Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Stolen
Père : Simon West
Livret de famille : Nicolas Cage (Will), Josh Lucas (Vincent), Malin Akerman (Riley), Danny Huston (Harlend), Sami Gayle (Allison), Edrick Browne (Jacobs), Mark Valley (Fletcher), M.C. Gainey (Hoyt)…
Date de naissance : 2012
Majorité au : 24 juillet 2013 (en salles)
Nationalité : USA
Taille : 1h36 / Poids : 35 millions $
Signes particuliers (+) : Un thriller divertissant et sans temps morts.
Signes particuliers (-) : Cinématographiquement catastrophique, 12 Heures est aussi maigre actionner mal écrit qu’il n’est réalisé, visant la seule efficacité sans se préoccuper de la qualité. Une série B simpliste et débilitante basée sur un script tenant sur un carré de feuille d’aluminium, porté par un Cage qui cabotine et aux enjeux ultra-prévisibles. Du mauvais cinéma à peine digne d’un DTV.
COURS NICOLAS, COURS !
Résumé : Will Montgomerry est l’un des voleurs les plus célèbre du pays. Il sort de prison après huit années passées au placard pour un braquage raté dans lequel il a dû brûler le butin pour éviter de voir sa peine alourdie. Mais ses retrouvailles avec fille vont être mises à mal par son ancien partenaire et ami qui la kidnappe, lançant à Will un ultimatum. Il a douze heures pour trouver l’équivalent de sa part du butin qu’il n’a jamais touché à l’époque…
12 Heures est le nouveau film du tâcheron-faiseur hollywoodien Simon West (Lara Croft, Expendables 2), qui récidive, deux ans après son The Mechanic avec Jason Statham, dans le petit thriller d’exploitation destiné à alimenter les salles en manque d’affiches complémentaires pour boucher les trous entre deux blockbusters de premier plan. Budget moyen, scénario simple et minimaliste, une star au casting (le bisseux Nicolas Cage qui continue à s’éclater au ciné dans des semi-nanars) et un film de détente bas du front, parfaitement calibré pour le marché estival. Spécialiste du cinéma musclé, West retrouve ainsi la star avec laquelle il a débuté puisque les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble sur la première réalisation du cinéaste, Les Ailes de L’Enfer, bon actionner bourrin daté de 1997. Echec considérable aux Etats-Unis (304.000 dollars de rapportés pour un budget de 35 millions), c’est presque un étonnement de voir 12 Heures débarquer en salles chez nous, là où il aurait pu finir sur le marché du DTV. Mais Nicolas Cage garde une bonne base de fans en France et son capital sympathie est toujours intact alors pourquoi pas essayer d’amasser quelques précieux euros avec une sortie aussi technique soit-elle (152 copies). Et le reste du casting ne manque pas de gueule entre la belle Malin Akerman, Josh Lucas (J. Edgar, La Défense Lincoln), les incontournables seconds couteaux Danny Huston ou M.C. Gainey, Mark Valley (Fringe) encore la jeunette Sami Gayle (Detachment).
12 Heures est ce que l’on pourrait appeler une « série B de drive in ». Un thriller bisseux aussi con que sympathique où Nicolas Cage cabotine plus fort que jamais pour porter sur ses seules épaules un film au scénario réduit au strict minimum syndical recherchant uniquement l’efficacité du produit potentiellement distrayant un samedi soir de disette. Et l’affaire fait d’ailleurs la blague dans son genre à la lisière du nanar à la fois décomplexé et qui n’a honte de rien. Bourré d’incohérences, mal joué, avec des ficelles narratives grosses comme un mammouth obèse et une conduite technique très limite (réalisation et montage basiques et sans inspiration, BO épouvantable), 12 Heures, alias Stolen en VO, repose entièrement sur la maigre idée de son pitch et développe un actionner pauvre et prévisible allant à l’essentiel sans rien n’inventer, ni sans jamais déborder de son cahier des charges peu étoffé et ambitieux. Les exigeants n’y trouveront aucun intérêt, les passionnés de bon cinéma n’auront pas besoin de se déplacer, reste ceux qui rechercheront un simple film de spectacle bouche-trou divertissant et sans génie qui pourront éventuellement y trouver leur compte, de même que les aficionados des pitreries d’un Cage qui s’en tamponne comme de sa dernière paire de chaussettes et qui fait le job (mal mais il le fait) avec comme seul objectif, le cachet qui paiera ses lourds impôts. N’allons pas chercher midi à quatorze heures, 12 Heures est aussi mauvais que débilitant avec ses enjeux miteux et son arc dramatique pathétique. L’absence de dignité de toute l’équipe ne fera que renforcer l’envie de rigolade entre les déclarations du genre « nous avons réussi à créer l’un des méchants les plus mémorables de ces dernières années » (Simon West) ou « ce que 12 Heures a, et que les autres films de casse ne possèdent pas, c’est une trame émotionnelle forte ». Arrêtons ce genre d’âneries et assumez les gars. Vous vendez une bouse bien bis, vendez-là ainsi et il y aura une micro-chance pour que le film soit apprécié pour cela au lieu de se retrouver affligé d’un bouche-à-oreille désastreux. Car non, le méchant est tout sauf charismatique, et re-non, on se contrefout totalement de la trame émotionnelle car elle est tout simplement nulle.
12 Heures pompe à tout-va dans les codes les plus limités du genre et cette dernière pantalonnade du petit Nicolas est une énième bouse ajoutée à sa longue filmo bien fournie en ce type de « pépites ». Poussif et bâclé, voilà un autre actionner de série B qui ne s’embarrasse pas d’une quelconque psychologie (même s’il essaie de nous faire croire que, avec son méchant ridicule, sorte de parodie de celui de Speed) qu’il n’est pas utile d’aller voir sauf au choix, si l’on a rien d’autre à faire (et encore, il y a de bien meilleures idées en salle en ce moment) ou si l’on envie de siester 1h30 sous la clim d’une salle obscure. Allez, sans rancune, au moins, c’était rigolo, surtout au niveau des dialogues et il y avait la belle Malin Akerman.
Bande-annonce :