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AU BOUT DES DOIGTS de Ludovic Bernard : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Au Bout des Doigts
Père : Ludovic Bernard
Date de naissance : 2018
Majorité : 26 décembre 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h45 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique

Livret de famille : Jules Benchetrit, Lambert Wilson, Kristin Scott Thomas, André Marcon, Karidja Touré, Michel Jonasz…

Signes particuliers : On a vu ça 150 fois. Mais pour certains, ça marche toujours.

UNE AVENTURE HUMAINE VÉHICULE D’ÉMOTIONS

LA CRITIQUE DE AU BOUT DES DOIGTS

Synopsis : La musique est le secret de Mathieu Malinski, un sujet dont il n’ose pas parler dans sa banlieue où il traîne avec ses potes. Alors qu’un des petits cambriolages qu’il fait avec ces derniers le mène aux portes de la prison, Pierre Geitner, directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique l’en sort en échange d’heures d’intérêt général. Mais Pierre a une toute autre idée en tête… Il a décelé en Mathieu un futur très grand pianiste qu’il inscrit au concours national de piano. Mathieu entre dans un nouveau monde dont il ignore les codes, suit les cours de l’intransigeante « Comtesse » et rencontre Anna dont il tombe amoureux. Pour réussir ce concours pour lequel tous jouent leur destin, Mathieu, Pierre et la Comtesse devront apprendre à dépasser leurs préjugés…

On le répète assez souvent mais il est toujours difficile d’enchaîner après un premier film réussi. Début 2017, le réalisateur Ludovic Bernard surprenait son monde avec L’Ascension, comédie émouvante et surtout hilarante avec Ahmed Sylla où un jeune de banlieue partait à l’assaut de l’Everest suite à un pari pour les beaux yeux d’une femme. Mais six mois plus tard, le même Ludovic Bernard se vautrait dans les grandes largeurs avec l’horripilant Mission Pays Basque, comédie romantique emmenée par Elodie Fontan et Arnaud Ducret qui atteignait des sommets de médiocrité. Décidément très productif, Ludovic Bernard enchaîne déjà avec son troisième long-métrage en moins de deux ans. Au Bout des Doigts est une comédie dramatique dans laquelle un jeune de banlieue (Jules Benchetrit) est repéré à la sauvette par un directeur de département du Conservatoire National Supérieur de Musique. Persuadé de tenir le futur grand pianiste de demain, Pierre Geitner (Lambert Wilson) va alors se mettre bille en tête d’aider son jeune protégé réfractaire à accomplir son destin.

Une histoire usée jusqu’à la corde, une écriture lourde en ampoulée, des ficelles énormes articulant tant bien que mal un récit cousu de fil blanc, des clichés que l’on a vu trop souvent, des ressorts auxquels on ne croient plus, des comédiens parfois happés par le surjeu… Au Bout des Doigts cumule de nombreux défauts qui auraient pu en faire une très mauvaise fiction de bas étage si Ludovic Bernard ne parvenait pas à nous cueillir naïvement par sa belle histoire de transmission et de persévérance qui fonctionne pour ce qu’elle est, et c’est presque le plus important serait-on tenté de dire. Cinématographiquement parlant, Au Bout des Doigts n’est pas un très bon film et recycle l’énième principe du mentor qui va venir en aide à un jeune prodige en perdition, en l’aidant à faire pousser les ailes qu’il n’a pas. Sorte de croisement entre Intouchables et une impressionnante galeries de trucs style Les Choristes La Mélodie mais avec le piano en lieu et place du chant ou du violon, le film de Ludovic Bernard est une sorte de conte initiatique moderne positif, inoffensif et doucement ponctué d’humour et d’émotion, qui s’oubliera cependant très vite même si dans l’instant, il pourra procurer quelques sensations malgré son artificialité.


BANDE-ANNONCE :
Par Wilfried Rennahan

5 thoughts on “AU BOUT DES DOIGTS de Ludovic Bernard : la critique du film

  1. Mon Dieu que c’est mièvre !
    Tout est consensuel, les acteurs sont mauvais…les messages sont d’un lourdingues…! Et pauvres…
    Même la violoncelliste en herbe est incapable de reproduire le geste de l’archet.
    Bref : à fuir

  2. Cette critique oublie les deux personnages principaux du film : Bach et Rachmaninov. IL est vrai que ce film a le défaut de tomber dans une dramaturgie outrancière, mais c’est sans doute une concession du réalisateur pour faire plaisir aux critiques qui sont insensibles à toutes les émotions du cœur.

  3. La musique passe les frontières de toutes sortes.
    Ce film m’a rappelé  » les uns et les autres  » de monsieur Claude Lelouch qui place ce même message dans un autre contexte.
    Il m’a bouleversé par le nombre de messages discrets sur la force d’exister et le partage rare entre certains êtres. Mathieu Malinski vient à la musique par l’écoute, il devient musicien par la confiance que lui porte les autres. l’écho fonctionne par leur propre perception.
    Tant pis pour ceux qui ont pour mission de remplir des pages et/ou les antennes, nous ne sommes pas universel.

  4. Absolument pas d Accord avec cette critique encore écrite par un pseudo intellectuel qui ne serait pas capable d en faire autant. Soyons humble et acceptons les belles émotions, certes, le message de rédemption par le travail et la réussite est largement connu mais…. La salle était pleine et le bouche à oreille va marcher.Ils atteindront le million d entrées.

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