[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Jumanji, Welcome to the jungle
Père : Jake Kasdan
Date de naissance : 2017
Majorité : 25 avril 2018
Type : Sortie Blu-ray, Blu-ray 3D, DVD
Nationalité : USA
Taille : 1h51 / Poids : NC
Genre : Aventures, fantastique, comédie
Livret de famille : Dwayne Johnson, Jack Black, Kevin Hart, Karen Gillan, Nick Jonas, Bobby Cannavale, Madison Iseman…
Signes particuliers : Un reboot plutôt drôle !
UNE BONNE SURPRISE
LA CRITIQUE DE JUMANJI
Résumé : Le destin de quatre lycéens en retenue bascule lorsqu’ils sont aspirés dans le monde de Jumanji. Après avoir découvert une vieille console contenant un jeu vidéo dont ils n’avaient jamais entendu parler, les quatre jeunes se retrouvent mystérieusement propulsés au cœur de la jungle de Jumanji, dans le corps de leurs avatars. Ils vont rapidement découvrir que l’on ne joue pas à Jumanji, c’est le jeu qui joue avec vous… Pour revenir dans le monde réel, il va leur falloir affronter les pires dangers et triompher de l’ultime aventure. Sinon, ils resteront à jamais prisonniers de Jumanji…
On ne va pas se mentir, on attendait vraiment le pire de ce Jumanji 2017, qui débarquait avec ses grosses paluches numériques prêtes à venir saccager une Madeleine de Proust gravée dans tous les cœurs. Jumanji, c’était un univers extraordinaire fait d’humour, d’émotions et d’aventures, c’était un Robin Williams au top de sa gloire, et c’était (c’est toujours d’ailleurs) un souvenir magico-nostalgique culte de l’enfance. Voir le studio qui a littéralement insulté Ghostbusters avec son remake vomitif, s’attaquer au classique de Joe Johnston, relevait du sacrilège à faire grincer des dents. Et c’est peut-être parce qu’on redoutait un massacre éhonté, que ce remake-reboot-sequel est finalement plus acceptable et regardable que prévu.
Contrairement à Ghostbusters, Jake Kasdan assume totalement ce qu’est son film, ce après quoi il passe, et ce qu’il tente de faire, le tout avec humilité. Divertissement plutôt bien troussé, emballé avec fraîcheur, dynamisme et second degré, Jumanji : Bienvenue dans la jungle commence comme une relecture de Breakfast Club avant de filer vers ce que l’on attend tous : le jeu. Et plutôt que de copier-coller l’original ou même de tenter de s’en approcher au risque de se brûler les ailes (d’ailleurs pas de fan service appuyé, plutot quelques clins d’œil discrets et peu nombreux), cette nouvelle version prend la dynamique inverse à tous les niveaux, et tente de se tracer sa propre voie. Désormais, le jeu ne s’invite plus dans la réalité mais la réalité est projetée dans le jeu. La réalité, ou plutôt des personnages venus de celle-ci, en l’occurrence une bande d’adolescents que tout oppose (coucou John Hugues) et que l’on se surprend à accepter avec attachement au-delà de leurs positions clichesques. Et le film de dérouler son affaire en capitalisant à fond sur son humour -très drôle il faut avouer-, sur ses personnages très sympathiques, et sur son amusement des codes des jeux vidéos vintage, à la manière d’un Pixels mais en bien mieux !
Rondement mené par une brochette d’acteurs qui font la blague, d’un Dwayne Johnson qui verse volontiers dans l’auto-parodie à un Jack Black truculent en passant par un Kevin Hart surexcité ou une Karen Gillan en mode Lara Croft incendiaire, Jumanji est comme une sorte de divertissement estival tombé en salles en plein hiver. Sans être un must indispensable -on pourra toujours lui reprocher un festival d’effets spéciaux tue-l’amour, une intrigue mal dégrossie et un univers pas très bien installé- cette « nouvelle » relecture fait le boulot et assure un bon moment de cinoche sans autre prétention que de distraire en toute simplicité. Quelque part, on n’en attendait pas tant donc on peut dire que le pari est globalement réussi. Et puis c’est très fun bordel !
LE TEST BLU-RAY
Sony Pictures s’est vraiment lâché avec l’édition Blu-ray de Jumanji. Derrière une galette techniquement irréprochable avec des pistes son puissantes et bien spatialisées et une image d’une netteté à faire pâlir Alain Afflelou (forte d’une définition impressionnante et d’un étalonnage rendant pleinement la vivacité des couleurs), c’est un festival de suppléments qui vient animer l’immersion dans l’univers du film. En guise de hors-d’œuvre, un court bêtisier (2’25) assez drôle faisant la part belle aux nombreux fous-rires de Kevin Hart. De quoi se mettre en jambe avec d’attaquer le plat de résistance, un making-of d’une quinzaine de minutes pénétrant dans les coulisses du tournage. Si on lui accordera un capital fun indéniable, on regrettera seulement sa courte durée. Il y avait sûrement matière à quelque chose de beaucoup long, quitte à regrouper plusieurs suppléments en un pour proposer quelque chose de plus consistant au lieu de faire dans la fausse quantité. Car au fond, on retrouve un esprit « making-of » dans les bonus suivants, comme le module (7 min) consacré aux comédiens, celui sur les cascades (env. 6 minutes) ou sur la conception de la scène avec les rhinocéros. Après un dernier module revenant sur les intentions du film, notamment par rapport à l’original avec Robin Williams dont on peut voir pas mal d’images, vient un délire complètement barré en guise d’ultime bonus : un clip rétro-kitsch chanté par Jack Black et Nick Jonas. Drôle. Au final, un film assez sympathique, des bonus très agréables à regarder, une galette visuellement somptueuse… Bref, un bon achat en perspective !
BANDE ANNONCE :
Par Nicolas Rieux