Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Life of Pi
Père : Ang Lee
Livret de famille : Suraj Sharma (Pi Patel), Irrfan Khan (Pi adulte), Adil Hussain (le père de Pi), Tabu (la mère de Pi), Rafe Spall (l’écrivain), Gérard Depardieu (le cuisinier du cargo)…
Date de naissance : 2012 / Nationalité : Etats-Unis
Taille/Poids : 2h05 – 100 millions $
Signes particuliers (+) : Une belle aventure dépaysante aux images souvent superbes. La séquence du naufrage est impressionnante. Une fin intrigante.
Signes particuliers (-) : Un peu redondant et mécanique. Le film joue la facilité des belles images et manque de souffle et de puissance lyrique. Le début en Inde est long.
LE JEUNE HOMME ET LA MER
Résumé : Pi Patel est contraint avec toute sa famille de quitter l’Inde. Il embarque sur un énorme cargo en compagnie d’autres voyageurs et des animaux du zoo de son père qu’il emmène avec lui direction le Canada. Mais une tempête, le naufrage du cargo et voilà Pi seul sur un canot de sauvetage en pleine mer à des milliers de kilomètres de la terre ferme. sauf qu’il n’est pas seul… Un tigre en a réchappé lui aussi. La cohabitation s’annonce houleuse.
En se lançant dans l’adaptation du best-seller à succès de Yann Martel, L’Histoire de Pi, le cinéaste taïwanais Ang Lee savait-il à quel point il s’embarquait dans une aventure casse-gueule et risquée ? Apparemment oui et non. Quelque part oui, puisque c’est par goût du challenge que l’auteur de Brokeback Mountain a décidé de se lancer dans l’aventure. Mais d’un autre côté non en ce sens qu’il ne mesurait pas encore les épreuves qui l’attendaient. Tournage dans l’eau, avec des animaux, en 3D, à partir d’un roman réputé quasi-inadaptable et pardessus le marché très apprécié, avec un budget finalement pas si démesuré que cela, un jeune acteur non professionnel, Ang Lee cumulait les ennuis à l’horizon. Alors qu’ont défilé avant lui Alfonso Cuaron, Jean-Pierre Jeunet et M. Night Shyamalan, Ang Lee a pris son courage à deux mains et est allé au charbon après un an de préparation. Parfaitement calibré pour les fêtes de fin d’année avec son articulation bipède, une jambe dans la magie et le rêve forgé dans la légende et l’autre dans le grand divertissement spectaculaire, L’Odyssée de Pi a tout de la fresque épique emportant les foules ayant besoin de rêver un peu au rythme de la magie de Noël, malgré la réalité de son histoire : c’est quand même un huis clos sur une barque, entre un homme et un tigre.
Ang Lee ne s’est finalement pas raté. Son film connaît actuellement un joli succès commercial et d’estime, bien aidé par un marketing qui le voit sortir vraiment pile poil au bon moment eut égard à ce qu’il cherche à proposer. Et ça tombe bien pour son auteur qui va pouvoir en profiter pour redorer un peu son blason (même si Brokeback Mountain a déjà fait un peu le boulot) après ses calamiteux Hulk et Hôtel Woodstock.
Avec son jeune acteur aussi doué que frais (Suraj Sharma, venu soutenir son frère à l’audition avant de rafler le rôle à sa place), L’Odyssée de Pi propose un grand spectacle émouvant, exotique, dépaysant, fait d’une aventure humaine hors du commun auquel l’on est libre de croire ou pas selon la position que l’on veut adopter vis-à-vis de ce qui nous ait conté. Il faut dire que l’histoire cumule les improbabilités mais c’est justement ce qui lui donne autant de force et de magie hallucinée, cet incroyable qui la fait fonctionner à plein régime dans un effort d’ampleur épique alors que l’essentiel de l’intrigue est coincé sur un lieu restreint et finalement redondant. Mais le film parvient à éviter cet écueil qui aurait pu l’anéantir et se mue en une aventure vivante, palpitante et poétique.
Tout n’est pas parfait pour autant dans un film qui souffre d’un problème de rythme auquel on pouvait s’attendre. En cause en premier lieu, une introduction trop longue qui retarde la partie centrale tant attendue. Lee prépare son récit, enjolive, étoffe, mais nous fait surtout poireauter une plombe avec un premier chapitre narratif rempli d’inutilités et sur-étiré, jouant sur l’exotisme à la mode de l’Inde. Un premier chapitre marqué par des longueurs pesantes. N’est pas Cameron qui veut, question conteur. Heureusement, viendra enfin le spectacle que le film nous promettait après une séquence de naufrage assez impressionnante et bien troussée. Démarre alors L’Odyssée de Pi, récit presque teinté de fantastique mais surtout hymne à la survie, à la beauté, à l’étrange et à l’aventure.
L’Odyssée de Pi est au final non pas le film exceptionnel, bluffant et prodigieux annoncé mais un joli moment de dépaysement qui parvient, par moments, à nous embarquer dans sa folie. Plusieurs passages étonne, amuse, régale voire nous font chavirer mais l’approche d’Ang Lee se charge de désamorcer ce qui aurait pu être le Hugo Cabret de cette année, ce fantastique divertissement de fin d’année nous envoyant de la magie dans les yeux. Le cinéaste semble avoir du mal à apprendre de ses échecs et surtout, on commence à se demander si le blockbuster est un registre pour lequel il est taillé. Effets spéciaux un peu trop visibles, poésie numériquement fabriquée non sans facilité… C’est sûr que de jolis plans de l’immensité de la mer à grands coups de levers et de couchers de soleil et d’aurores boréales colorées et hop, on entend déjà les « waaaaaaouh » poindre dans les salles. Alors pour peu de rajouter un tigre majestueux et tout est bon, l’affaire est dans le sac ! L’affaire oui mais l’émotion, pas tant que ça. L’Odyssée de Pi souffre d’une certaine forme de froideur étrange, comme si les émotions qu’il transmettait, étaient assorties à une frigidité relative qui les empêche de fonctionner à plein régime. Pourtant, à croire que non puisque le film est globalement loué par le public. On rêve alors de se demander ce qu’en aurait fait un cinéaste d’une autre trempe qu’Ang Lee.
Partagé entre la réussite et le moyen et tirant plus vers le second, L’Odyssée de Pi est un sympathique moment de cinéma idéal pour les fêtes de fin d’année mais dont les qualités et les défauts sont chacun marqués et très visibles. Trop long, parfois rébarbatif, ayant du mal à réactualiser et renouveler son histoire au sein d’une durée trop étendue pour son genre et qui aurait pu aisément se passer de son mini-discours pontifiant et de son « étoffage » dégoulinant de crème pour lui donner corps, on aurait pu avoir envie de chercher la sortie de toute urgence si dans le même temps, l’interprétation, l’humour, l’attachement et une certaine forme de douce magie merveilleuse et surréaliste n’opéraient pas à l’unisson pour essayer de nous emporter loin de notre fauteuil grâce, également, à une 3D plutôt efficace. Ambitieux, Ang Lee livre un film correct, agréable par à-coups quand il n’essaie pas de tirer sur la corde de la longueur, mais la réalité est que c’eut pu être bien mieux conduit par un expert conteur, ce que le taïwanais n’est pas.
Bande-annonce :
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