prochainement en tandem avec Sandra Bullock pour Les Flingueuses. Pour ce nouveau film, Seth Gordon reprend la recette ultra-traditionnelle du « duo que tout oppose » et propose une comédie débridée mêlant comique visuel, dialogues punchy, esprit potache et références, le tout dans un buddy movie gentiment dingue et loufoque jouant sur les différences de son duo original et attachant. Et parce que le film se voulait un produit typique du genre, c’est au scénariste Craig Mazin que l’on a fait appel, connu pour son travail sur certains volets des sagas Scary Movie et Very Bad Trip (les moins bon, cela dit).

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Succès chez lui malgré un classement « R » (n’importe quoi…), Arnaque à la Carte débarque plus timidement chez nous, Bateman, McCarthy et Seth Gordon ne jouissant pas d’une popularité aussi étincelante qu’aux Etats-Unis. Si le film devrait avoir une carrière plus discrète, il n’empêche qu’il pourra agréablement remplir une petite soirée placée sous le thème de l’humour distrayant. Rondement mené (la marque de fabrique et la spécificité du cinéma comique américain par rapport au nôtre), Arnaque à la Carte est vif, dynamique, réglé comme du papier à musique alors que le côté un peu décalé et déluré de l’histoire lui confère une efficacité plaisante. Seth Gordon s’inscrit dans les codes du genre et livre un produit somme toute peu original et très marqué par les canons du genre en vogue. Rien d’innovant ni d’aussi original que dans son précédent Comment Tuer son Boss ? (ou que du côté d’un Date Limite, fonctionnant sur le même registre) mais sous ses airs de gros cake un peu poussif et sans surprise, ce nouvel effort fait le job et divertit sans génie, même s’il a tendance à un peu s’essouffler sur la longueur (deux heures quand même). Le tandem Bateman-McCarthy fonctionne, les gags (même s’ils sont parfois un peu éculés) tirent quelques sourires à défaut d’amuser jusqu’aux larmes et même si l’affaire est un peu lourdingue sur les bords et sonne un peu le déjà-vu guère inspiré, reste que ce buddy movie calibré comme un road movie est un moment à peu près honnête, tantôt gentiment incorrect, tantôt prévisible. Rien d’extraordinaire donc dans ces pitreries un peu fatigantes à la longue mais c’est regardable, ce qui ne fait que surligner un fait déjà pointé du doigt : les petites comédies basiques américaines sont presque toujours meilleures que l’immense majorité des nôtres en France. Le sens du rythme et de l’efficacité qui nous fait tant défaut, sans doute.

Bande-annonce :

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