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TRANSMORPHERS 2 (critique – SF)

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affiche-Transmorphers-Fall-of-Man-2009-1Mondo-mètre :
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Carte d’identité :
Nom : Transmorphers : Fall of Man
Père : Scott Wheeler
Livret de famille : Bruce Boxleitner (officier Ryan), Jennifer Rubin (Jo), Shane Van Dyke (Jake), Alana DiMaria (Madison), Russ Kingston (Stan), Silvy Kas (Stevens), Debra Harrison-Lowe (Mary-Jo)…
Date de naissance : 2009 (sortie DVD le 09/01/2012)
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h26 – Budget NC

Signes particuliers (+) : Aucun si ce n’est de tout avoir fait rigolé.

Signes particuliers (-) : Tous. Acteurs miteux de seconde zone, effets spéciaux faits avec une appli Iphone, mise en scène lamentable, script idiot et indigent, look visuel nnardesque…

 

LE TRANSFORMERS DU PAUVRE

Résumé : La Terre est soudainement attaquée par des robots cachés parmi nous depuis des années. Un groupe de survivants essaient de s’organiser dans leur fuite…

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Vite, planquez-vous, on va tous mourir, l’invasion des robots belliqueux commence et la race humaine va être exterminée ! Mais attention, pas l’invasion de chez Transformers, Terminator ou Battlestar Galactica, non, une bien pire, bien plus sournoise, bien plus sombre, bien plus apocalyptique. La menace qui va conduire notre espèce à sa fin, c’est la terrible et redoutable invasion de Transmorphers, menée par trois calculettes, deux GPS et un chargeur de pile LR6 avec le concours d’une clé USB et d’un réveil digital. Mon dieu, on en frissonne d’avance…

transmorphers-2

Pour être honnête, on ne va pas s’étendre pendant deux heures sur le cas de Transmorphers 2, version sous-cheap du Transformers 2 de Michael Bay par ces hurluberlus de chez Asylum qui adorent piller ce que fait le voisin hollywoodien pour en tirer des plagiats à petits budgets prévus direct pour le marché vidéo. La firme, qui s’est rendue célèbre par son business de la copie façon Italie des années 80 et ses titres parodiques reprenant les gros blockbusters du moment en les détournant, avait frappé fort en nous faisant hurler de rire en 2007 avec son Transmorphers (également titré Robot War) où la Terre était attaquée par une race de robots aliens aux intentions destructrices. Un monument de ridicule comique qui avait participé à faire entrer Asylum au panthéon des sociétés bisseuses incontournables du paysage cinématographique. On ne vous refera pas tout l’historique de ces dingues experts en nanar téléfilmesques  pourris mais histoire de rigoler cinq minutes, on vous resitue vaguement la chose version express. Asylum, pour les rares amoureux de cinoche qui ne connaîtraient pas, c’est la boîte qui copie les succès ciné des autres en les recyclant dans des versions bis sans argent pour les sortir direct en DTV, ce qui nous donne :

–       Paranormal Activity qui devient Paranormal Entity

–       Terminator qui devient The Terminators

–       Armageddon qui devient The Apocalypse

–       Je Suis une Légende qui devient Je suis l’Omega

–       Thor qui devient Almighty Thor

–       America Pie qui devient Milf

–       Prometheus qui devient Alien Origin

–       10.000 BC qui devient 100 Million BC

–       Titanic qui devient Titanic II

–       L’Exorcisme d’Emily Rose qui devient L’Exorcisme de Gail Bowers

–       Ou encore le prochain Pacific Rim qui deviendra Atlantic Rim (on adore celui-là)

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Bref… Transmorphers 2 fleurait bon la grosse purge miteuse. Hé bien, on vous le donne en mille, elle ne fait pas que la fleurer. La liste de ses défauts est facile puisque le film réalisé par Scott Wheeler (un spécialiste des CGI qui avait déjà conduit la relecture de Voyage au Centre de la Terre pour le compte d’Asylum) les cumule à peu près tous si ce n’est tous. Alors le résultat va d’une mise en scène catastrophique presque indigne du téléfilm à une interprétation globalement épouvantable de la part des acteurs qui jouent comme des patates trop cuites avec mention à Shane Van Dyke et sa tronche de surfeur à deux neurones et à Alana DiMaria aussi insupportable qu’un oursin dans le caleçon. On peut sinon s’attarder également sur les effets spéciaux commandés chez le Lidl des effets digitaux ou sur l’indigence du script qui condense son histoire sur 86 minutes en resserrant dans tous les sens et en multipliant les raccourcis et les ellipses pour faire rentrer un scénario carré dans un film rond. Ca pique dans tous les sens avec un final carrément repris sans honte de Terminator, ça ment outrageusement sur son contenu (d’une indigence là aussi qui dépasse les frontières terrestres), ça nous balance des robots extraterrestres aussi flippants qu’un briquet mutant (et « tuables » à la mitraillette donc pas de panique). Mais le meilleur, c’est bien entendu les dialogues, el petit plus qui fait toujours la différence entre une purge chiante et un nanar abominable mais rigolo. Et là, on est dans l’excellence. Un petit florilège ? Allez, parce que c’est vous !

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Alors on a droit à un magnifique échange entre notre bulot de service récemment revenu du front et une amie qui s’est gentiment planté un morceau de fer dans la jambe après une explosion en bagnole :

– « T’inquiète pas, on va te sortir de là Jo. Tu as mal ? » (Non, non, connard, je déguste dans la joie et l’allégresse, ndlr).

 

Autre pépite, quand une bagnole venue de nulle part chope nos héros à la volée en pleine attaque. Et le bonhomme de dire qu’il passe récupérer sa nièce et qu’ils tracent loin, ce à quoi notre gentille potiche d’héroïne insupportable a réponse :

– « On récupère Amy et on file ! »

– « Ah comment elle va ? J’étais à l’école avec elle… »

– « Bien. Elle est incroyable cette petite. Si elle n’avait pas reçu son pacemaker, elle serait pas vivante pour assister à la fin du monde ! » (Ok… Non mais l’absolu, l’idée d’un pacemaker, c’est cool, parce que c’est une sorte de robot dans le corps alors évidemment, rebondissement scénaristique, tatatam…)

 

Allez, on termine avec cette explication ubuesque dont on ne sait pas remis. Une scientifique qui explique la différence entre un  » extraterrestre  » et un « alien ». Grand moment…

– « Le premier attaque pour se défendre alors que le second attaque pour le plaisir ! » (Non, sérieux ! Combien d’années d’études sinon ?)

 

Ah, on voulait s’arrêter sur celle-ci mais non en fait, impossible de ne pas s’attarder une seconde sur l’humour hilarant de Transmorphers 2 qui va faire rire grâce à ses répliques poilantes :

– « Les russes ont réussi à en faire parler un en le torturant. »

– « Mais, comment on torture un robot ? »

– « Ch’ais pas, on insulte sa carte mère ou on se moque de la taille de son disque dur. Je sais pas moi comment ils ont fait les russes ! » (en effet, tordant qu’on vous disait…)

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Bon allez, c’est pas tout ça mais on avait dit qu’on y passait pas deux heures. Donc pour les suicidaires, pour ceux qui haïssent Michael Bay ou pour ceux qui aiment les samedis soir déchirés entre potes, ça s’appelle Transmorphers 2 : Fall of Man (l’original s’appelant : Transformers : Revenge of the Fallen) et ça se trouve facilement en DVD. Et si on essaie de vous le refourger pour 25€, dites-vous que c’est une arnaque.

Bande-annonce :

2 thoughts on “TRANSMORPHERS 2 (critique – SF)

  1. Je crois bien que je me suis jamais autant marrer c était sur énergie 12 et j ai vu que la fin mais sa ma suffis: robot trop mignons, acteurs utiles et crédibles pour l intelligence du film, décors d un réalisme impressionnant et surtout la perle de scénariste qui a réécrit mériterait un oscar d originalité. Mais le plus drôle c est qu ils ont enchaîné s avec « american warship »
    Mon dieu mais faite les tairrent!!

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