Mondociné

SOUS LES JUPES DES FILLES d’Audrey Dana
Critique (avant-première, comédie)

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446077.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxMondo-mètre
note 6
Carte d’identité :
Nom : Sous les Jupes des Filles
Mère : Audrey Dana
Livret de famille : Isabelle Adjani (Lili), Sylvie Testud (Sam), Géraldine Nakache (Ysis), Audrey Dana (Jo), Alice Belaïdi (Adeline), Laetitia Casta (Agathe), Alice Taglioni (Marie), Julie Ferrier (Fanny), Audrey Fleurot (Sophie), Marina Hands (Inès), Vanessa Paradis (Rose), Pascal Elbé, Guillaume Gouix, Stanley Weber, Marc Lavoine, Alex Lutz…
Date de naissance : 2014
Majorité : 04 juin 2014 (en salles)
Nationalité : France
Taille : 1h56 / Poids : Budget NC

 Signes particuliers (+) : Femmes au bord de la crise de nerfs revisité par Audrey Dana avec une épatante galerie de comédiennes. Dans ce joyeux bazar sympathique bourré de peps et de charme, explorant la femme d’aujourd’hui sous toutes ses coutures, on s’attendrit, on rit, on s’immisce… sous les jupes des filles. Les femmes se verront dans un miroir, les hommes comprendront beaucoup de choses.

Signes particuliers (-) : Trop de personnages tue les personnages. Avec 11 portraits à gérer en deux heures chrono, Audrey Dana a vu un peu trop grand. On voudrait s’attacher à toutes ces femmes-là, mais au final, on peine à s’amarrer à une seule…

 

FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS

LA CRITIQUE

Résumé : Paris. 28 premiers jours du printemps. 11 femmes.Mères de famille, femmes d’affaires, copines, maîtresses ou épouses… Toutes représentent une facette de la femme d’aujourd’hui : Complexes, joyeuses, complexées, explosives, insolentes, surprenantes… Bref, un être paradoxal, totalement déboussolé, définitivement vivant, FEMMES tout simplement !sous les jupes L’INTRO :

Quitte à faire un grand film choral sur la femme et avec des femmes, autant s’entourer de la crème de la crème. C’est ce qu’a fait la comédienne Audrey Dana pour son premier passage derrière la caméra avec Sous les Jupes des Filles, comédie débridée en forme de réponse aux Infidèles des voisins Gilles Lellouche et Jean Dujardin.  Jugez un peu : la sémillante Géraldine Nakache, la grande Isabelle Adjani, l’insaisissable Sylvie Testud, la plantureuse Alice Taglioni, la belle Laetitia Casta, la jeune et jolie Alice Belaïdi, la sexy Audrey Fleurot, la talentueuse Marina Hands, le rigolote Julie Ferrier, la gracieuse Vanessa Paradis et Audrey Dana elle-même bien sûr. Et parce qu’il fallait bien quelques « mecs » autour de ce « casting pour tous », le charmeur Marc Lavoine, l’intense Pascal Elbé, l’étrange Guillaume Gouix etc… Une distribution étoilée pour un film chercher à interroger sur ce qu’est vraiment la femme du XXIème siècle.037799.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxL’AVIS :

Sous ses allures de comédie pimpante en forme d’explosion de bonne humeur pétillante et hilarante, Sous les Jupes des Filles amène à un constat : il n’y a pas un modèle de femme type mais plein de femmes, toutes différentes, toutes uniques, toutes avec une personnalité propre, des attentes et des rêves, toutes avec un passé, des problèmes et des questionnements qui ont façonné ce qu’elles sont devenues ou en devenir. Le dénominateur commun de cette galerie de femmes, c’est qu’elles sont à un point charnière de leur vie, point qui les poussent à se questionner. Et attention, quand la femme entame un processus introspectif…031236.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxPour les hommes, il s’agira d’une carte VIP pour mettre un pied dans l’intimité du sexe opposé, dans leur tête, dans leurs fameuses « soirées de nanas » aux discussions classées confidentielles. Pour les femmes, l’exercice est un miroir. Car Sous les Jupes des Filles est le film du « c’est trop ça ». Un autoportrait de la femme dans toute sa splendeur et sa diversité, de la frustrée coincée à la mère de famille épuisée, de la ménopausée à la working girl, de la cocu à la nympho, de la sex addict libre à la maladroite en tout, en passant par la lesbienne libérée, la jolie fille à problème ou la stressée de tout. Entre discussions, problèmes existentiels, névroses, envies et frustrations, ce vaste tableau dressé dessine une vue d’ensemble qui régale autant qu’il ne pourra énerver certains par son effeuillage de clichés pourtant assumés.

355157.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxUn peu à la manière d’un programme court en version longue, Sous les Jupes des Filles nous baladent entre toutes ses filles pour un bilan doublement implacable : les nanas sont pour la plupart passablement givrées, les mecs ne sont pas mieux, et souvent lâches de surcroit. Mais les hommes adorent ces femmes parce qu’elles les rendent dingues et qu’elles font la beauté de l’existence et les femmes adorent les hommes parce que sinon, ils leur manqueraient ! Le grand bal de la vie en somme. Plutôt réussi malgré ses imperfections de premier film parfois un peu trop éparpillé, Sous les Jupes des Filles est un joyeux bazar amusant et doucement déjanté, sortant ses griffes sans toutefois trop laisser de marques. La seule véritable ombre au tableau dans cet ambitieux pari plein d’humilité, c’est qu’Audrey Dana tombe un peu trop dans l’excès. A vouloir être définitive, la néo-cinéaste injecte beaucoup de personnages à son effort, trop de personnages même. Au point que le film valse de l’une à l’autre de ses protagonistes sans que l’on ait vraiment le temps de s’attacher dans ce capharnaüm manquant finalement d’équilibre. Le résultat mène à une ambiguïté, Sous les Jupes des Filles est à la fois un peu trop long sur la forme et un peu trop court sur le fond.

Bande-annonce :

Par Nicolas Rieux

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