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HAPPY BIRTHDEAD de Christopher Landon : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Happy Death Day
Père : Christopher Landon
Date de naissance : 2017
Majorité : 15 novembre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h36 / Poids : NC
Genre
: Thriller

Livret de famille : Jessica Rothe, Israel Broussard, Ruby Modine…

Signes particuliers : Efficace à défaut d’être vraiment bon.

UNE MORT SANS FIN

LA CRITIQUE DE HAPPY BIRTHDEAD

Résumé : Prisonnière d’une boucle temporelle, Tree, étudiante, revit sans cesse le jour de son meurtre. Une journée apparemment banale qui s’achève systématiquement par sa mort atroce. Finira-t-elle par découvrir l’identité de son tueur ?

Jason Blum, le nouveau nabab hyperactif du cinéma d’épouvante hollywoodien, dégaine son petit dernier pour les fêtes d’Halloween : Happy Birthdead. Sorte de revisite du classique Un Jour Sans Fin version slasher, le film réalisé par Christopher Landon (Paranormal Activity 3, 4, 5) s’amuse du calvaire de la jeune et jolie Tree, assassinée par un psychopathe masqué le jour de son anniversaire. Sauf que sa vie ne va étrangement pas s’arrêter là. Tree va se réveiller… et revivre en boucle cette journée cauchemardesque. Au fur et à mesure de ses réveils, l’étudiante va profiter de « l’aubaine » pour enquêter et tenter démasquer son meurtrier afin de stopper ce cycle infernal.

Le concept d’Un jour sans fin (en gros revivre en boucle la même journée) ne manque de possibilités de déclinaisons. On l’a vu avec la variation SF plutôt réussie qu’était Edge of Tomorrow pour ne citer qu’elle. Happy Birthdead vient l’exploiter à son tour en s’ancrant dans le registre du film d’épouvante grand public. Répondant à tous les codes des productions Blumhouse pour ados en mal de frissons, le film de Christopher Landon s’applique à essayer de contenter son public-cible en lui proposant une sorte de survival basé sur un postulat retors, qu’il faut reconnaître assez divertissant. Avec sa tonalité comique, ses clichés sur le monde étudiant, le côté très moralisateur de son histoire (la blonde pas sympathique qui va changer dans l’épreuve en comprenant qu’elle est exécrable avec les autres) et enfin son extrême lissage graphique dépourvu d’envolées sanglantes, Happy Birthdead ne se destine pas aux purs amateurs de films d’horreur rentre-dedans, et s’inscrit plutôt dans la mouvance de ces séries B gentiment frissonnantes qui restent aux portes du genre pour taper le public le plus large possible. De fait, le film de Landon vise l’efficacité ludique avant tout, et son appartenance au genre se limitera à de vagues éléments de fond, l’ensemble se rapprochant plus du thriller à suspens qu’autre chose. Très lisse et très formaté, Happy Birthdead s’efforce d’être dynamique à défaut de briller par son originalité, et se contente d’un style très impersonnel pour emballer son affaire à la saveur relative. Probablement sa plus grosse limite d’ailleurs. Car à force de suivre à la lettre son maigre cahier des charges et d’éviter toute extravagance horrifique, il finit par en devenir conventionnel et prévisible, en plus d’un peu lasser sur la longueur faute d’idées vraiment brillantes pour dynamiter un récit cousu de fil blanc, lequel peine à dépasser son seul concept de base. Reste le charme de la mignonne Jessica Rothe, qui porte avec énergie ce sympathique 50 nuances de morts. Sans être vraiment désagréable ni déshonorant, Happy Birthdead vire à l’anecdotique et tourne un peu en rond sur lui-même, à l’image de l’histoire qu’il met en scène. On aurait quand même bien aimé voir une version produite hors de l’écurie Blumhouse, quelque chose de plus adulte où la tension et l’horreur auraient prévalu sur le divertissement rigolo. Et c’est là que remonte le souvenir de l’effrayant Triangle de Christopher Smith…

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

 

2 thoughts on “HAPPY BIRTHDEAD de Christopher Landon : la critique du film

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