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MOI, TONYA : Interview de Margot Robbie

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A l’occasion de la sortie du film Moi, Tonya, nous avons pu rencontrer l’actrice Margot Robbie pour le compte de l’émission Mardi Cinéma L’hebdo sur France 2.

Synopsis : En 1994, le milieu sportif est bouleversé en apprenant que Nancy Kerrigan, jeune patineuse artistique promise à un brillant avenir, est sauvagement attaquée. Plus choquant encore, la championne Tonya Harding et ses proches sont soupçonnés d’avoir planifié et mis à exécution l’agression…

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Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?

Margot Robbie : J’ai littéralement adoré le script la première fois que je l’ai lu, parce qu’il était très différent de tous ceux que j’ai pu lire par le passé. Il cassait toutes les règles habituelles avec notamment 256 scènes en seulement 110 pages, ce qui est énorme. D’ordinaire, on tourne plus vers 160 scènes en moyenne. La vitesse de la narration était très intéressante, tout comme les histoires de conflits… Le fait de casser les règles, d’adopter un style « mockumentaire », les personnages eux-mêmes si décomplexés, toutes ces choses m’ont attirées vers ce projet que j’ai trouvé plein de fraîcheur.

Aujourd’hui, on retrouve la belle Margot Robbie que l’on connaît, et qui était cachée derrière le maquillage dans le film. Pourriez-vous nous parler de ce processus de transformation sur le tournage ?

Margot Robbie : C’était un petit film indépendant donc on n’avait pas beaucoup de temps et de moyens. Vous savez, on a tourné le film en seulement 31 jours ! Du coup, on ne pouvait se permettre de mettre et d’enlever des prothèses quotidiennement. On essayait de contourner le problème avec du maquillage, on jouait avec les angles de mes joues ou avec les lignes des yeux. En gros, des petits détails qui nous permettaient d’essayer de s’approcher du style de Tonya. Mais de toute façon, l’idée était surtout de s’approcher de l’esprit de Tonya Harding, plutôt qu’essayer de l’imiter. J’ai pas mal travaillé ma manière de bouger avec un coach aussi, et ma façon de parler et ma voix.

Et en parlant de manière de bouger, c’est impossible de ne pas évoquer le patinage. Vous avez dû apprendre ?

Margot Robbie : Oui. Je savais patiner de manière très très basique mais pas plus car j’ai grandi dans une région très chaude d’Australie et les patinoires ne courraient pas les rues. Quand j’étais gamine, j’étais fan du film The Mighty Ducks et du coup, je rêvais de faire du hockey sur glace. Quand j’ai emménagé aux États-Unis, j’ai intégré une équipe et j’ai joué quelques mois. Mais c’était ma seule expérience du patinage jusqu’à l’entrainement pour ce film. J’étais sur une patinoire quasiment tous les jours pendant des mois avec un coach, qui a été très patient avec moi parce qu’il y avait vraiment du boulot !

Concernant Tonya Harding, le plus fascinant avec ce personnage, c’est qu’elle a flirté avec le crime mais elle n’a jamais été vraiment une mauvaise personne. On a plus l’impression de voir une fille malchanceuse. Comment la voyez-vous ?

Margot Robbie : Ce qui m’a le plus surpris en découvrant l’histoire de Tonya Harding, c’est à quel point on l’a très vite jugée et surtout, à quel point beaucoup de gens l’ont tout de suite détestée. C’est même pas qu’ils ne l’aimaient pas, c’est vraiment qu’elle était détestée. Même quand j’ai annoncé que j’allais la jouer au cinéma, plein de gens m’ont dit « Oh, je l’aime pas du tout, c’est un monstre ! ». La virulence des réactions à son encontre m’a surprise car personne ne semble vraiment connaître son passé et les circonstances de tout cela. Les gens savent qu’elle venait d’une famille pauvre mais personne ne s’est vraiment intéressé de savoir si elle allait bien, si elle était soutenue, qui étaient les gens qui traînaient autour d’elle qui ont détruit sa carrière et sa vie… C’est triste.

Propos recueillis et traduits par Nicolas Rieux pour Mardi Cinéma L’hebdo.

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