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VISIONS de Kevin Greutert : la critique du film

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note 4 -10
Carte d’identité :
Nom : Visions
Père : Kevin Greutert
Date de naissance : 1975
Majorité : 25 novembre 2015
Type : Sortie vidéo
(Éditeur : Wild Side)
Nationalité : USA
Taille : 1h22 / Poids : NC
Genre : Epouvante

Livret de famille : Isla Fisher (Evey), Jim Parsons (Dr Mathison), Eva Longoria (Eileen), Gilliam Jacobs (Sadie), Anson Mount (David), Joanna Cassidy (Helena), Bryce Johnson (Ben)…

Signes particuliers : La dernière production made in Blumhouse.

LE NOUVEAU PLAT PRÉPARÉ DANS LES FOURNEAUX DE JASON BLUM

LA CRITIQUE

Résumé : Un an après un accident de voiture, un jeune couple, Evy et David, décide de s’installer dans un vignoble, pour commencer une nouvelle vie. Evy attend un enfant. Très vite, elle commence à apercevoir des phénomènes étranges. Ces visions vont faire de sa vie un véritable cauchemar…ST_20150916_BCMOVIE16_1684516L’INTRO :

Toujours aussi prolifique, la société Blumhouse n’en finit plus d’inonder le champ du cinéma de genre avec des séries B horrifiques à la qualité aléatoire, parfois à la limite du copier-coller aux ambitions purement commerciales et d’occupation de l’espace. Le nouveau venu, c’est Visions, réalisé par le faiseur Kevin Greutert, ex-monteur devenu réalisateur, à qui l’on doit déjà Saw VI (on s’en remettra jamais de ce titre), Saw 3D ou Jessabelle. Emmené par la mignonne Isla Ficher (qui ne rechigne pas sur la profondeur de ses décolletés) et la trogne d’Anson Mount, Visions joue la carte de l’épouvante surnaturelle à base d’apparitions flippantes et de phénomènes paranormaux mystérieux en vue d’un thriller fantastico-horrifique affichant quelques guest en mal de carrière telles que Eva Longoria, Jim Parsons ou la chouette Gillian Jacobs.visions01L’AVIS :

Si Kevin Greutert a gravi les échelons de la maison Blumhouse, ce n’est sans doute pas grâce à son talent, mais plutôt pour sa propension à emballer vite fait bien fait, des séries B qu’il torche comme un assembleur d’usine, faisant dans le rendement dépersonnalisé. Et c’est exactement dans cette catégorie que l’on pourra ranger son dernier Visions, thriller surnaturel somme toute assez fade, recyclant une recette qui a fait ses preuves par le passé mais dont on commence à se lasser du goût. Codifié jusqu’à la moelle, narrativement expédié sans effort d’originalité et égrenant une à une, toutes les scènes classiques et incontournables du créneau, Visions n’offre que peu d’arguments pour en faire une bisserie sympathique et surprenante. Un couple, un drame passé, une nouvelle maison, des phénomènes étranges, une héroïne que l’on prend pour une folle mais qui pense avoir mis le doigt sur un mystère… Visions ne se creuse pas trop le ciboulot pour essayer de se démarquer et transpire davantage l’alimentaire pour faire tourner la boîte d’un Jason Blum qui produit, produit et produit, au diable la qualité tant que l’on parvient à affirmer sa présence sur le marché du genre. Les « accro-nophages » du cinéma de genre ne seront pas dupes et verront vite dans le film de Kevin Greutert, une énième production d’épouvante recyclant à tout va, ce que l’on a déjà vu mille fois.cLbC7IgWjUF1QKzXpJ5KirEIX38Calibré « série B du samedi soir », Visions déroule sans ambitions sa mince histoire, tente de mettre un peu de rythme dans un récit qui prend (trop) son temps en tournant en rond sur lui-même pendant des plombes au risque de se répéter, et tente alors de surprendre tout son monde au détour d’un final, qui de fait en surprendra peut-être quelques-uns, mais qu’une bonne majorité verra venir à des kilomètres tant l’écriture a fait son travail de sape pendant 1h10 en déployant trop de lignes inutiles pour qu’elles ne soient pas exploitées. A ce moment-là, Visions fera l’effet du « ça passe ou ça casse ». Les surpris verront d’un bon œil un film plutôt regardable et distrayant, les autres lâcheront un soupir de dépit. Bref, c’est quand même compliqué de jouer la carte du twist inventif à la Saw quand on n’a pas le talent d’un James Wan, ni un scénario à la hauteur.

LA BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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