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SUNSET SONG de Terence Davies : la critique du film

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sunset_songMondo-mètre
note 2.5 -5
Carte d’identité :
Nom : Sunset Song
Père : Terence Davies
Date de naissance : 2015
Majorité : 30 mars 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 2h12 / Poids : NC
Genre : Drame historique

Livret de famille : Agyness Deyn, Peter Mullan, Kevin Guthrie…

Signes particuliers : La vie, cette belle et douloureuse balade dans le temps…

LE CHANT DE LA VIE, DE L’AUBE AU CRÉPUSCULE

LA CRITIQUE

Résumé : Dans la campagne écossaise du comté d’Aberdeen, peu avant la Première Guerre mondiale. Après la mort de leur mère épuisée par les grossesses successives, les quatre enfants Guthrie sont séparés. Les deux plus jeunes partent vivre avec leurs oncle et tante tandis que leur soeur, Chris, et leur frère aîné, Will, restent auprès de leur père, John, un homme autoritaire et violent. Les relations de plus en plus houleuses entre père et fils conduisent Will à embarquer pour l’Argentine. Chris se retrouve dans l’obligation de renoncer à son rêve de devenir institutrice pour s’occuper de son père. Peu après, ce dernier succombe à une attaque. Ne pouvant se résoudre à quitter sa terre natale, Chris décide alors de reprendre seule la ferme familiale.sunset_song_3L’INTRO :

Actif depuis les années 70, Terence Davies est pourtant curieusement un réalisateur de l’ombre en Angleterre. De cette veine de metteurs en scène indépendants, qui souffrent à monter leurs projets car refusant les compromis pour mieux parfaire leurs œuvres selon l’image qu’ils s’en font, sans céder au chantage du financement à condition de faire des concessions. Mais qu’à cela ne tienne, à force de passion et de sueur, le cinéaste a toujours su mener sa barque et si sa filmographie pourra paraître sporadique, elle est en tout cas, le reflet d’une sincérité cinématographique admirable. Trois ans après The Deep Blue Sea, Terence Davies est enfin parvenu à concrétiser un projet qui lui tenait à cœur depuis plus de dix ans. Avec Sunset Song, il adapte un roman cher à son cœur, l’ouvrage éponyme de Lewis Grissac Gibbon contant l’histoire d’une famille, les Guthrie, dans l’Ecosse paysanne du début du XXème siècle, avant et après la Grande Guerre.sunset_song_2L’AVIS :

Récit contemplatif misant plus sur la portée sublimée de son portrait de femme forte que sur des enjeux dramatiques forts et incarnés à l’écran, Sunset Song est une sorte de fresque invitant l’épique romanesque dans l’intimiste pour une illustration de quelque-chose d’essentiel, au-dessus de toute narration, quelque-chose en prise directe avec la vie, ce qu’elle est, ce qu’elle incarne, ce qu’elle représente. Au travers de l’histoire de sa merveilleuse héroïne qu’est Chris Guthrie (fabuleuse Agyness Deyn), Sunset Song peint le tableau de la résistance et du courage de ces paysans de la lointaine Écosse d’antan, face à la dureté de leur monde, à la dureté des hommes, et à la dureté de la terre. Baignant dans une poésie naturaliste opposant dans une campagne magnifiquement filmée, la violence et la beauté de ce monde rural à l’ancienne, l’illogisme de la folie humaine et la douceur de son personnage cristallin, Sunset Song se calque sur les saisons d’une vie pour tirer du beau de la douleur des épreuves, pour extirper du lumineux dans le drame. Solaire dans la forme, parfois puissant et bouleversant dans son fond, Sunset Song sonde les cœurs, sonde les âmes, sonde la vie qui parvient à être vécue par-delà les souffrances émotionnelles et physiques. Pensé et confectionné dans une totale pureté minimaliste du geste, le nouveau film de Terence Davies souffre d’un récit un peu creux dont les enjeux ne sont que trop existentiels, mais en dépit d’une narration parfois répétitive, voire un brin ennuyeuse, on en retient surtout une ode ensorcelante à l’existence, qui peut être aussi belle qu’accablante, mais dont on se relève, encore et toujours.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

One thought on “SUNSET SONG de Terence Davies : la critique du film

  1. P.S. – Holocaust survivors who understand right from wrong and are willing to speak out are so much more worth of respect than Zio-supremacists who whine about how the immorality of their reei-iongsuprlmacist nation is not as bad as the immorality of other despotic regimes in the world.(Obvious to some; unfortunately, not so obvious to others.)

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