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RETOUR DE FLAMME de Juan Vera : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : El Amor Menos Pensado
Père : Juan Vera
Date de naissance : 2018
Majorité : 08 mai 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : Argentine
Taille : 2h09 / Poids : NC
Genre : Comédie, Romance

Livret de famille : Ricardo Darín, Mercedes Morán, Claudia Fontán…

Signes particuliers : Un sujet intéressant dans un film qui se perd en cours de route.

PORTRAIT D’UNE PASSION DIMINUÉE

LA CRITIQUE DE RETOUR DE FLAMME

Synopsis : Marcos et Ana, mariés depuis 25 ans, traversent une crise de la cinquantaine. Le départ de leur fils pour ses études à l’étranger remet en question leur quotidien de couple. Ils décident alors de se séparer d’un commun accord. De prime abord fascinant et intense, le célibat se révèle bientôt monotone pour elle et presque un cauchemar pour lui.

Avec Retour de Flamme, l’argentin Juan Vera s’intéresse à un moment très précis de la vie d’un couple, à la fois enthousiasmant de possibilités et terrifiant de déstabilisation. Marcos et Ana sont mariés depuis 25 ans et la vie était devenu un long fleuve à peu près tranquille. Jusqu’au départ de leur fils qui quitte le nid pour aller faire ses études en Espagne. Marcos et Ana se retrouvent enfin seuls. Quelque part, ils attendaient cela avec impatience, se retrouver à deux, vivre pour eux, réimaginer un nouveau quotidien. Mais l’épisode ne va pas durer. Rapidement, le constat est terrible. Ils n’ont plus grand-chose à se dire, l’ennui s’installe. Puis vient la séparation. Dans un premier temps, le célibat est grisant car il permet de redécouvrir tout un monde oublié… mais seulement un temps.

« Le grand retour de Ricardo Darin à la comédie » clame fièrement l’affiche. Mais quelle comédie au juste ? Car c’est un peu tout le problème de ce Retour de Flamme, plus proche de la chronique légère que de la comédie vinaigrée sur le couple. En réalité, on a surtout l’impression que Juan Vera ne savait pas trop par quel bout prendre son observation d’un homme et d’une femme qui se sont aimés, qui se sont perdus mais qui s’aimeront peut-être à nouveau encore. Retour de Flamme se veut amusant, romantique, juste et moderne, et si effectivement on peut lui reconnaître une certaine finesse dans l’étude d’un couple de quinquagénaires en crise, portrait qu’il dresse au passage avec chaleur, tendresse et subtilité, reste que la virée est longue, très longue, trop longue. 2h09. C’est le temps dont avait besoin Juan Vera pour raconter ces cycles de la vie d’un couple englué dans la monotonie. Mais ce n’est clairement pas le temps dont avait besoin son film. Retour de Flamme s’étire jusqu’à l’infini, peine à avancer, tourne en rond et au final, il y a quelque chose au sein de ce voyage doux-amer mais il aurait fallu le condenser pour que le dynamisme absent vienne épauler un sujet pourtant intéressant sur la passion fanée. Le charme n’opère que par moments éparpillés et l’ennui rode autour de cette chronique sincère et complexe dans le fond mais bavarde et maladroite sur la forme, malgré le talent de ses deux grands comédiens.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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