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MORTAL KOMBAT (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Mortal Kombat
Parents : Paul W.S. Anderson
Livret de famille : Christophe Lambert (Rayden), Robin Shou (Kang), Lindsay Ashby (J. Cage), Cary-Hiroyuki Tagawa (Shang), Bridgette Wilson (Sonya Blade), Talisa Soto (Kitana), Trevor Goddard (Kato), Chris Casamassa (Scorpion)…
Date de naissance : 1995
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h40 – 18 millions $

Signes particuliers (+) : Presque drôle (involontairement).

Signes particuliers (-) : Sa musique techno-dance permanente dépassée. Aucun effort d’écriture. Des comédiens déplorables. Un manque de moyens et d’ambitions. Une série B ridicule et ridée à la limite du Z.

 

MORTAL MOVIE

Résumé : Des experts en martiaux venus des quatre coins du globe se retrouvent pour un tournoi important dont dépend le sort de l’humanité…

Adaptation du célèbre jeu vidéo d’arcade, né en 1992 en réaction à la franchise concurrentielle des Street Fighter, Mortal Kombat aura rapidement connu, alors qu’il avait le vent en poupe, une transposition au cinéma. C’était en 1995, il était en pleine gloire et le cinéma coloré et fantasque des années 90 se prêtait bien à la chose alors que la techno et la dance dominaient les ondes radio.

Second film qui laissait présager la nullité de la carrière à venir d’un des plus infâmes futurs tâcherons hollywoodiens, qu’est Paul W.S. Anderson, Mortal Kombat se voulait un succès péremptoire, surfant sur une mode mais pouvant devenir aisément un film culte dans l’immédiat comme à la postérité grâce à la nostalgie d’une époque et d’un jeu mythique. Jean-Claude Van Damme devait y tenir le premier rôle avant que ce dernier n’aille s’aventurer dans le projet concurrent d’adaptation de Street Fighter. Pas mal de monde sera approché pour cette ambitieuse (dans l’idée) série B de 18 millions de dollars dont Brandon Lee (mais décédé juste avant, sur le tournage de The Crow) ou Tom Cruise, pour le rôle principal de Johnny Cage mais aussi Jason Scott Lee ou encore Sharon Stone pour l’un des rôles féminins. Mais finalement, Johnny Cage, la star du jeu, sera campé par Linden Ashby, vu dans Wyatt Earp et dont la carrière ne sera pas mémorable. Autour de lui, Robin Shou (vu dans tout un tas de productions asiat), Cary Hiroyuki-Tagawa (Kickboxer 2, Jumeaux) complète la distribution alors que le rôle promis à Sharon Stone reviendra à Bridgette Wilson (Last Action Hero). Et pour couronner ce qui va avoir tout du nanar mais qui marquera une génération, Christophe Lambert vient montrer sa bouille toujours aussi peu expressive et dans laquelle on ne ressent pas l’étincelle du génie de la comédie. Affublé d’une perruque aux longs cheveux blancs à faire criser de jalousie Nicolas Cage et ses moumoutes, Lambert interprète Rayden, seigneur-dieu du tonnerre cherchant à protéger la Terre d’une menace en réunissant des talents martiaux pour le grand tournoi : Mortal Kombat.

Et c’est parti pour 1h40 de bastons chorégraphiées sur fond de musique techno-dance, oscillant quelque part entre le ridicule d’un sacré paquet de scènes (certaines étant devenues cultes comme le fameux « le sort de la terre est entre vos mains » suivi du rire sardonico-comique de Cricri Lambert) et une volonté de fun décomplexé et pas prise de tête en pur mode jeu vidéo movie. Les transpositions du genre n’ont jamais connu de vraies réussites au cinéma et Mortal Kombat n’est pas mieux que les autres. Si à l’époque, avec l’engouement du moment, il était possible d’y passer un moment relevant du pur plaisir coupable, force est de reconnaître que tout y est bien mauvais cinématographiquement, que l’ensemble était trop ancré dans son époque et a considérablement vieilli et que le revoir aujourd’hui s’inscrit dans un retour en arrière nostalgique plus que dans l’envie de retrouver un classique de jeunesse. Mais on va dire que ce n’est pas le pire Christophe Lambert même si le film laissait augurer le début d’un virage pour le comédien d’Highlander qui va désormais, par la suite, se laissait happer par le système des nanars de série B qu’il ne quittera quasiment plus et dont il sera l’un des grands ambassadeurs.

Bande-annonce :

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