Suite et fin de notre petit d’horizon de l’histoire et l’évolution des logos & jingle de quelques-unes des grandes majors hollywoodiennes. Et on termine cette rétro avec rien de moins que la Universal Pictures, le studio le plus ancien parmi ceux encore en activité.
Pour revoir les précédents chapitres, les dossiers sur la Paramout, la Columbia, la Warner, la 20th Century Fox et la MGM ici.
RAPIDE POINT D’HISTOIRE
La Universal fut créée en 1912 par Carl Laemmle, quelques années après Gaumont, Pathé et Nordisk Films. Poids lourd de l’industrie cinématographique américaine, Universal fut à bien des égards un studio innovant. Le premier à avoir permis au public de visiter ses coulisses, par exemple. A l’origine, la fusion de plusieurs sociétés (ce qui fut le cas pour plusieurs studios) : l’Independent Moving Picture Company,la New York Motion Picture Company, la Rex Motion Picture Manufacturing Company, la Powers Motion Picture, la Champion et d’autres plus mineures. En 1914, surgit la Universal Motion Picture Manufacturing Company. Les débuts de cette coalition furent compliqués avec des guerres intestines rageuses pour la prise de pouvoir de ce groupement puissant. Certains compagnies se retireront, la stabilité de cette sorte de conglomérat fut difficile à trouver. Carl Laemmle quittera ses fonctions, son fils entrera dans la danse et le studio voguera alors vers sa période faste, marquée notamment par les classiques horrifiques comme Frankenstein ou Dracula.
Mais la Universal n’attendra pas les années 60 pour traverser de profondes difficultés financières. Dès les années 1930. La famille Laemmle perd le contrôle, Robert Cochrane prend les rênes. En 1946, fusion avec International Pictures. La nouvelle entité passera ensuite par quelques mains avant d’atterrir dans le giron de MCA. Alors que ses voisins connaissent la crise dans les années 60, Universal se montrera précurseur en se lançant très vite sur le marché de la télévision. Les succès seront au rendez-vous (Alfred Hitchcock Présente, par exemple) et perdureront jusque dans les années 90. Durant les années 70, Universal tentera de nouer des alliances de distribution avec d’autres studios (comme la Paramount ou la MGM). Nouvelle période de tractations dans les années 90. Le studio se lie avec d’autres entités hors cinéma (comme Matsushita Electric) pour au final, un échec. Le groupe Seagram entre en piste, Universal se fond dans un conglomérat, les activités cinématographiques, télévisuelles et musicales sont séparées en deux entités (Universal Studios et Universal Music Group en 1996). Nouvel échec. Viendra ensuite la période conglomérat avec Vivendi qui échouera également face aux gros problèmes financiers de Vivendi. Universal fut de nouveau au centre d’un jeu de fusion/absorption. En 2004, naît le conglomérat NBC Universal. Si l’histoire fut complexe au niveau financier, sur l’échelle cinéma, reste que la Universal est toujours là, 103 ans plus tard. Et plus puissante que jamais.
L’ÉVOLUTION DU LOGO
Le premier logo, entre 1914 et 1919. On notera déjà une forme que l’on reconnaît bien.
Second logo entre 1920 et 1922. L’idée de la planète bleue se précise.
De 1923 à 1926. On approche (dans l’idée) de ce que l’on connaît aujourd’hui. Un avion passe et écrit autour de la terre « Universal Pictures » (voir la vidéo ci-dessous – attention qualité médiocre).
De 1927 à 1936. Un logo emblématique de la grande période des classiques de l’horreur made in Universal.
De 1936 à 1947. Plus clinquant, la Universal cherche la modernité.
Ce même logo se colorisera sur certains films à partir de 1941.
De 1947 à 1963. Retour à quelque-chose de plus sobre.
De 1963 à 1990. La période de la stabilité et un logo qui courra sur plusieurs décennies.
De 1990 à 1997. Il se modernise et prendra sa forme quasi-actuelle.
A partir de 1997. Le logo que l’on connaît aujourd’hui est en place.
En 2012, pour son centenaire, Universal impose un puissant jingle rafraichi et vibrant. Une merveille.
Un bref aperçu global de l’évolution en vidéo.
Et pour le plaisir, le mini-montage sur les 100 ans de la Universal proposé par le studio. Attention, émotions cinéphiles en perspective…
LES VARIATIONS
La Universal n’a jamais été très joueuse avec ses jingles au cinéma. Quelques petites variations colorimétriques, quelques vieux jingles ressortis de temps à autre… En revanche, curieusement, le studio s’est toujours montré plus créatif dans ses éditions VHS et DVD (la terre en fusion pour le spectacle de Mickael Youn, un jet qui passe pour le spectacle de Laurent Gerra, le doigt de E.T. et la main de Eliott qui se touche avec la terre en fond sur le DVD de la version 2002…).
Pas de Printemps pour Marnie d’Hitchcock (1964)Voyage au bout de l’enfer (1978)
Smokey and the Bandit II (1980)
Street Fighter (1984)
The Flintstones in Viva Rock Vegas (2000)
La Momie (1999) : La terre se fond dans le soleil. Ouverture du film.
Gladiator (2000)
Fast and Furious 2 (2003) : le logo se transforme en une jante de voiture.