Mondociné

RAID DINGUE de Dany Boon : la critique du film

Partagez cet article
Spectateurs

raid-dingue-afficheMondo-mètre
note 3 -5
Carte d’identité :
Nom : Raid Dingue
Père : Dany Boon
Date de naissance : 2016
Majorité : 1er février 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h45 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de famille : Alice Pol, Dany Boon, Michel Blanc, Yvan Attal, Patrick Mille, Sabine Azéma, François Levantal, Anne Marivin, Florent Peyre…

Signes particuliers : Les fans de Dany Boon vont adorer, au moins autant que ses détracteurs vont détester.

UN NOUVEAU SUCCÈS EN PERSPECTIVE

LA CRITIQUE DE RAID DINGUE

Résumé : Johanna Pasquali est une fliquette pas comme les autres. Distraite, rêveuse et maladroite, elle est d’un point de vue purement policier sympathique mais totalement nulle. Dotée pourtant de réelles compétences, sa maladresse fait d’elle une menace pour les criminels, le grand public et ses collègues. Assignée à des missions aussi dangereuses que des voitures mal garées ou des vols à l’étalage, elle s’entraîne sans relâche pendant son temps libre pour réaliser son rêve : être la première femme à intégrer le groupe d’élite du RAID. Acceptée au centre de formation du RAID pour des raisons obscures et politiques, elle se retrouve alors dans les pattes de l’agent Eugène Froissard (dit Poissard), le plus misogyne des agents du RAID. Ce duo improbable se voit chargé d’arrêter le redoutable Gang des Léopards, responsable de gros braquages dans les rues de la capitale. Mais avant de pouvoir les arrêter, il faudrait déjà qu »ils parviennent à travailler en binôme sans s’entretuer au cours des entraînements ou des missions de terrain plus rocambolesques les unes que les autres.raid-dingue-film-1Dany Boon, roi de la comédie française ! Une évidence pour les uns, une insulte pour les autres. Plus qu’aucun autre, le ch’ti préféré des français divise, creusant généralement un fossé de la taille du Grand Canyon entre les amateurs de cinoche purement distrayant et les amoureux d’un septième art prisant le fond et les valeurs artistiques. En somme, Dany Boon est l’incarnation parfaite de la fracture entre ce que l’on pourrait appeler « le grand public » et les « cinéphiles purs et durs ». Partant de ce constat, chacun de ses films fait débat et participe encore un peu plus, à monter en épingle cette guéguerre que se livre les deux visages du public que l’on aime tant opposer. En même temps, il faut bien reconnaître qu’il s’oppose, entre les quolibets des premiers qualifiant les seconds d’intellos prétentieux, et les seconds regardant les premiers de haut, en faisant presque passer leur affection pour les clowneries « boonesques », pour une tare honteuse. En attendant, Dany Boon au cinéma, devant ou derrière la caméra, c’est plus de 63 millions d’entrées en 20 ans de carrière. Suffisant pour en faire une figure incontournable du cinéma hexagonal, et pour faire de ses films, de petits évènements attendus.raid-dingue-film-4Pour son cinquième long-métrage en tant qu’acteur-réalisateur-scénariste, Dany Boon poursuit dans la veine de Supercondriaque, à la recherche d’un cinéma alliant humour, aventure et spectacle. Dans Raid Dingue, il offre à sa nouvelle muse Alice Pol, le rôle central d’une jeune femme hyper-maladroite, sorte de Pierre Richard au féminin, qui n’a qu’une obsession depuis toujours : intégrer l’élite de la police française. L’ennui, c’est que Johanna Pasquali est nulle, incapable de passer plus de trois minutes sans provoquer une catastrophe ou de commettre une gaffe aux conséquences dramatiques. Mais parce qu’elle est la fille du ministre de l’intérieur (M. Blanc), son rêve va se réaliser, au grand dam d’Eugène Froissard (Boon), un agent expérimenté du Raid qui va devoir se coltiner la belle étourdie en formation.raid-dingue-film-3Avec Raid Dingue, les fans des films de Dany Boon ne devraient pas bouder leur plaisir devant cette comédie d’action trépidante qui assume ses inspirations, d’un côté le buddy movie à l’américaine, de l’autre, la comédie populaire de tradition 100% française, avec toujours cette affection évidente pour les duos mal assorti, dans la droite lignée des De Funès/Bourvil et autre Pierre Richard/Depardieu. Tout n’est pas à hurler de rire et tout n’est pas réussi, mais l’efficacité est au rendez-vous d’un divertissement qui fait le job pour le public qu’il vise, et qui le fait même correctement. Car mine de rien, qu’on aime ou qu’on déteste, les comédies du ch’ti Boon sont nettement plus efficaces que 80% de la production hexagonale annuelle du genre. Alors oui, c’est ultra-formaté et calibré pour séduire un public que l’on retrouve le dimanche soir sur TF1, oui c’est aussi simpliste que balourd, et oui c’est surjoué comme pas possible, filmé de manière fonctionnelle, et parfois un brin ridicule. Mais qu’on le veuille ou non, Dany Boon maîtrise sa recette. On peut aimer ou haïr le plat qu’il propose, mais il est adroitement cuisiné dans le respect de ses objectifs, entre gags qui marchent, rythme soutenu et énergie indéniable. Si certains y verront un mauvais film de cinéma, Raid Dingue est au moins une comédie qui amuse avec des choses simples. Ça tombe bien, c’était son but.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Close
Première visite ?
Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux