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LA NONNE de Corin Hardy : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : The Nun
Père : Corin Hardy
Date de naissance : 2018
Majorité : 19 septembre 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h37 / Poids : NC
Genre
: Épouvante, Horreur

Livret de famille : Taissa Farmiga, Demian Bichir, Jonas Bloquet…

Signes particuliers : Même la bonne sœur dans la saga Les Gendarmes était plus flippante.

ON N’A PAS DÉJÀ VU CE FILM ?

LA CRITIQUE DE LA NONNE

Synopsis : Quand on apprend le suicide d’une jeune nonne dans une abbaye roumaine, la stupéfaction est totale dans l’Église catholique. Le Vatican missionne aussitôt un prêtre au passé trouble et une novice pour mener l’enquête. Risquant leur vie, les deux ecclésiastiques doivent affronter une force maléfique qui bouscule leur foi et menace de détruire leur âme. Bientôt, l’abbaye est en proie à une lutte sans merci entre les vivants et les damnés… Révélé il y a deux ans avec le flippant Le Sanctuaire, Corin Hardy s’était imposé comme un jeune cinéaste prometteur pouvant compter dans la nouvelle génération du cinéma de genre. Longtemps associé au reboot casse-gueule de The Crow avant qu’il ne quitte le projet pour divergences artistiques, le britannique a fini par rebondir du côté de la franchise Conjuring. Après deux spin-off sur l’angoissante poupée Annabelle, l’univers horrifique créé par James Wan se prolonge avec La Nonne, nouvel opus centré sur l’effrayante religieuse au visage livide qu’ont affrontés les époux Warren dans le deuxième volet de la saga. Restait à espérer que le talent de Corin Hardy permette de faire oublier les médiocres spin-off précédents, et que l’épouvante terrifiante reprenne ses droits. Malheureusement, c’était visiblement trop demander.La Nonne, ou un énième « produit » ultra-formaté qui ne parvient jamais à se sortir du cahier des charges qu’on lui a imposé, et qui l’écrase de tout son poids. Le film de Corin Hardy ne fait que recracher une recette désormais trop bien connue pour faire effet, et l’on ne peut que se lasser de cette fadeur terrible créant une horreur somme toute mécanique. Incapable de proposer quelque-chose d’un tant soit peu nouveau ou différent, La Nonne déroule son affaire sans dévier du sentier balisé qu’il emprunte, et l’on a vite cette insupportable impression récurrente de revoir en boucle le même film, tant tous ces avatars de Conjuring sont coulés dans le même moule fondateur sans apport d’une once de personnalité. Encore une fois et dans la lignée de ce que le genre propose à outrance aujourd’hui, à plus forte raison du côté du film de possession démoniaque, La Nonne n’est qu’un festival de clichés du genre, de motifs usités et de jump scare prévisibles, que l’on regarde d’un œil à peine distrait tant on connaît le programme par cœur.Derrière la caméra, le talent de Corin Hardy s’illustre à travers quelques plans intéressants mais bout à bout, ceux-ci ne parviennent jamais à créer une ambiance résolument flippante, laquelle aurait pu venir épauler le film pour l’accompagner hors du carcan de la série B bas de gamme, alors qu’il végète quelque part entre le DTV dispensable et la série Z. A l’écran, si Taissa Farmiga (petite sœur de Vera) fait tout son possible pour tirer son épingle du jeu, le reste de la distribution qui l’entoure joue aussi bien qu’Emmanuel Macron quand il se dit de gauche, et avouons que l’affolante bêtise des personnages à la crédibilité risible n’aide pas vraiment. Encore un bon gros coup d’épée dans l’eau.

BANDE-ANNONCE :

Par David Huxley

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