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ADORATION de Fabrice du Welz : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Adoration
Père : Fabrice du Welz
Date de naissance : 2019
Majorité : 22 janvier 2020
Type : Sortie en salles
Nationalité : Belgique, France
Taille : 1h38 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de famille : Thomas Gioria, Fantine Harduin, Benoît Poelvoorde…

Signes particuliers : Beau, juste, émouvant.

LA BALADE SAUVAGE DE DEUX ADOLESCENTS

NOTRE AVIS SUR ADORATION

Synopsis : Paul, un jeune garçon solitaire, rencontre Gloria, la nouvelle patiente de la clinique psychiatrique où travaille sa mère. Tombé amoureux fou de cette adolescente trouble et solaire, Paul va s’enfuir avec elle, loin du monde des adultes… 

Après une parenthèse sur le sol américain pour les besoins de Message From The King, rugueux polar hardboiled avec Chadwick Black Panther Boseman, Fabrice du Welz est de retour au bercail et quitte les sentiers de la série B pour un drame initiatique évoquant une sorte de « Balade Sauvage » version teenager. L’histoire du périple de deux adolescents à travers la France. Paul est un jeune garçon timide qui végète autour de l’hôpital psychiatrique où travaille sa mère. Jusqu’à sa rencontre avec la belle Gloria. Il tombe amoureux, la croit quand elle se dit victime d’une machination et s’enfuit avec elle.

Sur courant alternatif depuis toujours, Fabrice du Welz signe avec Adoration l’un de ses films les plus aboutis a ce jour. Une petite bulle de délicatesse, tour à tour tendre ou cruelle, qui nous entraîne dans un bouleversant voyage teinté d’onirisme. S’il n’épouse jamais le pur cinéma de genre qui a fait sa notoriété, le cinéaste belge flirte ici avec ses motifs, comme un amoureux timide discrètement fondu dans l’ombre. Mais en définitive, Adoration n’a rien d’un film de genre, juste quelques images, des couleurs, des cadrages ou une atmosphère que l’on pourrait croire fantastique si le récit n’était pas ancré dans un réel. Histoire d’une fuite loin du monde des adultes, Adoration émeut par sa fragilité, par la bonté qui se dégage de cet adolescent encore marqué par l’innocence de son jeune âge, et surtout par la noirceur avec laquelle elle va être malmenée par l’injustice du monde. Reste au-delà de tout, la lumière d’une puissante histoire d’amour que rien n’ébranle. Habitué à un cinéma très noir, pour ne pas dire nihiliste, Du Welz signe son film le plus sensible. Une singularité bouillonnante d’émotion, qui se traduit à travers une esthétique extrêmement travaillée, dans l’image comme dans l’ambiance sonore.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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