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THE SILENCE de John R. Leonetti : la critique du film [Netflix]

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : The Silence
Père : John R. Leonetti
Date de naissance : 2018
Majorité : 10 avril 2019
Type : Disponible sur Netflix
Nationalité : USA
Taille : 1h31 / Poids : NC
Genre : Fantastique, Epouvante

Livret de famille : Stanley Tucci, Kiernan Shipka, Miranda Otto…

Signes particuliers : Un sous Sans un bruit version Netflix.

SILENCE… ON DORT !

LA CRITIQUE DE THE SILENCE

Synopsis : De terrifiantes créatures ont envahi la Terre, chassant leurs proies humaines au bruit. Pour leur échapper, les Andrews se réfugient dans un lieu isolé, mais découvrent un culte sinistre qui cherche à exploiter les sens suraiguisés de leur fille Ally, sourde depuis ses 13 ans. 

Entre deux productions de grand standing (Okja, Roma, Buster Scruggs ou le prochain Scorsese), Netflix alimente continuellement sa plateforme avec des films divers et variés, dont de l’horreur. Parce que ça marche et que Netflix aime ce qui marche. Début avril dernier, Netflix nous a donné sorti de son placard le thriller de genre The Silence, réalisé par l’inénarrable John R. Leonetti. Déjà, ça partait mal. Ce n’est pas que l’on a une dent particulière contre le bonhomme mais disons que de Mortal Kombat : Destruction Finale à Annabelle en passant par I Wish, Leonetti n’a jamais été un premier de la classe question mise en scène et on aimerait bien le voir se cantonner à son métier de prédilection (chef op) histoire de nous épargner ses bouillons filmiques indigents. Emmené par l’excellent Stanley Tucci, venu cachetonner un petit coup entre deux seconds rôles au cinéma, The Silence nous met face à la fin de notre monde (rien que ça) alors que l’humanité est décimée par des créatures terrifiantes aveugles mais dotées d’une ouïe extrêmement développée. Pour la faire courte, faites un bruit et elles vous choppent et vous dévorent. Ca ne vous rappelle rien ?

Adaptation d’un bouquin de Tim Lebbon, The Silence ne s’est pas trop cassé la tête côté scénario. Le film est un croisement éhonté de The Descent (pour le début) et Sans un Bruit (pour la suite) avec pas mal de pompages aux Oiseaux d’Hitchcock, à la série The Walking Dead ou encore au récent Bird Box avec Sandra Bullock (quand Netflix s’auto-pompe donc). Mais pour le coup, avec l’idée d’un film où il faut être silencieux sous peine de se faire chopper par des créatures réagissant au moindre bruit, la comparaison avec le Sans un Bruit de John Krasinski n’est quand même pas bien discrète. Et malheureusement, elle ne rend pas non plus service à la série B de Leonetti. Car là où Krasinski s’était montré très inspiré et audacieux dans sa manière de construire son récit, sa mise en scène et surtout l’élaboration de la tension, Leonetti fait le strict minimum syndical et nous inflige un enchaînement de séquences déjà vues mille fois sans rien apporter d’un tant soit peu original à son affaire. On a droit à la fuite vers la campagne espérée moins dangereuse, on a droit au coup de la maison perdue qui servira de refuge, au coup de la tentative d’aller chercher des provisions dans une épicerie avec l’attaque de bestioles attendue et ainsi de suite pendant une heure et demi. Sans être déplaisant en soi bien que très peu inspiré, The Silence mène sa barque avec une paresse atterrante. Les poncifs formels et narratifs sont légions, tout y est ultra-prévisible et pire que tout, rien ne tient vraiment debout quand on y réfléchit un minimum (en pleine apocalypse humaine, électricité, téléphone et internet fonctionnent sans problème). Déjà que l’idée de quitter sa maison précipitamment pour aller traverser chaos laissait songeur… Bref, le mieux pour être silencieux, c’est déjà de ne pas lancer le film. Et en plus, ça fait gagner du temps.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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