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LES CRIMES DU FUTUR de David Cronenberg : la critique du film [Cannes 2022]

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Nom : Crimes of the Future
Père : David Cronenberg
Date de naissance : 2021
Majorité : 25 mai 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h47 / Poids : NC
Genre : Thriller, Epouvante

Livret de Famille : Viggo MortensenLéa SeydouxKristen Stewart

Signes particuliers : Décevant. 

Synopsis : Alors que l’espèce humaine s’adapte à un environnement de synthèse, le corps humain est l’objet de transformations et de mutations nouvelles. Avec la complicité de sa partenaire Caprice, Saul Tenser, célèbre artiste performer, met en scène la métamorphose de ses organes dans des spectacles d’avant-garde. Timlin, une enquêtrice du Bureau du Registre National des Organes, suit de près leurs pratiques. C’est alors qu’un groupe mystérieux se manifeste : ils veulent profiter de la notoriété de Saul pour révéler au monde la prochaine étape de l’évolution humaine…

 

UN CRONENBERG VRAIMENT SI CHOQUANT ?

NOTRE AVIS SUR LES CRIMES DU FUTUR

A l’énoncé du nom du cinéaste « David Cronenberg », les superlatifs fusent et sont souvent mérités. Brillant, visionnaire, dérangeant, il a réussi à faire des œuvres exigeantes, des succès en termes de fréquentation en salles. On se rend donc avec un mélange de gourmandise cinéphilique et de révérence pour sa carrière à la projection de son dernier opus Les Crimes du futur, auréolé de l’étiquette cannoise « CHOQUANT ». Quelques mots de présentation s’imposent : Alors que l’espèce humaine s’adapte à un environnement de synthèse, le corps humain est l’objet de transformations et de mutations nouvelles. Avec la complicité de sa partenaire Caprice, Saul Tenser, célèbre artiste performer, met en scène la métamorphose de ses organes dans des spectacles d’avant-garde. Timlin, une enquêtrice du Bureau du Registre National des Organes, suit de près leurs pratiques. C’est alors qu’un groupe mystérieux se manifeste : ils veulent profiter de la notoriété de Saul pour révéler au monde la prochaine étape de l’évolution humaine…
Le terme « choquant » (faisant référence à des performances chirurgicales qui ne cachent rien des entrailles des cobayes) est un peu forcé, comme l’ensemble du film. Avant-gardiste ? On vous invite à visionner le travail (et les opérations filmées) de la plasticienne française Orlan qui avait déjà posé les bases artistiques du « body art ». Ici tout est un peu survendu et les dialogues à l’encan semblent une compilation des pires punchlines d’attachées de presse œuvrant dans le monde de l’Art Moderne. Rien n’est suggéré ni amené avec subtilité, le discours un peu lourd sur le signifiant et le signifié nous est laissé en pâture avec peu de fond ou de relief. La choix d’une actrice au « non jeu » revendiqué comme Léa Seydoux trouve toute sa justification, en espérant que ce n’est pas juste un « placement de produit » de LVMH qui s’est acheté les publicités diffusées avant le démarrage du film. Seconde « non performance », le ratage à l’écran d’une Kristen Stewart qui, soit continue à jouer comme la Lady Diana de Spencer, soit avait un pistolet braqué vers elle et une pancarte lui demandant de « mal jouer » pour que Léa Seydoux semble bonne à l’écran. C’est vain, c’est daté, ça ne fait ni peur, ni réagir, et encore moins réfléchir. On passe son temps à repérer les ratés du film, avec en bonne position des machines qui semble avoir été mal copiées sur le travail de H.R. Giger. On retourne vite chez soi caresser les DVD des précédents films de Cronenberg.

Par Bart Sampson

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