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Mort du cinéaste iranien Abbas Kiarostami

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Le sort a décidé de s’acharner sur le septième art. Pas un jour sans sa traditionnelle « nécro » attristée. Aujourd’hui, c’est au tour de l’immense cinéaste iranien Abbas Kiarostami de nous quitter des suites d’un cancer à l’âge de 76 ans.abbas_kiarostamiNé en juin 1940 à Téhéran, Abbas Kiarostami avait fait son entrée dans le monde du septième art en 1971 avec une longue série de court-métrages remarqués, entre 1971 et 1976. Son premier « vrai » long-métrage viendra en 1977 avec Le Rapport. Il retournera ensuite au court et au moyen-métrage jusqu’au milieu des années 80. Avec le poignant Où est la maison de mon ami en 1987, Kiarostami frappe fort et s’attire les lauriers de la presse étrangère. oeuvrant en Iran, sous une dictature cinématographique dans laquelle il n’a de cesse de chercher à marquer son indépendance, Kiarostami enchaînera et s’imposera comme la figure de proue du cinéma iranien. Sa trilogie Koker continuera d’établir sa légende. Comment oublier le formidable Et la vie continue, sur le tremblement de terre qui a frappé le nord-ouest iranien en 1990, réalisé dans la foulée de l’excellent Close-up ? Que dire de Au Travers des Oliviers ou de Le Ballon Blanc ? De grands films. En 1997, son talent est récompensé à Cannes avec la Palme d’or pour Le Goût de la Cerise. En 1999, ce sera le Lion d’Argent à Venise pour le somptueux Le Vent nous Emportera. En 2002, Ten surprend par son exercice de style (film entièrement tourné dans une voiture). En 2010, il dirige Juliette Binoche dans le fascinant Copie Conforme. La comédienne française décrochera le prix d’interprétation féminine à Cannes. La carrère d’Abbas Kiarostami aura été longue et belle. Et il demeurera à jamais, comme l’un des plus grands génies du cinéma iranien, et mondial.

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