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KRAMPUS de Michael Dougherty : la critique du film

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KrampusMondo-mètre
note 2.5 -5
Carte d’identité :
Nom : Krampus
Père : Michael Dougherty
Date de naissance : 2015
Majorité : 04 mai 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h38 / Poids : NC
Genre : Horreur, Comédie

Livret de famille : Toni Collette, Adam Scott, David Koechner, Allison Tolman, Emjay Anthony, Stefania Owen, Conchata Ferrell, Luke Hawker…

Signes particuliers : A cheval entre le film d’horreur et la comédie d’épouvante.

IL S’INVITE À NOËL… ET CASSE LA MAGIE !

LA CRITIQUE

Résumé : Quand Max voit sa famille peu exemplaire se disputer à l’approche de Noël, le garçon décide d’ignorer la célébration, sans se rendre compte que ce manquement à la tradition va provoquer les foudres de Krampus, un démon ancestral bien décidé à punir les réfractaires. La situation tourne en enfer quand les figures de Noël prennent monstrueusement vie, lançant l’assaut sur la maison de Max et forçant les membres de sa famille à s’entraider s’ils espèrent sauver leur peau.KrampusL’INTRO :

Aaaaaah Noël… Les cadeaux, les chocolats, l’ambiance féérique, les mélodies « Jingle Bells », les bons moments passés ensemble, les chérubins plein d’étoiles dans les yeux… Ou pas ! Car en une séquence d’introduction hilarante et délicieusement ironique, Krampus nous rappelle que l’on n’est pas là pour célébrer la joie des fêtes de la Nativité, mais pour souffrir ! Exit la « magie de Noël » et bienvenue à l’enfer des réunions de familles insupportables avec les gamins qui braillent, bienvenue au stress, à l’épuisement, aux engueulades sur la vision du monde et à la course aux jouets dans des magasins bondés… Mais surtout, bienvenue au Krampus, figure terrifiante du folklore européen (dont les opaques origines varient entre les régions alpines, l’Allemagne, la Hollande ou l’Autriche), qui accompagnerait Saint-Nicolas dans son expédition nocturne annuelle pour venir punir les mauvais garnements qui n’ont pas été sages. Ce n’est pas la première fois que la créature malfaisante s’invite dans le cinéma de genre, au contraire, même ce dernier a souvent eu tendance à lui préférer une contre-vision horrifique du plus fameux Santa Claus. Avec le déclin de l’importance accordée aux festivités de Noël, l’épouvante semble en avoir fait un sujet de plus en plus à la mode.Krampus_3L’AVIS :

Michael Dougherty (Trick’r Treat) passe donc derrière une petite brochette de séries B de genre s’étant amusées de l’envers du décor de Noël et de ses figures mythologiques. On citera parmi elles, Père Noël Origins, Silent Night, Saint, Christmas Horror Story ou le plus ancien Douce Nuit Sanglante Nuit. Et s’il parvient à divertir grâce à son absence de prétention et une paire d’idées inspirées, son Krampus souffrira toutefois d’un positionnement de ses intentions laissant perplexe, laissant surtout traîner dans son sillage, la question d’à quel public il se destine vraiment au final. Avec ses allures d’anti-conte déviant, Krampus erre quelque-part entre un ancrage dans l’épouvante et un univers semi-parodique pas loin d’une production horrifique à la Tim Burton (auquel le cinéaste glisse d’ailleurs quelques clins d’œil) croisée avec des souvenirs amusants issus des eighties, façon Critters et consorts. Michael Dougherty assume en tout cas sa vision, et la conduit plutôt bien dans les faits. On regrettera seulement que le ton d’ensemble donné au film, enferme ce Krampus trop loin de la terreur pure, privilégiant davantage un univers gentiment décalé virant vers la comédie horrifique peu sérieuse, là où une direction inverse aurait pu donner quelque-chose de sacrément effrayant. Au final, Krampus aurait sans doute gagné à s’affirmer plus clairement, soit clairement comme une série B d’épouvante rieuse destinées à un jeune public, soit comme un vrai film de genre résolument adulte et tétanisant. Avec son esprit doucement anti-féérique et ses tendres envolées graphiques trop rigolotes pour vraiment cristalliser tension et angoisse, Krampus finit par devenir trop flippant pour les plus jeunes, pas assez pour les plus grands. Une confusion parfaitement illustrée par la divergence de traitement réservé aux « premières apparitions », l’arrivée flippante de sa créature monstrueuse sonnant comme en inadéquation avec celle de ses elfes malfaisants, bien trop comiques pour inspirer une quelconque peur.Krampus_7S’amusant de manière bon enfant (et un brin moralisatrice) de la perte des valeurs propres à l’esprit Noël, Krampus reste une distraction sympathique, notamment pour ses séduisantes 45 premières minutes laissant l’angoisse grimper crescendo en jouant de l’opposition entre danger extérieur dans le blizzard glacial opaque, et joyeuse réunion de famille tournée en dérision dans la chaleur d’un foyer devenu un champ de bataille. Malheureusement trop sage et inoffensif par la suite, on ne sait pas trop qui l’effort de Michael Dougherty parviendra t-il à vraiment convaincre au final.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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